jeudi 25 août 2011

SYRIE: LES OCCIDENTAUX NE RENONCENT PAS... LES RUSSES NON PLUS



Medvedev et Bachar à Damas (mai 2010) : apparemment le couple fonctionne toujoursLA LIBYE SOUS CONTROLE DE L'OCCIDENT!


 PROCHAINE
CIBLE: LA SYRIE, L'IRAN, LA RUSSIE, LA CHINE ?



Par Louis Denghien,



On sait qu’à défaut de pouvoir obliger le peuple syrien à changer de gouvernement, les Américains et leurs affidés européens et arabes font le forcing, ces derniers jours, pour stigmatiser diplomatiquement et surtout économiquement le pays. Aux exigences de démission de Bachar émanant des Euro-américains, aux rappels d’ambassadeurs arabo-atlantistes (Saoudiens, Qataris, etc), à la publication d’un rapport d’une commission d’enquête de l’ONU concluant à la possibilité d’une action internationale contre Damas pour « crime contre l’humanité », à l’envoi sur place d’une « mission humanitaire » mandatée par le « conseil des droits de l’homme » de l’ONU et aux menaces de saisine de la Cour pénale internationale, se sont ajoutées de nouvelles mesures de rétorsion économique : à Bruxelles, les représentants de 27 gouvernements européens ont décidé de préparer un plan d’embargo sur les importations de pétrole syrien en Europe : selon des sources françaises, 95% des exportations de pétrole syrien vont vers l’Europe, ce qui représenterait un tiers des recettes commerciales du pays ! Et, histoire de ne pas s’arrêter en si bon chemin, les mêmes ont voté – à mains levées ? – la suspension de l’aide de la Banque européenne d’investissement à Damas.

Très clairement, les Européens, ou plutôt les Eurocrates parient sur l’asphyxie économique du pays, pour relancer l’agitation politique. C’est une idée, mais une idée qui n’a jamais marché, ni en Irak, ni en Yougoslavie, pays qui ont été « réduits » par une intervention armée, les boycotts et blocus économiques s’étant révélés inefficaces, bien que douloureux pour les populations.
Il faut aussi rappeler que les principaux clients de la Syrie à l’exportation demeurent ses voisins irakien (30% des exportations en 2009) et libanais (12,21%) ; les partenaires européens qui comptent sont l’Allemagne (8,90% des exportations en 2009) et l’Italie (4,93%). La capacité de nuisance de l’Union européenne est donc, dans ce domaine, réelle mais relativement limitée.
De tout cela il ressort au moins une bonne nouvelle, pour les fédéralistes européens : l’intégration européenne, ça existe, mais c’est une intégration par le bas et l’inféodation à l’empire américain : 27 pays et Obama/Clinton ne voient qu’une seule tête, bien inclinée devant eux !

La Russie soutient – plus que jamais – Bachar et sermonne l’opposition


Décidément fourmillant d’idées pour domestiquer la Syrie – à défaut d’en avoir pour sortir leurs peuples de la crise – les dirigeants européens repartent à l’attaque au Conseil de sécurité de l’ONU, espérant obtenir une résolution imposant des sanctions, telles qu’embargo sur les armes, gel d’avoirs syriens et interdictions de déplacements à l’étranger pour les dirigeants syriens. Une constance dans l’effort qui mériterait d’être « récompensée » !

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