lundi 12 septembre 2011
LA CRISE ECONOMIQUE MENERA A LA GUERRE
Le ralentissement économique intensifie la guerre mondiale des devises
Trois jours après l'intervention de la Banque nationale suisse, le franc suisse est repassé sous 1,21 vendredi après une journée mouvementée pour les bourses européennes.
par Andre Damon
En plein torrent de nouvelles désastreuses pour l'économie mondiale, la Banque nationale suisse a pris la mesure radicale mardi de fixer un plafond au franc suisse, un geste sans précédent depuis les dévaluations compétitives et les guerres de devises des années 1930.
La Banque nationale suisse a annoncé qu'elle allait adopter un taux de change minimum de 1,20 franc suisse pour un euro, et qu'elle était prête à acheter des devises étrangères en « quantités illimitées » afin de défendre le franc.
Cette décision a déclenché une vente massive de la monnaie, qui a perdu presque immédiatement près de dix pour cent de sa valeur face à l’euro.Dans son communiqué de presse annonçant la mesure, la Banque nationale suisse a déclaré que la « surévaluation du franc suisse constitue une menace aiguë pour l'économie suisse », et que la banque centrale « vise à un affaiblissement substantiel et durable du franc suisse ».
La banque va appliquer le nouveau taux minimal avec « la plus grande détermination », ajoute le communiqué.
La banque va appliquer le nouveau taux minimal avec « la plus grande détermination », ajoute le communiqué.
L'économie suisse est fortement axée sur l'exportation, et l’augmentation continue de la valeur du franc augmenterait considérablement le prix de ses exportations, ce qui aurait de sévères répercussions sur les ventes des fabricants suisses à leurs principaux partenaires commerciaux de l'Union européenne. Mardi, la firme suédoise de prévisions économiques BAK Base prédisait un taux de croissance pour la Suisse à 0,8 pour cent pour l'an prochain, alors qu’elle l’avait estimé à 1,9 pour cent pour cette année.
Le franc suisse a fortement augmenté la semaine dernière en réaction à l'aggravation de la crise de la dette européenne et aux craintes d'une récession encore plus marquée de l'économie mondiale. Depuis le 30 août, cette monnaie a en effet augmenté de huit pour cent face à l’euro, balayant du même coup tous les efforts précédents de la banque centrale du pays pour contrôler son appréciation.
Les nouvelles économiques désastreuses qui ont conduit les investisseurs à rechercher la sécurité du franc continuent d'affluer. Parmi celles-ci, on compte un rapport selon lequel les États-Unis ont connu une croissance nulle du nombre d’emplois créés le mois dernier, de même que plusieurs indices annonçant un nouveau ralentissement économique trois ans seulement après le krach de 2008.
L'économie mondiale a progressé à son rythme le plus lent en deux ans, selon l’indice du directeur du service des achats de JPMorgan Global Manufacturing & Services publié mardi matin. L'indice est en effet passé de 52,5 à 51,5 de juillet à août, quelques points seulement au-dessus du chiffre médian de 50 divisant la croissance de la contraction. Ces chiffres ont considérablement baissé depuis le début de l'année.
L’activité manufacturière a chuté à son niveau le plus bas en deux ans dans la zone euro et pareillement en Inde pour une période de 27 mois. « Bien que ce soit l’activité manufacturière qui ait connu la baisse la plus marquée, le secteur des services ne va que modérément mieux », a déclaré David Hensley, directeur à la Coordination économique mondiale chez JPMorgan.
L’indice composite du directeur du service des achats (Purchasing Managers Index) produit par le groupe financier Markit pour la zone euro est passé de 51,1 en juillet, à 50,7 en août, soit son niveau le plus bas depuis 2009. Mais encore plus désastreux, l’indice de l’activité manufacturière de la zone euro est passé à 49,0 en août, ce qui représente la première contraction en deux ans.
La crise de la dette publique, quant à elle, remet en question la solvabilité de plusieurs banques européennes. « Il est évident, pour ne pas dire un truisme, que de nombreuses banques européennes ne pourraient réduire la valeur comptable des obligations du gouvernement détenues dans les portefeuilles bancaires à la valeur du marché », faisait remarquer lundi Josef Ackermann, PDG de la Deutsche Bank.
Le ralentissement économique continue d’approfondir les divisions en Europe, en plus de redoubler la tendance des sections dominantes de la classe dirigeante européenne, notamment en Allemagne, à imposer avec acharnement des mesures d’austérité.
Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a en effet réitéré son soutien pour de nouvelles mesures d'austérité en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Italie, en dépit de preuves renouvelées de l'impact désastreux qu’ont ces mesures sur l'économie mondiale. Dans une chronique publiée mardi dans le Financial Times et intitulée « Pourquoi l'austérité est l’unique remède pour la zone euro », Schäuble s’oppose à tout relâchement dans le sabrage des dépenses publiques. Il rejette d'emblée toute augmentation des dépenses dans les économies les plus fortes de la zone euro pour compenser les compressions effectuées dans les économies les plus faibles.
Pourtant, ces mesures d'austérité ne font qu'intensifier la récession économique mondiale, qui à son tour vient mettre encore plus de pression sur les pays pour poursuivre des politiques de taux de change unilatérales.
L'annonce de la Banque nationale suisse d'imposer un plafond de change au franc n'est que le dernier signe de la montée des tensions internationales dans le domaine de la politique des taux de change. Plus tôt cette année, le Japon a en effet aussi annoncé qu’il s’efforcerait de diminuer la valorisation du yen. Et les États-Unis mènent une politique du dollar à bon marché depuis ces dernières années.
Certes, les États-Unis n'ont pas ouvertement revendiqué comme objectif politique la quête d’un dollar faible, mais les taux d'intérêt proches de zéro et les deux rondes d’« assouplissement quantitatif » menées lors des achats d'actifs par la Réserve fédérale ont néanmoins eu pour effet de faire baisser la valeur du dollar de 15 pour cent face à l’euro depuis juin 2010.
Le ministre des Finances du Brésil Guido Mantega a déclaré vendredi que cette politique du dollar à bon marché est en partie à blâmer pour le ralentissement du taux de croissance de son pays qui est passé de 1,2 pour cent au premier trimestre, à 0,8 pour cent au second.
« Une partie de la croissance du Brésil fuit à l'étranger », a-t-il dit, attribuant la raison pour laquelle les exportateurs brésiliens se retrouvent dans une position désavantageuse à la dévaluation du dollar. Mantega a dit qu'une troisième ronde d'assouplissement quantitatif, actuellement débattue à Washington, signifierait une nouvelle « dévaluation du dollar et un surplus de liquidité interne, ce qui probablement conduira à l'appréciation de la monnaie brésilienne, le real, et à la poursuite de la guerre des devises. »
Il a ajouté : « Malheureusement, la politique monétaire semble être la seule arme que les États-Unis ont choisi d'utiliser pour résoudre leurs problèmes, et cela entraîne des problèmes pour l'économie mondiale. »
La politique américaine depuis la crise de 2008 a été dictée par la volonté de renflouer le système financier grâce à la fourniture sans fin d’un crédit à bon marché. Cette politique a gonflé les marchés, aidé les exportations américaines, et placé d'immenses pressions sur le système monétaire mondial.
La crise monétaire mondiale est enracinée profondément dans le déclin à long terme du capitalisme et du dollar américains, cette devise étant le fondement du régime monétaire de l’après-guerre. Ce déclin conduit maintenant à un effondrement général du système de taux de change internationaux et à un tournant vers le protectionnisme, alors que tout mouvement de devises défensif par un pays met de la pression sur les autres pour suivre la même voie.
Comme les événements de cet été l’ont clairement démontré, les mesures prises par la classe dirigeante en réponse à la crise de 2008 n’ont rien résolu. La classe dirigeante n’a aucun moyen de se sortir de la catastrophe qu'elle a créée.
L’annonce explicite par la Suisse qu'elle cherchera à protéger sa monnaie par l'acquisition de quantités « illimitées » d'espèces étrangères va inévitablement mettre de la pression sur les autres pays pour réagir par des mesures encore plus radicales et unilatérales.
L’annonce explicite par la Suisse qu'elle cherchera à protéger sa monnaie par l'acquisition de quantités « illimitées » d'espèces étrangères va inévitablement mettre de la pression sur les autres pays pour réagir par des mesures encore plus radicales et unilatérales.
Le ralentissement continu de l'économie mondiale, de concert avec la crise financière et fiscale mondiale, prépare le terrain pour un retour au protectionnisme du chacun-pour-soi des années 1930, une politique qui a considérablement intensifié la Grande Dépression et préparé l’arrivée de la Deuxième Guerre mondiale.
Andre Damon
Andre Damon
TROISIEME GUERRE MONDIALE
La consommation dopée au crédit (lui-même alimenté par une création monétaire déconnectée de l’économie réelle) qui a régi les économies occidentales depuis plusieurs décennies, stagne quand elle ne régresse pas. Dans les prochaines années, elle sera foudroyée par l’inéluctable faillite en série des États surendettés.
Cela va entraîner de lourdes conséquences pour les pays fortement exportateurs du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui jusque-là font figure de grands gagnants face aux pays occidentaux « sur le déclin » : ils entreront à leur tour en crise, faute de pouvoir développer à temps une demande intérieure solvable pour prendre le relais de la demande internationale défaillante. Alors, c’est l’économie mondiale dans son ensemble qui sera en crise. Le marasme des pays émergents s’ajoutera à celui des pays occidentaux.
Guerres civiles, guerres internationales, terrorisme
Ce cataclysme économique planétaire provoquera des guerres civiles à base d’antagonismes sociaux, ethniques, religieux , et des guerres internationales (comportant aussi des ingrédients ethno-religieux) catalysées par d’âpres compétitions pour les matières premières (hydrocarbures, céréales, minerais, eau…). Ces violences seront colorées d’un terrorisme à l’efficacité démultipliée par la vulnérabilité des infrastructures modernes (industries chimiques, réseaux électriques, centrales nucléaires…) qu’il est possible de saboter avec un minimum de moyens pour un maximum de dégâts matériels et humains : la concentration des populations dans les villes est de nature à amplifier démesurément l’impact des actes terroristes.
La crise de 29 conduisit à la 2ème Guerre mondiale
L’aggravation de la crise économique par la prochaine faillite des États occidentaux et son inéluctable extension aux pays du BRICS entraineront le monde dans la guerre sous toutes ses formes. Comment pourrait-il en être autrement ? La crise de 1929 déboucha sur l’accession du nazisme au pouvoir et la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, cette crise se produisit dans un contexte différent de celui d’aujourd’hui : les économies étaient beaucoup moins interdépendantes, beaucoup d’entre elles étaient encore quasi autarciques, le volume du commerce international était moindre, l’économie mondiale comportait des caissons étanches. De nos jours, avec la mondialisation, les transports intercontinentaux de masse, la numérisation globale, toutes les économies sont interconnectées. Il n’y a plus d’aire économique qui soit à l’abri des tempêtes. Une crise boursière fait le tour du monde en quelques heures.
Le naufrage de « la gouvernance mondiale »
Au cours des dernières décennies, l’idée d’une gouvernance mondiale faisait son chemin au diapason de l’essor de la mondialisation de l’économie. Les organisations internationales (ONU,FMI…) étaient volontiers présentées comme la préfiguration de cette gouvernance mondiale. Après l’effondrement de l’URSS, la puissance américaine catalysait ce processus de gouvernance mondiale, qui prenait les allures d’une « pax americana ». L’élan vers la gouvernance mondiale est battu en brèche par la crise, qui exacerbe les antagonismes monétaires, commerciaux… Les pommes de discorde se multiplient. L’autorité de « gendarme du monde » qu’exerçaient les États-Unis se désagrège rapidement au fil de la crise économique. Le monde va vers le polycentrisme. Les désaccords économiques qui s’exacerbent feront le lit des prochaines guerres.
Laurent Artur du Plessis
Toute reproduction autorisée sous réserve de citer : http://doriot-univers.blogspot.com/
dimanche 11 septembre 2011
samedi 10 septembre 2011
LES DIX RAISONS DU 11 SEPTEMBRE 2001
Mensonge - Vérité
Plus le mensonge est gros, meilleur il est
10 raisons pour lesquelles la fable du 11 septembre est tellement populaire
« Ce doute des gens concernant eux-mêmes et la réalité de leur propre expérience révèle seulement ce que les nazis ont toujours su : que les hommes déterminés à commettre des crimes trouveront opportun de les organiser sur l’échelle la plus vaste et la plus improbable. Non seulement parce que cela rend les peines prévues par les systèmes juridiques insuffisantes et absurdes, mais parce que l’immensité même des crimes garantit que les meurtriers qui proclament leur innocence avec toutes sortes de raisons ou de mensonges seront plus facilement crus que les victimes qui disent la vérité. » (The Portable Hannah Arendt ; page 120).
2. Les archétypes mythiques d’Oussama Ben Laden et des terroristes islamiques. L’image emblématique d’Oussama Ben Laden et le credo de la Djihad islamique contre la civilisation occidentale sont du matériel historique passionnant. C’est, en fait, un bon scénario hollywoodien. Les gens sont captivés et effrayés à la pensée du soulèvement des musulmans contre leurs oppresseurs, frappant au cœur de l’Occident et de l’Amérique en détruisant les deux principaux artefacts culturels, le Pentagone et le World Trade Center. Mais c’est de la fiction et non pas la réalité. Les maîtres impériaux de la fiction ont conçu le mythe Oussama Ben Laden pour représenter symboliquement le nouvel esprit des temps et la nature changeante de l’ordre mondial dans l’effondrement de l’union post-soviétique.
Comment pouvez-vous diriger une foule désorientée et sans chef ? Les néocons, la CIA, le Mossad et le MI6 connaissent le truc. Vous mettez vos propres personnages révolutionnaires fabriqués en face de la foule pour l’induire en erreur et détourner son attention vers la violence et la vengeance. Dans ce cas, le personnage est Ben Laden. Cette astuce fonctionne de la même manière dans toutes les sociétés et dans toutes les époques. Se placer en face de la foule avec un drapeau et un credo simpliste à suivre, c’est un des tours antiques de l’art de gouverner.
3. La plupart des gens sont des enfants qui sont facilement contrôlés par la peur et guidés mentalement par la rhétorique autoritaire. Ils croiront toutes les absurdités, si les voix de l’autorité leur disent que c’est vrai. L’autorité est leur père et le gouvernement est leur mère. Pour eux, l’état est infaillible. Ils sont psychologiquement incapables de se rebeller mentalement et de questionner les histoires du gouvernement et les déclarations gouvernementales.
4. La pression des pairs, et la peur des moqueries et du ridicule. Beaucoup de gens, surtout ceux de la gauche, ont peur d’être appelés des escrocs et des théoriciens de la conspiration, alors ils ne sortent jamais pour dire la vérité telle qu’ils la connaissent. Ils estiment qu’il est insensé de questionner les fondements de l’histoire officielle du 11 septembre, alors ils ne prennent même pas la peine d’examiner les faits et les preuves qui servent de fondement au mouvement de la vérité du 9 septembre. Le troupeau humain se bouscule dans les champs des faits et des vallées de la vérité pour en arriver à un désert d’ignorance.
5. Le terrorisme est considéré comme un phénomène mystérieux et caché, et en montrant les preuves selon lesquelles la CIA, le Mossad et le MI6 sont derrière les attentats terroristes en Occident, nous donnons aux gens la connaissance pour réexaminer leurs croyances et ainsi agir.
L’idée que la fausse bannière du terrorisme puisse être expliquée en examinant les données historiques (Opération Gladio en Europe, l’attaque de Pearl Harbor, le golfe du Tonkin, l’USS Liberty) et en recherchant toutes les preuves respectées par les citoyens ordinaires est une idée qui provoque un inconfort chez beaucoup de gens. Ils sont mis sur la sellette, car soudainement leur fausse perception des événements du 11 septembre et le terrorisme en général se révèle et brise des tabous.
6. Le complexe financier-terrorisme-médiatique-militaire-industriel-sioniste du Congrès est une bête de proie qui proclame quotidiennement les propagandes afin de créer une culture de la désinformation et du mythe. Cette bête contrôle les opinions les plus sacrées du peuple.
En raison de la guerre médiatique et gouvernementale contre l’opinion public, la vérité est prise pour un sous-produit de la folie alors que le mensonge est chéri et protégé. Dans cet état, la plupart des gens sont comme des poissons dans l’eau, ils n’ont aucune idée qu’ils vivent et respirent dans un océan de mensonges.
7. Lavage de cerveaux culturel, politique et social. La société occidentale est contrôlée par des gouvernements totalitaires et un système médiatique totalitaire qui inclut la télévision, les médias imprimés, les sociétés d’édition, les films, la musique et les autres aspects de l’industrie de la culture. La conformité est prêchée et l’uniformité de la pensée est encouragée. Une diversité radicale de l’opinion au sujet de la guerre contre le terrorisme, du 11 septembre et des autres mythes n’est pas autorisée.
8. Un manque de connaissance de l’histoire. Beaucoup de gens n’ont jamais eu conscience de l’Opération Gladio, de l’attaque du USS Liberty et la réalité des fausses bannières du terrorisme.
9. Un manque de scepticisme, de curiosité et d’émerveillement. Les gens qui renient la vérité sur le 11 septembre croient avoir toutes les connaissances sur le terrorisme et croient que le gouvernement a un monopole sur la vérité. Alors, ils se sentent libres de renoncer à leur indépendance mentale sur la question du 11 septembre et se laissent aller avec le courant au lieu d’utiliser leurs compétences analytiques pour creuser plus profondément.
10. Le mensonge du 11 septembre est sacré. Questionner le mensonge et dire que le gouvernement obscur des États-Unis était derrière les attaques est un sacrilège blasphématoire. Questionner le mensonge ne menace pas seulement une vision du monde entier, mais la civilisation telle que nous la connaissons. Le sentiment individuel de bien-être est basé sur le mensonge comme étant réel, et la personne subit la terreur d’une transformation psychologique en arrivant en face à face avec la vérité monstrueuse au sujet du 11 septembre.
Le mensonge est une attaque psychologique envers la communauté, l’individu et la nature. Les conspirateurs criminels derrière les attaques et le camouflage veulent détruire non seulement la vérité et l’histoire sombre de cette journée, mais l’idée même de la vérité.
Lien : http://www.prisonplanet.com/11-reasons-why-the-911-fable-is-so-popular.html
En mars 2002, Paul Kennedy, professeur à Yale, écrivait ces lignes dans Le Monde. Ses propos restent d'une incroyable actualité en cette veille du 11 septembre:
La sympathie qu'a manifestée l'étranger après l'horreur du 11 septembre 2001 fut certes sincère, mais elle s'adressait à des disparus innocents et aimés : ceux qui travaillaient au World Trade Center, les policiers, les pompiers. Il y avait aussi ce sentiment de compassion qui est né de la peur que pareille chose n'arrive à Sydney, à Oslo ou à New Delhi. Mais cela n'impliquait pas un amour et un soutien inconditionnels à l'Oncle Sam.
Beaucoup d'Américains qui liront ce point de vue ne se préoccupent peut-être pas vraiment des critiques et des inquiétudes croissantes qui s'expriment à l'étranger. Pour eux, la réalité est que les Etats-Unis sont sans discussion possible le numéro un et qu'il ne reste à tous les autres - Europe, Russie, Chine, monde arabe - qu'à accepter cette évidence. Agir comme s'il en était autrement ne sert à rien.
Mais j'entends aussi des Américains - anciens du Corps des volontaires de la paix, parents dont les enfants étudient à l'étranger (comme eux-mêmes l'ont fait autrefois), hommes d'affaires qui ont noué des liens solides hors du pays, hommes et femmes de religion, défenseurs de l'environnement - s'inquiéter sérieusement de l'"empreinte" que nous laissons et des murmures venus de lointains horizons.
Il est intéressant d'y réfléchir : par trois fois au cours du siècle dernier, le monde a dans sa majorité regardé avec espoir et un désir ardent en direction d'un dirigeant américain qui défendait les plus hautes valeurs de l'homme. Car Woodrow Wilson, Franklin D. Roosevelt et John Kennedy ont fait se gonfler les cœurs à l'étranger en rejetant le parti pris étriqué de "l'Amérique d'abord" et en parlant de la misère de l'humanité tout entière. C'est de cette Amérique ouverte et réfléchie que tant d'amis étrangers inquiets et déçus veulent voir le retour.
Il existe, à l'heure actuelle, à l'étranger, le désir profond d'un véritable leadership des Etats-Unis. Pas au sens d'"arrogance du pouvoir" que lui donna un jour le sénateur William J. Fulbright, mais un leadership tel que Roosevelt a pu l'illustrer. Je parle d'un leadership qui se définirait par sa largeur de vue, la perception de notre condition humaine commune, la conviction d'avoir autant à apprendre des autres qu'à leur transmettre. Un leadership qui s'adresserait aux faibles et aux opprimés du monde entier, et inciterait les Etats-Unis à se joindre à d'autres nations privilégiées puissantes afin d'aider ensemble ceux qui ont du mal à subsister.
Paul Kennedy, Le Monde 4. 3. 2002
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NEW JORK, LE 11 SEPTEMBRE 2001 !
par Manlio Dinucci
Que penseriez-vous si la police, après une explosion suspecte qui aurait fait écrouler une maison en tuant les gens qui y habitaient, avant toute chose enlevait et détruisait tout ce qui reste ? C’est ce qu’ont fait, il y a dix ans, les autorités étasuniennes : elles ordonnèrent d’enlever immédiatement les structures en acier des tours écroulées le 11 septembre à New York. Aucun doute, dans la version officielle, que la cause ne fût l’incendie provoqué par l’impact des avions détournés par les terroristes. Les trois cent mille tonnes d’acier des tours furent en grande partie recyclées dans des fonderies asiatiques, sauf 24 tonnes données à la société Northrop Grumman (un des plus gros contractuels militaires du Pentagone) pour construire un navire-symbole, le New-York : le premier d’une nouvelle génération d’unités d’assaut amphibie pour la guerre globale au terrorisme, justifiée par l’attaque contre les tours jumelles qu’on a montrée en mondovision directe. Par contre, pas un gramme d’acier ne fût donné aux ingénieurs spécialistes de structures qui avaient demandé à examiner les colonnes et travées, pour en re-assembler quelques sections, afin de déterminer avec certitude la cause de l’écroulement. « Une telle décision -déclara Frederick Mowrer de l’Université du Maryland, professeur d’ingénierie pour la protection contre les incendies- compromet toute enquête sur les écroulements. Je juge très inquiétante la rapidité avec laquelle ont été enlevées et recyclées des preuves potentiellement importantes » (The New York Times, 25 décembre 2001). Aucune tour de ce type, en fait, ne s’est jamais écroulée à cause d’un incendie. Le carburant des avions n’aurait pas pu développer une chaleur capable de fondre les massives colonnes d’acier et, de plus, ce carburant a brûlé en majeure partie à l’extérieur des tours si bien que, à l’intérieur du point d’impact, on voit des gens indemnes. La dynamique de l’écroulement des Tours jumelles et de la tour 7 (qui n’a même pas été touchée par les avions) -soutiennent différents experts- rappelle une démolition contrôlée, provoquée par des explosifs situés à l’intérieur. Pour avoir soutenu ceci, le professeur Steven Jones, enseignant de physique, a été expulsé de l’Université Brigham Young (Utah). Il ne s’est cependant pas désisté. Avec une équipe dont font partie aussi des scientifiques d’autres pays, il a publié en 2009, sur la revue The Open Chemical Physics Journal (qui soumet à une révision scientifique tous ses articles à publier), une étude fondée sur l’analyse d’échantillons de poudre prélevés à Ground Zero. Ceux-ci révèlent la présence de thermite, une substance non explosive qui produit une réaction chimique à une température de 2.500 degrés Celsius, en capacité de fondre l’acier, en le coupant comme un couteau chauffé coupe le beurre. On voit sur une photo une colonne d’acier tranchée net, en diagonale, avec des coulures semblables à celles d’une bougie. Et, comme la thermite n’a pas besoin d’air pour brûler, la réaction continua pendant plusieurs jours à développer de la chaleur sous les décombres, alors que les pompiers les refroidissaient par des jets d’eau continus. C’est sur ces preuves et d’autres, toutes scientifiques, que se fonde l’étude du professeur Steven Jones qui a mis au défi les scientifiques soutenant la version officielle de réfuter la sienne. Ces derniers ont cependant refusé de la lire, en disant qu’ils n’avaient pas le temps de le faire. Mais la version officielle est en train de s’écrouler de la façon dont se sont écroulées les tours : comme un château de cartes.
Le vrai et tous les faux complots du 11 Septembre
Rue89 et le CFJ décortiquent les multiples théories complotistes sur les attentats, dans une grande enquête spécial désintoxication.
Il y a bien eu une conspiration, bien réelle, concernant le 11-Septembre : un groupe de comploteurs (George W.B., Dick C., Donald R…) a instrumentalisé des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone pour « vendre » à l'opinion l'invasion de l'Irak, alors même qu'ils n'avaient aucune preuve d'aucun lien entre les attentats et Saddam Hussein. C'est l'un des plus grands et des plus machiavéliques complot de tous les temps.
Mais cela ne suffit pas aux amateurs de théories conspirationnistes. Pour certains d'entre eux, le 11-Septembre est un « boulot préparé de l'intérieur » (« an inside job »).
Cette théorie est née dès après les attentats, et sa popularité ne faiblit pas. Elle a surfé, pendant les années Bush, sur l'antiaméricanisme ambiant. Pour quiconque voit les Etats-Unis la grande puissance du mal, il est en effet très difficile d'intégrer les attentats du 11-Septembre dans le tableau. Comment croire que les Américains, ces bourreaux, aient pu être de simples victimes ? Cela ne colle pas.
La journée du 11-Septembre, un matériau riche pour élaborer des théories
Pour résoudre ce court-circuit idéologique, il faut en passer par un autre scénario, bien plus compliqué : on nous aurait menti, les Américains n'auraient pas été victimes du 11-Septembre, ils en auraient été les organisateurs. Des centaines d'entre eux auraient comploté pour cela : contrôleurs aériens, militaires, politiciens, journalistes, experts… sans jamais une fuite.
La journée du 11-Septembre fournit un matériau riche pour de tels échafaudages. Tout est bon pour les étayer : images qui « parlent d'elles-même », témoignages choisis, citations ciselées, renversement de la charge de la preuve.
Les médias, peut-être à tort, dédaignent ces théories de la conspiration. Qu'importe : elles prospèrent sur la toile. Pour les « conspirationnistes », le Net est un terrain formidable : grâce au « copier-coller », n'importe quel image « troublante » fait le tour du web en quelques minutes. Et la folle rumeur, plus de sept ans plus tard, continue de prospérer.
Christine Boutin, Jean-Marie Bigard, Marion Cotillard s'y sont laissés prendre
Un sondage de WorldPublicOpinion.org, réalisé dans 17 pays, montre que dans seulement neuf de ces nations l'on trouve une majorité de personnes qui croient que Al Qaeda est bien derrière les attentats du 11-Septembre…
C'est de notre vieux pays cartésien que la première théorie est partie, et où des personnalités aussi diverses que Christine Boutin, Jean-Marie Bigard ou Marion Cotillard se sont laissés prendre au grand doute vertigineux.
Il est vrai que les autorités de Washington n'ont pas fait grand chose pour dégonfler ces théories : communication minimale (et parfois grotesque), abus du secret, moyens insuffisants mis sur l'enquête officielle.
Par l'accumulation de ses erreurs, le pouvoir américain est en partie responsable de la popularité de ces théories. Il ne cherche même pas à les dégonfler. Poutant, le rapport de la commission d'enquête du 11-Septembre, travail à ce jour le plus sérieux sur les attentats (mais suspect aux yeux des conspirationnistes), mériterait un sérieux complément.
Une trentaine de journaliste lancés dans cette enquête sans a priori
Pour notre part, nous avons décidé d'examiner calmement, une par une, avec l'aide d'une trentaine d'étudiants du Centre de formation des journalistes (CFJ) en fin d'études, les questions soulevées par les « conspirationnistes ».
Ils ont travaillé sous la direction de Guillaume Dasquié, spécialiste des questions de renseignement. Ce dernier s'est déjà frotté, dans un livre, aux théoriciens du 11-Septembre.
Au départ, certains de ces étudiants journalistes étaient sans opinion tranchée sur la question -la meilleure des dispositions pour démarrer une enquête. Après avoir vu le film-culte des conspirationnistes, « Loose change », ils trouvaient bien des éléments de la version officielle « louches ».
Puis ils ont travaillé, en journalistes qu'ils sont : en remontant aux sources des « éléments troublants », en contactant des témoins directs, en interviewant des experts incontestables et dépassionnés.
Nous espérons que leur travail sera utile à tous ceux qui s'interrogent sur cette journée du 11-Septembre et qui cherchent un contrepoint à des théories souvent plus fragiles qu'elles ne le prétendent.
Pascal Riché
Aaron Russo sur le 11 septembre, le CFR et... par Libre_
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vendredi 9 septembre 2011
BUGATI - VEYRON 16.4
1001 CHEVAUX EN LIBERTE
La Bugatti 16.4 Veyron est le seul modèle actuellement en production du constructeur automobile Bugatti Automobiles SAS. Actuellement la voiture de série la plus puissante au monde dans sa version Super Sport, elle est également l'une des plus rapides. Elle est assemblée en Alsace à Dorlisheim. Elle a été dévoilée, pour l'essentiel, lors du Mondial de l'automobile de Paris en l'an 2000. Les premières Veyron sont sorties d'usine en octobre 2005. Il faut attendre 2010 pour voir apparaître un modèle "Grand Sport" et 2011 pour le modèle "Super Spor
La Veyron est fabriquée en petite série dans l'Atelier Bugatti situé à Dorlisheim, en Alsace, berceau de la marque et site historique de Bugatti. 300 exemplaires en seront construits. Elle a été conçue entièrement en Allemagne par le groupe VAG, propriétaire de la marque, et toutes les pièces sont fabriquées en Europe et assemblées par une petite équipe hautement qualifiée. Cinq personnes et trois semaines de travail sont nécessaires pour l'assemblage d'une Bugatti Veyron. Toutes les réparations relatives au moteur et à la carrosserie se font elles aussi à Molsheim. Chaque voiture porte une plaque avec son numéro de châssis.
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jeudi 8 septembre 2011
AL-QUAIDA EN LIBYE
Comment les hommes d'Al-Quaida sont arrivés au pouvoir en Libye
Dans les années 80, la CIA incite Awatha al-Zuwawi à créer une officine en Libye pour recruter des mercenaires et les envoyer au jihad en Afghanistan contre les Soviétiques. À partir de 1986 les recrues libyennes sont formées au camp de Salman al-Farisi (Pakistan), sous l’autorité du milliardaire anti-communiste Oussama Ben Laden.Le Réseau Voltaire a reçu de nombreux courriers de lecteurs comportant des questions sur Al-Qaida en Libye. Afin de leur répondre, Thierry Meyssan a rassemblé les principaux éléments connus de ce dossier. Ces faits confirment son analyse, développée depuis le 11-Septembre, selon laquelle Al-Qaida est un milieu de mercenaires utilisé par les États-Unis pour combattre en Afghanistan, en Bosnie-Herzégovine, en Tchétchénie, au Kosovo, en Irak, et maintenant en Libye, en Syrie et au Yémen.
par Thierry Meyssan
Le 18 octobre 1995, le groupe se structure sous la dénomination Groupe islamique combattant en Libye (GICL). Durant les trois années qui suivent, le GICL tente par quatre fois d’assassiner Mouammar Kadhafi et d’instaurer une guérilla dans les montagnes du Sud. À la suite de ces opérations, l’armée libyenne —sous le commandement du général Abdel Fattah Younés— mène une campagne d’éradication de la guérilla, et la Justice libyenne lance un mandat d’arrêt contre Oussama Ben Laden, diffusé à partir de 1998 par Interpol.
Selon l’agent du contrespionnage britannique David Shayler, le dévelopment du GICL et la première tentative d’assassinat de Mouammar Kadhafi par Al-Qaida sont financés à hauteur de 100 000 livres par le MI6 britannique [1].
À l’époque, la Libye est le seul État au monde à rechercher Oussama Ben Laden, lequel dispose encore officiellement de soutiens politiques aux États-Unis bien qu’il se soit opposé à l’opération « Tempête du désert ».
Sous la pression de Tripoli, Hassan el-Tourabi expulse les jihadistes libyens du Soudan. Ils déménagent leurs infrastructures en Afghanistan où ils installent le camp de Shaheed Shaykh Abu Yahya (juste au nord de Kaboul). Cette installation fonctionne jusqu’à l’été 2001, lorsque les négociations de Berlin entre les États-Unis et les Talibans à propos du pipe-line transafghan échouent. À ce moment-là, le mollah Omar, qui se prépare à l’invasion anglo-saxonne, exige que le camp passe sous son contrôle direct.
Le 6 octobre 2001 le GICL est inscrit sur la liste établie par le Comité d’application de la résolution 1267 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il y figure toujours. Le 8 décembre 2004, le GICL est inscrit sur la liste des organisations terroristes établie par le département d’État des États-Unis. Il y figure toujours. Le 10 octobre 2005, le ministère britannique de l’Intérieur interdit le GICL sur son territoire. Cette mesure est toujours valide. Le 7 février 2006, le Comité des Nations Unies prend des sanctions à l’égard de 5 membres du GICL et de 4 sociétés qui leurs sont liées, qui continuent impunément à opérer sur le territoire du Royaume-Uni sous protection du MI6.
Durant la « Guerre contre la terreur », la mouvance jihadiste s’organise. L’expression « Al-Qaida », qui désignait au départ une vaste base de données dans laquelle Oussama Ben Laden choisissait les mercenaires dont il avait besoin pour des missions ponctuelles, devient progressivement un groupuscule. Sa taille diminue au fur et à mesure de sa structuration.
Le 6 mars 2004, le nouveau chef du GICL, Abdelhakim Belhadj, qui s’est battu en Afghanistan aux côtés d’Oussama Ben Laden [2] et en Irak, est arrêté en Malaisie, puis transféré dans une prison secrète de la CIA en Thaïlande où il est soumis au sérum de vérité et torturé. À la suite d’un accord entre les États-Unis et la Libye, il est renvoyé en Libye où il est torturé, mais par des agents britanniques cette fois, à la prison d’Abou Salim.
Le 26 juin 2005, les services secrets occidentaux organisent à Londres une rencontre d’opposants libyens. Ils constituent la « Conférence nationale de l’opposition libyenne » en unissant trois factions islamiques : les Frères musulmans, la confrérie des Sénoussi, et le GICL. Leur manifeste fixe trois objectifs :
renverser Mouammar Kadhafi ;
exercer le pouvoir pour un an (sous le nom de « Conseil national de transition ») ;
rétablir la monarchie constitutionnelle dans sa forme de 1951 et faire de l’islam la religion d’État.
En juillet 2005, Abu al-Laith al-Liby parvient contre toute vraisemblance à s’échapper de la prison de haute sécurité de Bagram (Afghanistan) et devient l’un des chefs d’Al-Qaida. Il appelle les jihadistes du GICL qui ne l’ont pas encore fait à rejoindre Al-Qaida en Irak. Les Libyens deviennent majoritaires parmi les kamikazes d’Al-Qaida en Irak [3]. En février 2007, al-Liby conduit une attaque spectaculaire contre la base de Bagram alors que le vice-président Dick Cheney s’apprête à la visiter. En novembre 2007, Ayman al-Zawahiri et Abu al-Laith al-Liby annoncent la fusion du GICL avec Al-Qaida.
Abu al-Laith al-Liby devient l’adjoint d’Ayman al-Zawahiri, et à ce titre le numéro 2 d’Al-Qaida puisque l’on est sans nouvelles d’Oussama Ben Laden. Il est tué par un drone de la CIA au Waziristan, fin janvier 2008.
Durant la période 2008-2010, Saif el-Islam Kadhafi négocie une trêve entre la Jamahiriya et le GICL. Celui-ci publie un long document, Les Etudes correctrices, dans lequel il admet avoir commis une erreur en appelant au jihad contre des coreligionnaires dans un pays musulman. En trois vagues successives, tous les membres d’Al-Qaida sont amnistiés et libérés à la seule condition qu’ils renoncent par écrit à la violence. Sur 1 800 jihadistes, plus d’une centaine refuse cet accord et préfère rester en prison.
Dès sa libération, Abdelhakim Belhadj quitte la Libye et s’installe au Qatar.
Début 2011, le prince Bandar Bin Sultan entreprend une série de voyages pour relancer Al-Qaida en élargissant son recrutement, jusqu’ici presque exclusivement arabe, aux musulmans d’Asie centrale et du Sud-Est. Des bureaux de recrutement sont ouverts jusqu’en Malaisie [4]. Le meilleur résultat est obtenu à Mazar-i-Sharif, où plus de 1 500 Afghans s’engagent pour le jihad en Libye, en Syrie et au Yémen [5]. En quelques semaines, Al-Qaida, qui n’était plus qu’un groupuscule moribond, peut aligner plus de 10 000 hommes. Ce recrutement est d’autant plus facile que les jihadistes sont les mercenaires les moins chers du marché.
Le 17 février 2011, la « Conférence nationale de l’opposition libyenne » organise la « journée de la colère » à Benghazi, qui marque le début de la guerre.
Le 23 février, l’imam Abdelkarim Al-Hasadi proclame la création d’un Émirat islamique à Derna, la ville la plus intégriste de Libye dont sont originaires la majorité des jihadistes devenus kamikazes d’Al-Qaida en Irak. Al-Hasadi est un membre du GICL de longue date qui a été torturé par les États-Unis à Guantanamo [6]. La burqa devient obligatoire et les châtiments corporels sont rétablis. L’émir Al-Hasidi organise sa propre armée, qui débute avec quelques dizaines de jihadistes et en regroupe bientôt plus d’un millier.
Le général Carter Ham, commandant de l’Africom, chargé de coordonner l’opération alliée en Libye, exprime ses interrogations quant à la présence parmi les rebelles qu’on lui demande de défendre des jihadistes d’Al-Qaida qui ont tué des GI’s en Afghanistan et en Irak. Il est relevé de sa mission qui est transmise à l’OTAN.
Un peu partout en Cyrénaïque « libérée », les hommes d’Al-Qaida sèment la terreur, pratiquant massacres et tortures. Ils se font une spécialité d’égorger les kadhafistes et de leur arracher un œil, et de couper les seins des femmes impudiques. L’avocat de la Jamahiriya, Me Marcel Ceccaldi, accuse l’OTAN de « complicité de crimes de guerre ».
Le 1er mai 2011, Barack Obama annonce qu’à Abbottabad (Pakistan), le commando 6 des Navy Seals a éliminé Oussama Ben Laden dont on était sans nouvelles crédibles depuis presque 10 ans. Cette annonce permet de clore le dossier Al-Qaida et de relooker les jihadistes pour en refaire des alliés des États-Unis comme au bon vieux temps des guerres d’Afghanistan, de Bosnie-Herzégovine, de Tchétchénie et du Kosovo [7]. Le 6 août, tous les membres du commando 6 des Navy Seals meurent dans la chute de leur hélicoptère.
Abdelhakim Belhadj revient dans son pays dans un avion militaire qatariote au début de l’intervention de l’OTAN. Il prend le commandement des hommes d’Al-Qaida dans les montagnes du Djebel Néfoussa. Selon le fils du général Abdel Fattah Younés, c’est lui qui commandite le 28 juillet 2011 l’assassinat de son vieil ennemi qui était devenu le chef militaire du Conseil national de transition. Après la chute de Tripoli, Abdelhakim Belhadj ouvre les portes de la prison d’Abou Salim et libère les derniers jihadistes d’Al-Qaida qui y étaient détenus. Il est nommé gouverneur militaire de Tripoli. Il exige des excuses de la CIA et du MI6 pour le traitement qu’ils lui ont fait subir par le passé [8]. Le Conseil national de transition lui confie la charge de former l’armée de la Libye nouvelle.
Chef historique d’Al-Qaida en Libye, Abdelhakim Belhadj, est devenu gouverneur militaire de Tripoli « libérée » et a été chargé d’organiser l’armée de la « nouvelle Libye ».
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