lundi 7 novembre 2011

CALMY-REY ET CLINTON





Kadhafi: Le lynchage d’un homme n’a ému ni Micheline Calmy-Rey ni Hillary Clinton





Le lynchage révoltant de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi par ses propres compatriotes, à Syrte, sa ville natale, n’a pas fini de hanter le cœur et l’esprit de tous ceux qui refusent la barbarie à laquelle de prétendues « interventions humanitaires » conduisent.


Les images glaçantes, outrageantes, de la dépouille nue, maculée de sang, de Mouammar Kadhafi, et de celle de son fils Mouatassim, sont encore dans nos yeux. Exhibées, jetées en pâture par les nouveaux maîtres libyens, elles nous hanteront longtemps.


Pétrifié, chacun a pu voir, pratiquement en direct, les vidéos sinistres d’un homme ensanglanté, insulté, frappé, défiguré, humilié, regardant incrédule ses mains rougies de son propre sang, condamné à mort par des miliciens vociférant…


Il y a une limite à la quantité d’atrocités qu’une personne restée humaine peut supporter. Depuis Abou Ghraib cette limite a été largement dépassée.


Ces atrocités innommables nous les refusons. Elles présagent encore plus de sang et de larmes et de douleur pour les Libyens déjà cruellement meurtris par huit mois de bombardements et violences. Elles annoncent de plus grandes catastrophes…

Le spectacle bestial de la mise à mort de l’ancien dirigeant libyen, ne semble pas avoir révulsé le cœur de la présidente de la Confédération helvétique, Micheline Calmy-Rey. Au journaliste qui lui demandait obséquieusement ce qu’évoquait cette mort, elle a répondu froidement sans l’ombre d’un malaise :

« J’aurais préféré qu’il soit jugé parce qu’il a des comptes à rendre. Il a régné sur la Libye pendant 42 ans, sur une dictature sanglante. Ma foi, il est mort comme il a régné… » [1]

Ce commentaire est à la fois sidérant et révoltant.

Quel qu’aient pu être les crimes commis par Mouammar Kadhafi, sa dignité d’être humain, ne devait-elle pas être respectée ? Tout homme, fût-il coupable, n’a-t-il pas droit à être traité humainement ? N’est-ce pas là une exigence du droit humanitaire dont Mme Calmy-Rey se plaît à financer des projets [2] ?

Mouammar Kadhafi et son fils Mouatassim étaient vivants au moment de leur capture. Ils ont été humiliés, sauvagement torturés, exécutés. [3] De même que des dizaines de milliers de Libyens anonymes à eux attachés. Ils n’ont pas eu droit au traitement de prisonniers de guerre.

Face à une violation flagrante du droit international, et de toutes les règles fixant des limites à la barbarie, en sa fonction de présidente de la Confédération suisse, Mme Calmy-Rey se devait au moins de condamner le non respect du droit humanitaire.

Mais, foin du droit ! L’antipathie et la rancœur personnelle de Mme Calmy-Rey à l’égard de Kadhafi, ont lamentablement pris le dessus. Mme Hillary Clinton ne s’est pas montrée plus humaine que Mme Calmy-Rey. Elle a laissé éclater une joie obscène au moment où elle apprenait la mort de Kadhafi [4].

Le cynisme dont Clinton et Calmy-Rey ont fait montre peut être qualifié d’inhumain… la preuve que les femmes au pouvoir ne sont pas plus tendres que les hommes…

Sur le continent européen, un seul homme d’État s’est dressé pour dire son indignation, pour dire son dégoût, pour dire non à la barbarie : le premier ministre russe Vladimir Poutine.

Révolté par le traitement réservé à la dépouille du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et de son fils Mouatassim, et par ce que ces images « dégoûtantes » lui inspiraient, il en a appelé, lui, au respect du droit international et des Conventions de Genève.

« La quasi-totalité de la famille de Mouammar Kadhafi a été tuée. Son corps a été exposé sur toutes les chaînes de télévision du monde. Il était impossible de regarder ces images sans écœurement. Il est tout ensanglanté, blessé, encore vivant, puis achevé (…) et on exhibe tout ça sur les écrans », s’est-il indigné. [5]

Une leçon d’humanité à l’adresse de ces deux femmes de pouvoir si peu sensibles à la cruauté, et de tous ces dirigeants occidentaux arrogants et hypocrites qui n’ont que les « droits de l’homme » à la bouche, mais ignorent leur violation quand cela les arrange.

Post scriptum

Les peuples qui ont soif de justice et d’humanité rejettent cette violence institutionnalisée, ce parti pris pour le plus fort, cette absence de compassion à l’égard des vaincus.

Le mandat de l’OTAN en Libye était de protéger les civils, et non pas de les massacrer. [6] La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a été outrepassée. Dès le début de l’intervention, des charniers où l’on a trouvé les cadavres de partisans de Kadhafi, exécutés les mains liées derrière le dos, ont attesté des massacres commis par les combattants anti-Kadhafi qu’appuyait l’OTAN.

Cela n’a pas dissuadé Mme Calmy-Rey de se rendre le 1er septembre 2011 à la Conférence des « Amis de la Libye » à Paris. Convoquée à l’initiative de Sarkozy cette conférence -contrairement aux raisons avancées- était une manœuvre qui devait, d’une part, au travers du grand nombre de pays représentés, apporter une reconnaissance tacite du bien-fondé de l’intervention de l’OTAN en Libye. Et contribuer d’autre part, à asseoir la légitimité d’un Conseil national de transition (CNT) et de ses combattants barbares de plus en plus contestés et sousmis à critique.

La Suisse ne faisant pas partie de l’Alliance atlantique, Mme Calmy-Rey n’avait pas à associer le peuple suisse à une mascarade qui de toute évidence, ne servait qu’à apporter une caution à la destruction de la Libye et au massacre de dizaines de milliers de civils par les « frappes » de la coalition et les attaques des combattants du CNT.

Notes 

[1] Télévision Suisse Romande, le 21 octobre 2011.

Sylvia Cattori

samedi 5 novembre 2011

CRISE GRECQUE ET EUROPEENNE



Grèce : Lettre ouverte aux peuples d’Europe




Alors que la Grèce est placée sous tutelle de la Troïka, que l’Etat réprime les manifestations pour rassurer les marchés et que l’Europe poursuit les renflouements financiers, le compositeur Mikis Theodorakis a appelé les grecs à combattre et mis en garde les peuples d’Europe qu’au rythme où vont les choses les banques ramèneront le fascisme sur le continent.

Interviewé lors d’une émission politique très populaire en Grèce, Mikis Theodorakis, figure emblématique de la résistance à la junte des colonels, a averti que si la Grèce se soumet aux exigences de ses soi-disant "partenaires européens", c’en sera "fini de nous en tant que peuple et que nation". Il a accusé le gouvernement de n’être qu’une "fourmi" face à ses "partenaires", alors que le peuple le voit comme "brutal et offensif". Si cette politique continue, "nous ne pourrons survivre (…) la seule solution est de se lever et de combattre".
Résistant de la première heure contre l’occupation nazie et fasciste, combattant républicain lors de la guerre civile et torturé sous le régime des colonels, Mikis Théodorakis a également adressé une lettre ouverte aux peuples d’Europe, publié dans de nombreux journaux grecs.

Extraits :


"Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. (…) Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle. Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance. Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elles-mêmes générées sous forme de dettes.


Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire fut le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté  et d’Europe. (…)

Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. (...)

Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme."


vendredi 4 novembre 2011

SARKOZY ET OBAMA



Nicolas Sarkozy et Barack Obama ce vendredi.


 

 Sarkozy et Obama unis dans la tourmente 



 

Lors d'une interview conjointe vendredi soir à la télévision, les présidents français et américain ont affiché une totale convergence de vue et une solidarité nouvelle. 

L'affiche était exceptionnelle, une première au journal télévisé : à l'issue du sommet du G20, Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont répondu ensemble aux questions de Laurence Ferrari et de David Pujadas, dans une interview diffusée vendredi soir sur TF1 et France 2.

«J'ai une confiance totale dans les dirigeants européens Nicolas Sarkozy et Angela Merkel» pour affronter la crise, a dit vendredi Barack Obama. Il a loué le «leadership impressionnant» du président de la République et de la chancelière allemande.

«Cela fait bien longtemps que nous n'avons pas eu une Amérique aussi attentive aux problèmes des autres. Avec une telle volonté de travailler en équipe», a souligné pour sa part le chef de l'État. Pour lui, «c'est ensemble qu'il faut trouver les solutions». On ne peut pas avoir «un côté de l'Atlantique malheureux et un autre dans le bonheur», a-t-il ajouté.

«Beau geste» 


Interrogé sur ses relations personnelles avec Nicolas Sarkozy, Barack Obama a répondu qu'elles étaient «excellentes». «Nous partageons les mêmes responsabilités et nous menons les mêmes combats», a-t-il dit en vantant l'«énergie et l'esprit d'ouverture» du président français. Il a affirmé le considérer comme «un partenaire essentiel», dont il a souligné le rôle en Libye et en Afghanistan.

Il est rare pour un président, a fortiori pour un chef de la Maison-Blanche, de partager ainsi un temps d'antenne à la télévision. Un beau geste de Barack Obama, qui a ainsi permis à Nicolas Sarkozy d'achever en beauté «son» G20 bouleversé par le psychodrame grec.

Une demande d'interview des chaînes télévisées françaises était pendante depuis longtemps à Washington. Le projet a été formalisé il y a une dizaine de jours. La Maison-Blanche a choisi alors de renoncer à toute autre demande d'entretiens avec la presse écrite avant la venue de Barack Obama à Cannes, entorse à une tradition pourtant bien établie. L'Élysée s'est ensuite raccroché à l'affaire et à un «joker médiatique», le président américain étant toujours formidablement populaire en France.

Bienveillance américaine 

En pleine tourmente économique mondiale, les deux présidents ont voulu serrer les rangs au G20. Mieux, ils se sont mis mutuellement en pointe.

«J'ai un énorme intérêt pour l'Europe», a dit vendredi Barack Obama lors de sa conférence de presse. Face à la gravité de la crise en Europe et à ses possibles conséquences outre-Atlantique, le président américain a dû retrousser ses manches. Jeudi soir, il a participé à la réunion des dirigeants de la zone euro sur la crise grecque. «Il a été tenu informé minute par minute», a dit vendredi soir Nicolas Sarkozy à la télévision.

Le chef de l'État a souligné le rôle que Barack Obama avait joué pour renforcer la réglementation financière, en dépit d'une tradition américaine très libérale. À la satisfaction de Nicolas Sarkozy, son homologue américain a admis le «principe partagé» de faire en sorte que les institutions financières «assument leurs responsabilités».

Le chef de la Maison-Blanche a admis le principe d'une taxe sur les transactions financières, à charge pour les pays qui le souhaitent de la mettre en œuvre. Une avancée saluée par Nicolas Sarkozy qui a salué là encore la «bienveillance» américaine sur une mesure phare de la présidence française du G20.

Obama a également estimé que les dirigeants du G20 avaient réalisé des progrès qui devraient leur permettre de repartir sur de bonnes bases. «Dit simplement, le monde affronte des défis qui exposent notre reprise économique au risque», a souligné le président américain. «Nous serons un partenaire fort» pour les Européens qui doivent prendre des mesures drastiques pour relancer leur économie, a-t-il ajouté, «mais les dirigeants européens doivent comprendre que ce qu'attendent en définitive les marchés, c'est un signal fort de l'Europe assurant qu'ils soutiennent l'euro».



A PROPOS DE LA DETTE GRECQUE ET DU REFERENDUM !





La Démocratie occidentale: une farce et une escroquerie


Par Dr. Paul Craig Roberts




Chaque jour qui passe ajoute à l’image frauduleuse de ce qui est appelée la démocratie occidentale.

Considérez que le monde occidental dans sa totalité est outragé que le premier ministre grec ait annoncé qu’il allait permettre au peuple grec de décider de sa destinée au lieu qu’elle soit décidée par une clique de banksters, de politiciens et de bureaucrates vivant aux crochets de l’argent des contribuables dans des “discussions” qui se tiennent dans la station balnéaire de Cannes sur la Méditerranée.

L’économie grecque fait face à sa quatrième année de déclin et manque de revenus pour honorer sa dette nationale qui est dans les mains des banques privées européennes. Les banques ne veulent pas perdre d’argent, donc une poignée de décideurs ont fait un accord avec les représentants du gouvernment grec: l’effacement d’une partie de la dette en échange de subsides de capitaux par l’Union Européenne, qui seront financées par de sévères mesures d’austérité sur la population grecque. Les salaires, fonds de retraites et sécurité sociale sont amputés alors que le niveau de chômage augmente jusqu’à des niveaux de dépression économique. Les fonctionnaires sont mis au chômage; de très bonnes propriétés publiques sont vendues à des tiers privés pour des queues de cerises. Bref, la Grèce est en passe d’être pillée.

Beaucoup de citoyens grecs sont descendus dans les rues pour protester la politique d’austérité et ont atteint le point de colère suffisant pour commencer à lancer des cocktails Molotov sur la police. Le Grèce est en phase de désintégration politique. Le peuple grec perçoit bien que le “plan de sauvetage” de l’UE ne sauve pas la Grèce. Il sauve les banques françaises, hollandaises et allemandes aux dépends du peuple grec.

Le premier ministre grec, voyant le soutien de son parti et son pouvoir s’effondrer, a annoncé qu’il laisserait les citoyens décider dans un referendum. Après tout, c’est ce que les démocraties sont supposées faire. Mais il faut constater une chose: le “nous avons la liberté et la démocratie” n’est pas supposé être pris au pied de la lettre. Ceci n’est qu’un slogan propagandiste derrière lequel les citoyens sont vraiment gouvernés par leurs des arrangements d’arrière boutique décidés par des intérêts privés très puissants.

L’annonce par le premier ministre grec qu’il allait soumettre le “plan de sauvetage” d’arrière-boutique au vote par referendum a choqué la hiérarchie de l’UE, de Washington et des investisseurs. Mais qui est ce Grec qui pense qu’il va laisser le peuple qui porte le poids de plan, avoir  son mot à dire là-dedans ? Qui a laissé sortir ce Grec de sa cage ? ceci n’est pas du tout la manière dont les démocraties fonctionnent.

Les décideurs de l’UE sont outragés par cette action hors procédure du premier ministre grec. Mais celui-ci compte sur le peuple grec pour approuver le plan, et non sans raison.

Le peuple grec a été conditionné depuis des décennies sur l’importance de “faire partie de l’Europe”. Ce qui veut dire être membre de l’Union européenne. Quand les Grecs vont réaliser que voter “non” à ce plan de sauvetage des banksters veut dire être jetté hors de l’UE, ce qu’il vont apprendre d’ici au referendum, ils voteront alors pour le plan de sauvetage d’arrière-boutique.

Les sondages l’indiquent déjà. Un sondage d’un journal grec indique que bien que si 46% s’opposent au plan de sauvetage, 70% veulent rester dans l’UE, ce que les Grecs voient comme une question de vie ou de mort.

Si ce sondage est un indicateur fiable, le premier ministre grec a pris une décision politique brillante. Le peuple grec votera en faveur de ce contre quoi ils manifestent violemment dans la rue. Comme le peuple grec se mettra lui-même les fers, les politiciens seront alors exonérés. Voilà le pari qu’a pris le premier ministre grec.

Quel qu’en soit l’issue, gardez à l’esprit que tout le monde politique occidental et le monde de l’investissement étaient choqués qu’un politicien a dit qu’il allait laisser le peuple décider, au lieu simplement d’imposer le plan d’arrière-boutique. Laisser les peuples décider est un non-non abslou dans les démocraties occidentales.

Si vous désirez plus de preuve concernant cette créature mythique appelée “démocratie occidentale”, considérez le fait que les gouvernements occidentaux ne sont plus redevables devant la loi. Contrastez par exemple les accusations d’harcèlement sexuel qui minent la campagne présidentielle du candidat Herman Cain avec le passe-droit donné à de hauts officiels du gouvernement qui ont clairement violé la loi statutaire.

Ce qui suit n’est pas une défense de Cain. Je ne prend aucun parti-pris sur les accusations. Le point réel est différent. En Amérique, la seule chose qui peut ruiner la carrière politique d’un(e) politicien(ne) est son intérêt pour le sexe. Un politicien par exemple comme George W. Bush, Dick Cheney ou Barack Obama ne peut pas avoir sa carrière ruinée pour avoir enfreint la loi des Etats-Unis ou la loi internationale ou pour avoir traité la constitution comme un “vulgaire bout de papier”. Bush et Cheney peuvent mener l’Amérique en guerre entièrement sur la base de mensonges et de falsifications orchestrés. Ils peuvent commettre des crimes de guerre, faire massacrer un grand nombre de civils pour la cause de la “guerre contre la terreur”, qui est en elle-même une fraude. Ils peuvent violer les lois américaines et internationales contre la torture, simplement parce que “le président l’a décrété.”

Ils peuvent jeter à la poubelle le habeas corpus, ce requis constitutionnel qui dit qu’une personne ne peut pas être emprisonnée sans preuve présentée à une cour de justice. Ils peuvent refuser le droit à un avocat. Ils peuvent violer la loi et espionner les citoyens américains sans mandats de justice adéquats. Ils peuvent envoyer la procédure judiciaire en enfer. En fait, ils peuvent faire simplement ce qu’ils veulent tout comme Hitler et Staline le faisaient avec leur Gestapo et police secrète. Mais s’ils montrent un intérêt déplacé quelconque pour une femme ou la proposition d’une femme… Ils sont cuits.

Très peu de commentateurs ont dit quoi que ce soit à propos de ceci. La chambre des représentants n’a pas empêché le président Clinton pour ses crimes de guerre contre la Serbie. Elle a monté la procédure à propos du mensonge sur une affaire sexuelle avec une interne à la Maison blanche. Le sénat américain qui avait trop d’affaires de ce type en son sein à défendre, n’a même pas essayé d’obtenir une condamnation.

Ceci est l’Amérike (NdT: Roberts écrit volontairement en anglais “Amerika”) d’aujourd’hui. Un président sans aucune autorité de par la loi et sûrement pas de par la constitution, peut faire assassiner des citoyens américains sur la simple rumeur qu’ils soient des “menaces” pour la sécurité de l’état. Aucune preuve n’est requise. Pas de condamnation. Pas de présentation de preuves devant une cour de justice. Juste un assassinat. Ceci est maintenant possible pour tout président amérikain. Mais qu’il essaie de coucher avec une femme qui n’est pas la sienne, et ses carottes sont cuites.

En Amerike, il n’y a plus ce qu’on appelait la torture; il y a les “interrogatoires améliorés”. Un simple changement de mot a éliminé le crime. Donc la torture est permise.

En Amérike aujourd’hui, ou au Royaume-Uni ou dans l’Union Européenne, quiconque dit la vérité est une “menace”. Julian Assange de Wikileaks, qui a rendu publique des informations fuitées par des sources gouvernementales horrifiées par les actions criminelles du gouvernement des Etats-Unis, va être extradé vers la Suède, suite aux enormes pressions exercées par l’Amérike sur les cours de justice britanniques; conséquemment la Suède en échange de faveurs de la “seule super-puissance au monde”, le renverra aux Etats-Unis en ignorant la loi pour qu’il y soit poursuivit sur des accusations fabriquées.

La “civilisation” occidentale est complètement corrompue par l’argent amérikain. Il n’y a plus d’intégrité nulle-part. Pendant une décennie complète, Washington a tué des femmes, des enfants, des vieillards et des journalistes au nom de l’escroquerie de la “guerre contre la terreur”.

De quelle terreur est le monde témoin en fait ?

Le monde est le témoin de la terreur qu’Israël, protégée par Washington, inflige aux Palestiniens.

Le monde voit la terreur que Washington inflige à la Serbie, l’Irak, L’Afghanistan, le Pakistan, le Yémen, la Somalie, la Libye, l’Amérique latine et maintenant l’Afrique, avec la Syrie, le Liban et l’Iran qui attendent leur tour. “La guerre contre la terreur” n’est rien de plus qu’une excuse inventée de toute pièce et orchestrée de telle façon que L’Amérike et Israël puissent parvenir a l’hégémonie tout en enrichissant leurs industries d’armement.

En Grèce, le premier ministre s’est au moins impliqué à donner au peuple son mot à dire quant à sa destinée. Aux Etats-Unis, les citoyens n’ont absolument rien à dire. Les moutons sont contents d’étre protégés par la “sécurité”, les scanners pornographiques des aéroports, les écoutes illégales, la détention indéfinie et la molestation sexuelle. Pour poursuivre son escroquerie de “guerre contre la terreur”, le gouvernement des Etats-Unis s’est élevé lui-même au dessus de la loi.

L’effort des Américains pour responsabiliser par la loi, le mouvement d’occupation de Wall Street, s’il n’est pas annihilé par le froid, la glace et la neige, le sera vraisembleblement par la violence policière. Une émeute déclanchée par des provocateurs (NdT: ici dans le sens de policiers infiltrés), c’est tout ce que cela demandera pour transformer des manifestants pacifiques en “extrémistes domestiques”, le point de focus numéro 1 du département de la sécurité intérieure (NdT: le fameux Department of Homeland Security, DHS, qui ressemble de plus en plus à la securitate roumaine ou la Stasi Est-Allemande…). La presse prostituée consolidera le cas contre les émeutiers et les moutons avaleront la couleuvre une fois de plus.

La police a été militarisée par Washington. Les forces de police locales ne représentent plus les citoyens qui paient leurs salaires. La police locale représente la guerre de Washington contre les Etats-Unis. Les citoyens américains sont tous suspects. Quiconque passe la sécurité des aéroports le sait. La seule loi à laquelle le gouvernement obéit n’est même pas une loi. C’est une règlementation bureaucratique qui empêche, même en temps de guerre, de faire un profil des suspects par pays d’origine ou ethnicité.

Conséquemment, tout américain super-patriote, agiteur de drapeau, né sur le sol des Etas-Unis est suspect quand ils embarquent sur un avion de ligne. Des citoyens qui ont des classifications secret ou confidentiel défense à vie, sont soumis à des scanners pornographiques ou du harcèlement sexuel. La sécurité des aéroports ne peut pas faire la différence entre un “terroriste” et un analyste de la CIA, un général du corps des Marines ou un sénateur américain.

Des membres bien connectés de la classe élitiste dominante comme Michael Chertoff, peuvent devenir riches en vendant ces scanners pornographiques aux contribuables afin “de protéger le public contre les terroristes”.

Les seuls terroristes dont les citoyens feront l’expérience sont ceux financés par leurs propres impôts au sein de leur “propre” gouvernement. Un peuple qui est incapable de distinguer la véritable menace qui pèse sur lui n’a aucune chance de survivre. L’Amérike est peut-être une super-puissance militaire, mais elle n’existe dorénavant plus comme pays libre avec un gouvernement responsable devant la loi ni même comme état de droit.

Addendum du Dr RobertsLe premier ministre grec a été forcé de retirer le referendum sur la « plan de sauvetage » qu’il avait promis au peuple grec. Les dirigeants européens ont indiqué au premier ministre grec que la démocratie n’a aucun rôle à jouer dans cette décision. La Grèce fut sommée de voter le plan qui lui fut agréé ou alors la Grèce est hors de l’UE. Le premier ministre grec refroidit a dit au parlement que la seule façon de rester dans l’UE est de voter pour le diktat du « plan de sauvetage ».


Toute reproduction autorisée sous réserve de citer : http://doriot-univers.blogspot.com


CHAVEZ A PROPOS DE LA LIBYE




Comment les grands médias internationaux et les médias nationaux de la bourgeoisie qui obéissent à une pensée: la pensée de la droite impériale, ils défigurent la réalité!



Le cas de la Libye est un cas à étudier, vous, les journalistes, dans votre solitude intérieure, dans votre éthique intérieure, au-delà du brouhaha de tous les jours, pensez-y un peu, à ce qui s'est passé et se passe encore en Libye! J'ai vu ce matin qu'il y a eu une explosion- hein, Nicholas?- A Syrte, j'étais pressé, j'ai lu des informations: << Une explosion... >>, bon, ça va continuer, malheureusement! La Libye n'est sous le contrôle de personne désormais!



Chavez dénonce le génocide, les actions... par librepenseur007



samedi 29 octobre 2011

TERRE CHAMP DE BATAILLE









Mouammar Kadhafi et le projet libyen de redistribution de la richesse




L’idée que l’on se fait du colonel Mouammar Kadhafi n’est pas la même partout dans le monde. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, sous son règne la Libye est passée d’un des pays les plus pauvres de la surface de la terre au pays ayant le niveau de vie le plus élevé en Afrique. Selon le professeur Henri Habibi :

Lorsque les Nations Unies ont octroyé son indépendance à la Libye le 24 décembre 1951, on la décrivait comme l’un des pays les plus pauvres et arriérés du monde. La population de l’époque ne dépassait pas les 1,5 millions, elle était illettrée à plus de 90% et n’avait ni d’expérience politique ni d’expertise. Il n’y avait pas d’université et seulement un nombre limité d’écoles secondaires, établies sept ans avant l’indépendance [1].
Kadhafi avait plusieurs plans d’envergure. Il voulait créer une Organisation du Traité de l’Atlantique Sud pour protéger l’Afrique et l’Amérique latine. Il préconisait l’utilisation d’un étalon-or pour le dinar come devise des pays musulmans. Bon nombre de ses plans étaient de nature panafricaine, dont les États-Unis d’Afrique.



Les projets panafricains de Kadhafi

Le colonel Kadhafi a mis en œuvre la grande rivière artificielle, un projet d’envergure visant à transformer le désert du Sahara et à renverser la désertification de l’Afrique. Grâce à ses plans d’irrigation, la grande rivière artificielle avait également pour but de soutenir l’agriculture ailleurs sur le continent. Ce projet est devenu une cible militaire pour l’OTAN. Sans justification, la campagne de bombardements de l’OTAN visait à détruire la grande rivière artificielle.
Kadhafi envisageait aussi la création d’institutions financières panafricaines indépendantes, où la Libyan Investment Authority (Autorité libyenne d’investissements) et la Banque étrangère de Libye joueraient des rôles importants. Par le biais de ces deux institutions, Kadhafi a contribué à mettre sur pied le premier réseau de satellites africain, la Regional African Satellite Communication Organization (Organisation régionale africaine de communications par satellite, RASCOM), afin de réduire la dépendance des Africains aux puissances étrangères [2].
Son chef-d’œuvre aurait été la création des États Unis d’Afrique. L’entité supranationale aurait été constituée à l’aide de la Banque africaine d’investissements, le Fonds monétaire africain et finalement, la Banque centrale africaine. L’Union européenne (UE), les États-Unis, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale étaient hostiles à toutes ces institutions.

Le projet de redistribution de la richesse de Kadhafi


Kadhafi avait un projet de redistribution de la richesse en Libye. Des sources du Congrès étasunien l’ont même admis dans un rapport daté du 18 février 2011 :

En mars 2008, le colonel Kadhafi a annoncé son intention de dissoudre la plupart des corps administratifs gouvernementaux et d’instituer un programme de redistribution de la richesse, où les recettes pétrolières de l’État seraient mensuellement distribuées aux citoyens, qui les administreraient personnellement, en coopération avec des comités locaux. Citant la critique populaire des performances gouvernementales dans un long discours touchant à divers sujets, il a répété que l’État traditionnel serait bientôt « mort » en Libye et que la gouvernance directe s’accomplirait par la redistribution des revenus du pétrole. [L’armée], les affaires étrangères, la sécurité et les arrangements concernant la production de pétrole demeureraient, dit-on, des responsabilités gouvernementales, alors que d’autres organes gouvernementaux seraient supprimés peu à peu. Au début de 2009, les Congrès populaires de base envisageaient des changements dans les propositions et le Congrès général du peuple a voté pour la remise de l’implantation à une date ultérieure [3].

Kadhafi souhaitait que tout le peuple libyen ait un accès direct à la richesse nationale. Il était également au courant de la corruption enracinée dans les rangs du gouvernement libyen. C’est l’une des raisons pour lesquelles il désirait appliquer progressivement un modèle d’anarchie politique en Libye. Il a parlé de ces projets pendant quelques années.

Par ailleurs, le projet de redistribution de la richesse et l’instauration d’un système politique anarchiste étaient vus comme des menaces très sérieuses par les États-Unis, l’UE et un groupe de représentants libyens. Si elles réussissaient, les réformes auraient créé des troubles politiques parmi de nombreuses populations à travers le monde. Au niveau national, bien des officiels libyens tentaient de ralentir le projet, entre autres, en faisant appel à des puissances étrangères.
Pourquoi Mahmoud Jibril s’est joint au Conseil national de transition
Mahmoud Jibril faisait partie des officiels libyens ayant horreur de ce projet et fortement opposés à celui-ci. C’est Seïf al-Islam Kadhafi qui a nommé M. Jibril. En raison de la forte influence des États-Unis et de l’UE, Seïf al-Islam a choisi Jibril pour transformer l’économie libyenne et imposer une vague de réformes économiques néolibérales qui ouvriraient le marché libyen.
Jibril est devenu chef de deux organes gouvernementaux de la Jamahiriya arabe libyenne : le Conseil national de planification et l’Office national de développement économique de la Libye. Alors que ce dernier est un ministère régulier, le Conseil national de planification se situe au-delà du Bureau du secrétaire général du Comité populaire dans la hiérarchie gouvernementale. En réalité, cela plaçait Jibril dans un poste supérieur à celui qui constitue l’équivalent d’un premier ministre. Jibril est en fait devenu l’une des forces ayant ouvert les portes à la privatisation et à la pauvreté en Libye.
Environ six mois avant l’éclatement du conflit en Libye, Mahmoud Jibiril a rencontré Bernard-Henri Lévy en Australie afin de discuter de la formation du Conseil de transition et de la déposition du colonel Kadhafi [4]. Dans des documents et des procès-verbaux de l’Office national de développement économique de la Jamahiriya arabe libyenne, Jibril a qualifié de « fou » le projet de redistribution de la richesse de Kadhafi [5]. Jibril croyait fermement que le peuple libyen n’était pas digne de se gouverner lui-même et qu’une élite devrait toujours contrôler le destin et la richesse de toute nation. Il souhaitait diminuer la taille du gouvernement libyen et licencier un grand nombre de travailleurs du secteur public, mais, en revanche, il désirait augmenter les réglementations gouvernementales en Libye. Jibril citait aussi toujours Singapour comme l’exemple parfait d’un État néolibéral. Alors qu’il était à Singapour, un pays qu’il visitait régulièrement, il est probable qu’il ait rencontré Bernard-Henri Lévy.
Lorsque les problèmes ont commencé à Benghazi, Mahmoud Jibiril s’est immédiatement rendu au Caire en Égypte. Il a avisé ses collègues qu’il serait de retour bientôt à Tripoli, mais il n’avait aucune intention d’y retourner. En réalité, il est allé au Caire pour rencontrer les leaders du Conseil national syrien et Lévy. Tous l’attendaient au Caire afin de coordonner les événements en Libye et en Syrie. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Conseil national de transition (CNT) a reconnu le Conseil national syrien comme gouvernement légitime de la Syrie.
N’ayez pas pitié des morts, ayez pitié des vivants!
Mouammar Kadhafi est mort maintenant. Il a été tué dans sa ville natale, Syrte. Il a tenu bon jusqu’à la fin comme il l’avait promis.
Le CNT, qui avait juré de le poursuivre en justice, l’a fait assassiner.
Kadhafi a même rappelé aux hommes qui l’ont battu, sodomisé, se sont moqués de lui et l’ont finalement assassiné, qu’ils ne respectaient pas les lois de l’Islam concernant le traitement respectueux des prisonniers. L’OTAN a pour sa part joué un rôle central et supervisé l’événement du début à la fin.
Le meurtre de Kadhafi a été systématique, puisque son fils et plusieurs autres leaders libyens ont ensuite aussi été tués.
Le décès de Kadhafi marque une étape historique pour la Libye : la fin d’une époque et le commencement d’un nouveau chapitre.
La Libye ne deviendra pas un nouveau paradis comme le dit le CNT. Dans bien des cas, les vivants envieront les morts, à cause d’hommes comme Mahmoud Jibril, Ali Tarhouni, et Sliman Bouchuiguir.
Mahmoud Jibril est un simple opportuniste. L’homme ne voyait aucun problème à agir comme représentant du gouvernement sous feu Kadhafi. Il ne s’est jamais plaint à propos des droits humains ou du manque de démocratie. Il était encore premier ministre du CNT quelques jours après le meurtre sauvage du colonel Kadhafi. L’opposition de Jibril au projet de redistribution de richesse du colonel et son attitude élitiste sont parmi les raisons pour lesquelles il a conspiré contre Kadhafi et contribué à la formation du CNT.
Cet officiel de l’ancien régime, qui a toujours appuyé ouvertement les dictateurs arabes dans le golfe Persique, est-il vraiment un représentant et un héros du peuple? Qu’en est-il de ses collègues du CNT qui ont négocié des contrats pétroliers avec les États membres de l’OTAN, avant même de détenir de soi-disant postes gouvernementaux au sein du CNT?
Mahdi Darius Nazemroaya

 

Notes
[1] Henri Pierre Habib, Politics and Government of Revolutionary Libya (Montmagny, Québec: Le Cercle de Livre de France Ltée, 1975), p.1.
[2] Regional African Satellite Communication Organization, “Launch of the Pan African Satellite,” July 26, 2010:http://www.rascom.org/info_detail2.php?langue_id=2&info_id=120&id_sr=0&id_r=32&id_gr=3
[3] Christopher M. Blanchard and James Zanotti, “Libya Christopher M. Blanchard and James Zanotti, “Libya: Background and U.S. Relations,” Congressional Research Service, February 18, 2011, p.22.
[4] Private discussions with Mahmoud Jiribil’s co-workers inside and outside of Libya.
[5] Internal private documents from the National Economic Development Board of the Libyan Arab Jamahiriya.




vendredi 28 octobre 2011

MARILYN MONROE




 

MARILYN MONROE
Chanteuse/Actrice
Né le 1 mai 1926
Décédée le 5août 1962
Nationalité USA







 



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