jeudi 10 novembre 2011
MENACE DE DICTATURE
La Dictature
En marge de sa vocation de distraction, le cinéma, par le travail d'auteurs engagés s'est aussi donné pour mission de dénoncer les totalitarismes.
Dans des fictions décrivant les dérives de régimes réels ou imaginaires, ou dans des biographies de personnages historiques, montrer la dictature ou les évènements qui y sont rattachés n'est pas un acte anodin, et découle souvent d'une volonté de témoignage politique.
L'oppression, la répression de la liberté d'expression et de pensée par l'emprisonnement et la torture sont montrés sous leurs aspects les plus cruels. Mais au-delà des violences physiques, c'est aussi et surtout les violences morales et psychologiques que les films dénoncent.
Sans oublier que le cinéma a servi pour la propagande de certaines dictatures, produisant des films portant aux nues les idées du pouvoir.
Obama et l’OTAN complotent-ils un coup d’Etat militaire en Grèce?
par Bill Van Auken
Le soudain limogeage de l’état major grec mardi soir dans le contexte d’une vague de protestations internationales concernant une proposition de référendum sur le plan de sauvetage de l’UE présente toutes les caractéristiques d’une action prise pour anticiper la menace d’un coup d’Etat militaire
Une mesure d’une telle envergure politique n’aurait pas été prise à la légère. Pour le moins, l’on doit supposer que le premier ministre George Papandreou avait de bonnes raisons de croire que son gouvernement et éventuellement lui-même étaient confrontés à un danger imminent de la part de l’armée du pays.
Le ministre grec de la Défense, Panos Beglitis, un allié politique proche de Papandreou, avait convoqué les quatre officiers les plus haut placés de l’armée grecque – les chefs de l’état-major, armée de terre, marine et armée de l’air – à une réunion hâtive pour annoncer qu’ils étaient démis de leurs postes et remplacés par d’autres membres de la haute hiérarchie militaire.
Le mois dernier, le ministre de la Défense, Beglitis avait été cité par le site Internet EU Observer pour avoir décrit la hiérarchie militaire grecque comme étant « un Etat dans l’Etat ».
Le gouvernement grec devrait rendre public ce qu’il sait sur les complots de cet « Etat dans l’Etat » et qui sont ses alliés. Compte tenu du bilan du parti Pasok de Papandreou, toutefois, ceci est extrêmement improbable. La dernière chose que ce dernier et ses partisans pseudo-gauches veulent, c’est alarmer les travailleurs sur les dangers auxquels ils sont confrontés.
Un certain nombre de quotidiens en Europe ont soulevé la question de savoir si le limogeage de l’état-major visait à éviter un coup d’Etat militaire. Parmi ces quotidiens se trouvaient à la fois le Telegraph et le Daily Mail en Grande-Bretagne. Parmi les articles abordant plus clairement l’affaire figurait celui de Gabor Steingart, rédacteur du principal quotidien économique allemand, Handelsblatt.
Sous le titre « Si j’étais Grec », Steingart reconnaît que le soi-disant plan de sauvetage de l’économie grecque est en réalité un autre renflouement des banques aux dépens des travailleurs grecs qui seront obligés de le payer par le biais de la destruction massive de leurs emplois, des salaires et des conditions sociales. Ces mesures ne feront qu’aggraver la dépression et l’endettement du pays en jetant les bases pour des exigences d’austérité encore plus terribles à l’avenir.
En comparant le plan au traitement de « choc » appliqué dans l’ancienne Union soviétique, Steingart écrit : « Si j’étais Grec, je ferais partie de ceux qui sont alarmés et inquiets. Je me méfierais de cette machine militaire qui avait gouverné le pays jusqu’en 1974 et qui attend son occasion pour se venger. L’expérience d’un grand nombre de pays nous a enseigné : Le Dr Choc est un ennemi de la démocratie. »
La manière dont cette affaire a été dissimulée – ou plutôt censurée dans la presse – dans les médias américains est révélatrice. Ni le New York Times ni le Washington Post, deux publications faisant fonction d’organes de presse « officiels » au sein de l’establishment politique américain n’ont pas imprimé le moindre mot sur cet extraordinaire remaniement du commandement militaire grec.
Mardi, le site internet du Times affichait un article sur la Grèce prédisant que le gouvernement Papandreou était sur le point de chuter. L’évaluation aurait clairement servi à expliquer et à justifier un coup d’Etat ayant eu lieu dans les conditions d’un effondrement politique. Mais, apparemment, ce que les rédacteurs du Times escomptaient ne s'est pas produit. Ceci rappelle la satisfaction prématurée du journal au sujet du renversement de courte durée du président du Venezuela, Hugo Chavez en 2002.
A présent, le silence des médias suggère que les rédacteurs du Times et du Post recherchent désespérément une ligne politique sur ce qu’ils considèrent être un sujet très sensible.
Une chose est sûre, si un coup d’Etat militaire avait été en préparation en Grèce, il n’aurait pu, compte tenu des enjeux, être accompli qu’avec le consentement des principales puissances européennes – l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne – et bien sûr, des Etats-Unis.
Alors que l’histoire de la Grèce abonde d’interventions militaires dans le domaine politique – pas moins de huit coups d’Etat au 20ème siècle – la dernière junte militaire à avoir saisi le pouvoir le 21 avril 1967 et à avoir régné jusqu’en 1974, portait clairement le cachet «Fabriqué aux Etats-Unis ».
Le soi-disant « coup d'Etat des colonels » fit suite à deux années d’instabilité politique qui avait débuté avec l’éviction par le roi grec Constantin du gouvernement de Georgio Papandreou – le grand-père de l’actuel premier ministre – après qu’il eut lui-même tenté de remplacer le commandement militaire.
Le dirigeant du coup, le colonel Georgios Papadopoulos, était un ancien collaborateur de l’occupation nazie de la Grèce dans les années 1940 et qui avait rejoint l’armée grecque durant la période de l’après-guerre et qui avait bénéficié aux Etats-Unis d’une formation dans le domaine du renseignement. Il devint le principal agent de liaison entre la CIA et le KYP, l’agence de renseignement grecque fondée et financée par les Etats-Unis. Papadopoulos lui-même avait été à la solde de la CIA pendant 15 ans.
Le coup d’Etat avait été organisé conformément aux directives d’un plan d’urgence de l’OTAN connu sous le nom de « Prométhée. » Ce plan aurait été conçu pour prévenir une mainmise communiste grâce à une prise de contrôle de l’armée et l’internement de tous ceux considérés être des éléments subversifs.
La junte imposa la loi martiale en abolissant les droits démocratiques. Elle jeta très vite quelque 10.000 personnes en prison, dont des dirigeants politiques, des syndicalistes, des militants sociaux, des étudiants et d’autres suspectés de s'opposer à son programme contre-révolutionnaire. Des milliers furent torturés. La police de la junte battait les prisonniers politiques avec des tuyaux en caoutchouc, leur administrait des chocs électriques, leur faisait subir des tortures sexuelles et des viols et leur arrachait les ongles. L’un des tortionnaires les plus infâmes de la junte aurait eu sur son bureau une enseigne rouge-blanche et bleue de l’aide américaine et aurait dit à ses victimes, « Derrière moi il y a le gouvernement, derrière le gouvernement il y a l’OTAN, derrière l’OTAN il y a les Etats-Unis. Vous ne pouvez nous combattre, nous sommes des Américains. »
Ces crimes hideux furent perpétrés avec l’aide et l’approbation directes du gouvernement démocrate libéral du président Lyndon B. Johnson.
Durant sa première conférence de presse donnée après sa prise du pouvoir, Papadopoulos avait défendu la répression brutale déclenchée par la junte en disant. « Nous avons à faire à un patient qui se trouve sur la table d’opération. Il ne peut être guéri de sa maladie sans être ligoté à la table d’opération. »
Il n’y a pas de doute qu’un tel raisonnement rencontre beaucoup d’intérêt de nos jours au sein des cercles financiers internationaux où la proposition de Papandreou de soumettre à référendum un plan d’austérité drastique a été dénoncée somme étant « irresponsable », sinon insensé.
Le premier ministre grec a fait cette proposition sur la base de ses propres calculs politiques qui n’ont rien à voir avec la démocratie. Toutefois, l’idée même que la population laborieuse puisse être autorisée à voter sur la possibilité d’accepter des coupes sociales massives pour renflouer les banques a provoqué la colère intense et la consternation de l’aristocratie financière dans tous les pays.
Le caractère brutal de ces mesures et l’énorme inégalité sociale qu’elles renferment ne peuvent pas être appliquée par des moyens démocratiques. Le « patient » doit être « ligoté à la table d’opération. »
En 1974, la dernière fois que l’armée dirigeait la Grèce, durant une période de soulèvement économique et politique qui avait balayé le monde, l’Espagne et le Portugal, deux des autres pays cités comme les prochains dominos susceptibles de s’effondrer dans la crise actuelle de la dette souveraine européenne, étaient également dirigés par des dictatures militaires fascistes. Il en était de même de la plupart des pays d’Amérique latine.
Les événements en Grèce signalent que l’ère des colonels et des généraux est de retour. Dans les conditions de la plus profonde crise du capitalisme mondial depuis la Grande dépression des années 1930, les vieux mécanismes de la démocratie bourgeoise ne sont plus en mesure de contenir plus longtemps les antagonismes de classe et les tensions internationales qui ne cessent de croître.
La menace de la dictature se manifeste d'abord dans les économies capitalistes plus faibles, mais c’est comme une maladie qui se propage des extrémités vers le cœur. Il n’existe pas un pays au monde où les travailleurs peuvent se permettre l’illusion que « cela ne peut pas se produire ici. »
mercredi 9 novembre 2011
LA GRECE EST UNE SCENE DE CRIME
Ces fainéants de Grecs buveurs d’ouzo et cracheurs de noyaux d’olives ou comment Goldman Sachs a mis à sac la Grèce
par Greg Palast
Voici ce qu’on nous dit: L’économie de la Grèce s’est effonfrée parce qu’une bande de cracheurs de noyaux d’olives, de picoleurs d’Ouzo, de faignasses grecs refusent de faire une journée de travail, partent en retraite à l’adolescence, empochent des retraites de pachas et se sont gavés de services sociaux à outrance sur de l’argent emprunté. Maintenant qu’il faut payer la facture et que les Grecs doivent la payer avec plus d’impôts et plus de coupes franches dans leur grasse assistance-sociale d’état, ils font grève, se révoltent, hurlent dans les rues en cassant des vitres et brûlant des banques.
Je ne marche pas là-dedans. Je ne marche pas à cause du document que j’ai dans les mains et qui est estampillé: “Distribution Restreinte”.
Je vais aller droit au but de l’accusation: La Grèce est une scène de crime. Les citoyens grecs sont victimes d’une fraude, d’une escroquerie, une super arnaque; de plus, couvrez les yeux et les oreilles des enfants alors que je dis (écris) ceci, une banque appelée Goldman Sachs tient le flingue encore fumant dans la main.
En 2002, Goldman Sachs a secrètement acheté jusqu’à 2,3 milliards d’Euros de la dette du gouvernement grec, l’a converti dans sa totalité en Yen et en dollars US, puis l’a immédiatement revendu à la Grèce.
Goldman a perdu beaucoup d’argent sur cette vente.
Est-ce que Goldman Sachs est si stupide ?
Goldman est stupide… comme un renard. L’affaire était une arnaque avec Goldman Sachs pratiquant un taux de change totalement bidon pour la transaction. Pourquoi ?
Goldman Sachs avait fait un accord avec le gouvernement grec d’alors. Leur jeu: masquer un gigantesque déficit budgétaire. La perte bidon de Goldman Sachs était le gain bidon du gouvernement.
Goldman se rembourserait de cette “perte” sur le gouvernement avec des taux usuriers.
Le point essentiel était le suivant: grâce à ce tour de passe-passe de folie, le gouvernement de droite grec adepte du marché libre fut capable de prétendre que ses déficits ne dépassèrent jamais les 3% du PIB.
Cool. Escroquerie, mais cool…
Mais la magouille n’est pas bon marché de nos jours: en plus des paiements d’intérêts faramineux, Goldman factura aux Grecs plus d’un quart de milliard de dollars en frais de services.
Quand le nouveau gouvernement socialiste de Georges Papandréou arriva aux affaires, ils ouvrirent les livres de comptes et la chauve-souris de Goldman Sachs s’envola à tire d’aile. Les investisseurs grimpèrent aux rideaux, demandant des taux d’intérêts monstrueux pour prêter à la Grèce plus d’argent juste pour écraser cette dette.
Les porteurs de bons du trésor grec paniquèrent et se précipitèrent pour acheter une assurance contre la nation qui se rapprochait de la banqueroute. Le prix de l’assurance contre l’explosion des bons du trésor appelé Credit Default Swap (ou CDS) perfora le plafond. Qui fit des profits gargantuesques à vendre ces assurances CDS? Goldman Sachs.
Que dire de ces sacs de détritus de CDS vendus par Goldman Sachs et les autres ? Ne savaient-ils pas que ce n’était que des étrons peints en doré ?
C’est la spécialité de Goldman Sachs. En 2007, en même temps que les banques vendaient ces packages suspects de CDS et de CDO (des packages de titres d’emprunts sub-prime), Goldman prit une position de “net-short” contre ces titres sur les marchés boursiers. Ce qui veut dire en clair, que Goldman Sachs pariait que leurs “produits” financiers finiraient dans la cuvette des chiottes et Goldman empocha un autre demi milliard de dollars sur leur escroquerie de “net-short”.
Mais, au lieu de boucler le PDG de Goldman Sachs Lloyd Blankfein et de le faire parader dans une cage à travers les rues d’Athènes, nous avons blâmé les victimes de ces fraudes, le peuple grec. L’avons réprimandé et mouillé jusqu’au cou pour le remboursement des coûts. La “répartition” des bons grecs (le terme utilisé pour le premium de risques payé sur la dette corrompue de la Grèce) s’est maintenant élevée à, tenez-vous bien: 14 000 US$ par famille et par an…
Toute reproduction autorisée sous réserve de citer : http://doriot-univers.blogspot.com
lundi 7 novembre 2011
CALMY-REY ET CLINTON
Kadhafi: Le lynchage d’un homme n’a ému ni Micheline Calmy-Rey ni Hillary Clinton
Le lynchage révoltant de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi par ses propres compatriotes, à Syrte, sa ville natale, n’a pas fini de hanter le cœur et l’esprit de tous ceux qui refusent la barbarie à laquelle de prétendues « interventions humanitaires » conduisent.
Les images glaçantes, outrageantes, de la dépouille nue, maculée de sang, de Mouammar Kadhafi, et de celle de son fils Mouatassim, sont encore dans nos yeux. Exhibées, jetées en pâture par les nouveaux maîtres libyens, elles nous hanteront longtemps.
Pétrifié, chacun a pu voir, pratiquement en direct, les vidéos sinistres d’un homme ensanglanté, insulté, frappé, défiguré, humilié, regardant incrédule ses mains rougies de son propre sang, condamné à mort par des miliciens vociférant…
Il y a une limite à la quantité d’atrocités qu’une personne restée humaine peut supporter. Depuis Abou Ghraib cette limite a été largement dépassée.
Ces atrocités innommables nous les refusons. Elles présagent encore plus de sang et de larmes et de douleur pour les Libyens déjà cruellement meurtris par huit mois de bombardements et violences. Elles annoncent de plus grandes catastrophes…
Le spectacle bestial de la mise à mort de l’ancien dirigeant libyen, ne semble pas avoir révulsé le cœur de la présidente de la Confédération helvétique, Micheline Calmy-Rey. Au journaliste qui lui demandait obséquieusement ce qu’évoquait cette mort, elle a répondu froidement sans l’ombre d’un malaise :
« J’aurais préféré qu’il soit jugé parce qu’il a des comptes à rendre. Il a régné sur la Libye pendant 42 ans, sur une dictature sanglante. Ma foi, il est mort comme il a régné… » [1]
Ce commentaire est à la fois sidérant et révoltant.
Quel qu’aient pu être les crimes commis par Mouammar Kadhafi, sa dignité d’être humain, ne devait-elle pas être respectée ? Tout homme, fût-il coupable, n’a-t-il pas droit à être traité humainement ? N’est-ce pas là une exigence du droit humanitaire dont Mme Calmy-Rey se plaît à financer des projets [2] ?
Mouammar Kadhafi et son fils Mouatassim étaient vivants au moment de leur capture. Ils ont été humiliés, sauvagement torturés, exécutés. [3] De même que des dizaines de milliers de Libyens anonymes à eux attachés. Ils n’ont pas eu droit au traitement de prisonniers de guerre.
Face à une violation flagrante du droit international, et de toutes les règles fixant des limites à la barbarie, en sa fonction de présidente de la Confédération suisse, Mme Calmy-Rey se devait au moins de condamner le non respect du droit humanitaire.
Mais, foin du droit ! L’antipathie et la rancœur personnelle de Mme Calmy-Rey à l’égard de Kadhafi, ont lamentablement pris le dessus. Mme Hillary Clinton ne s’est pas montrée plus humaine que Mme Calmy-Rey. Elle a laissé éclater une joie obscène au moment où elle apprenait la mort de Kadhafi [4].
Le cynisme dont Clinton et Calmy-Rey ont fait montre peut être qualifié d’inhumain… la preuve que les femmes au pouvoir ne sont pas plus tendres que les hommes…
Sur le continent européen, un seul homme d’État s’est dressé pour dire son indignation, pour dire son dégoût, pour dire non à la barbarie : le premier ministre russe Vladimir Poutine.
Révolté par le traitement réservé à la dépouille du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et de son fils Mouatassim, et par ce que ces images « dégoûtantes » lui inspiraient, il en a appelé, lui, au respect du droit international et des Conventions de Genève.
« La quasi-totalité de la famille de Mouammar Kadhafi a été tuée. Son corps a été exposé sur toutes les chaînes de télévision du monde. Il était impossible de regarder ces images sans écœurement. Il est tout ensanglanté, blessé, encore vivant, puis achevé (…) et on exhibe tout ça sur les écrans », s’est-il indigné. [5]
Une leçon d’humanité à l’adresse de ces deux femmes de pouvoir si peu sensibles à la cruauté, et de tous ces dirigeants occidentaux arrogants et hypocrites qui n’ont que les « droits de l’homme » à la bouche, mais ignorent leur violation quand cela les arrange.
Post scriptum
Les peuples qui ont soif de justice et d’humanité rejettent cette violence institutionnalisée, ce parti pris pour le plus fort, cette absence de compassion à l’égard des vaincus.
Le mandat de l’OTAN en Libye était de protéger les civils, et non pas de les massacrer. [6] La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a été outrepassée. Dès le début de l’intervention, des charniers où l’on a trouvé les cadavres de partisans de Kadhafi, exécutés les mains liées derrière le dos, ont attesté des massacres commis par les combattants anti-Kadhafi qu’appuyait l’OTAN.
Cela n’a pas dissuadé Mme Calmy-Rey de se rendre le 1er septembre 2011 à la Conférence des « Amis de la Libye » à Paris. Convoquée à l’initiative de Sarkozy cette conférence -contrairement aux raisons avancées- était une manœuvre qui devait, d’une part, au travers du grand nombre de pays représentés, apporter une reconnaissance tacite du bien-fondé de l’intervention de l’OTAN en Libye. Et contribuer d’autre part, à asseoir la légitimité d’un Conseil national de transition (CNT) et de ses combattants barbares de plus en plus contestés et sousmis à critique.
La Suisse ne faisant pas partie de l’Alliance atlantique, Mme Calmy-Rey n’avait pas à associer le peuple suisse à une mascarade qui de toute évidence, ne servait qu’à apporter une caution à la destruction de la Libye et au massacre de dizaines de milliers de civils par les « frappes » de la coalition et les attaques des combattants du CNT.
Notes
[2] Voir : Le chantier des droits humains pour le 21e siècle,http://www.swissinfo.ch/fre/Le_chantier_des_droits_humains_pour_le_21e_siecle.html ?cid=7082988 http://www.swissinfo.ch/fre/Dossiers/De_Solferino_a_la_Croix-Rouge/Eclairages/Le_droit_humanitaire_reste_au_coeur_de_la_diplomatie_suisse.html ?cid=234242
[4] Voir la vidéo : http://www.silviacattori.net/article2217.html
Sylvia Cattori
samedi 5 novembre 2011
CRISE GRECQUE ET EUROPEENNE
Grèce : Lettre ouverte aux peuples d’Europe
par Mikis Theodorakis
Alors que la Grèce est placée sous tutelle de la Troïka, que l’Etat réprime les manifestations pour rassurer les marchés et que l’Europe poursuit les renflouements financiers, le compositeur Mikis Theodorakis a appelé les grecs à combattre et mis en garde les peuples d’Europe qu’au rythme où vont les choses les banques ramèneront le fascisme sur le continent.
Interviewé lors d’une émission politique très populaire en Grèce, Mikis Theodorakis, figure emblématique de la résistance à la junte des colonels, a averti que si la Grèce se soumet aux exigences de ses soi-disant "partenaires européens", c’en sera "fini de nous en tant que peuple et que nation". Il a accusé le gouvernement de n’être qu’une "fourmi" face à ses "partenaires", alors que le peuple le voit comme "brutal et offensif". Si cette politique continue, "nous ne pourrons survivre (…) la seule solution est de se lever et de combattre".
Résistant de la première heure contre l’occupation nazie et fasciste, combattant républicain lors de la guerre civile et torturé sous le régime des colonels, Mikis Théodorakis a également adressé une lettre ouverte aux peuples d’Europe, publié dans de nombreux journaux grecs. Extraits :
"Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. (…) Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle. Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance. Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elles-mêmes générées sous forme de dettes.
Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire fut le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. (…)
Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. (...)
Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme."
Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme."
vendredi 4 novembre 2011
SARKOZY ET OBAMA
Lors d'une interview conjointe vendredi soir à la télévision, les présidents français et américain ont affiché une totale convergence de vue et une solidarité nouvelle.
L'affiche était exceptionnelle, une première au journal télévisé : à l'issue du sommet du G20, Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont répondu ensemble aux questions de Laurence Ferrari et de David Pujadas, dans une interview diffusée vendredi soir sur TF1 et France 2.
«J'ai une confiance totale dans les dirigeants européens Nicolas Sarkozy et Angela Merkel» pour affronter la crise, a dit vendredi Barack Obama. Il a loué le «leadership impressionnant» du président de la République et de la chancelière allemande.
«Cela fait bien longtemps que nous n'avons pas eu une Amérique aussi attentive aux problèmes des autres. Avec une telle volonté de travailler en équipe», a souligné pour sa part le chef de l'État. Pour lui, «c'est ensemble qu'il faut trouver les solutions». On ne peut pas avoir «un côté de l'Atlantique malheureux et un autre dans le bonheur», a-t-il ajouté.
«Beau geste»
Interrogé sur ses relations personnelles avec Nicolas Sarkozy, Barack Obama a répondu qu'elles étaient «excellentes». «Nous partageons les mêmes responsabilités et nous menons les mêmes combats», a-t-il dit en vantant l'«énergie et l'esprit d'ouverture» du président français. Il a affirmé le considérer comme «un partenaire essentiel», dont il a souligné le rôle en Libye et en Afghanistan.
Il est rare pour un président, a fortiori pour un chef de la Maison-Blanche, de partager ainsi un temps d'antenne à la télévision. Un beau geste de Barack Obama, qui a ainsi permis à Nicolas Sarkozy d'achever en beauté «son» G20 bouleversé par le psychodrame grec.
Une demande d'interview des chaînes télévisées françaises était pendante depuis longtemps à Washington. Le projet a été formalisé il y a une dizaine de jours. La Maison-Blanche a choisi alors de renoncer à toute autre demande d'entretiens avec la presse écrite avant la venue de Barack Obama à Cannes, entorse à une tradition pourtant bien établie. L'Élysée s'est ensuite raccroché à l'affaire et à un «joker médiatique», le président américain étant toujours formidablement populaire en France.
Bienveillance américaine
En pleine tourmente économique mondiale, les deux présidents ont voulu serrer les rangs au G20. Mieux, ils se sont mis mutuellement en pointe.
«J'ai un énorme intérêt pour l'Europe», a dit vendredi Barack Obama lors de sa conférence de presse. Face à la gravité de la crise en Europe et à ses possibles conséquences outre-Atlantique, le président américain a dû retrousser ses manches. Jeudi soir, il a participé à la réunion des dirigeants de la zone euro sur la crise grecque. «Il a été tenu informé minute par minute», a dit vendredi soir Nicolas Sarkozy à la télévision.
Le chef de l'État a souligné le rôle que Barack Obama avait joué pour renforcer la réglementation financière, en dépit d'une tradition américaine très libérale. À la satisfaction de Nicolas Sarkozy, son homologue américain a admis le «principe partagé» de faire en sorte que les institutions financières «assument leurs responsabilités».
Le chef de la Maison-Blanche a admis le principe d'une taxe sur les transactions financières, à charge pour les pays qui le souhaitent de la mettre en œuvre. Une avancée saluée par Nicolas Sarkozy qui a salué là encore la «bienveillance» américaine sur une mesure phare de la présidence française du G20.
Obama a également estimé que les dirigeants du G20 avaient réalisé des progrès qui devraient leur permettre de repartir sur de bonnes bases. «Dit simplement, le monde affronte des défis qui exposent notre reprise économique au risque», a souligné le président américain. «Nous serons un partenaire fort» pour les Européens qui doivent prendre des mesures drastiques pour relancer leur économie, a-t-il ajouté, «mais les dirigeants européens doivent comprendre que ce qu'attendent en définitive les marchés, c'est un signal fort de l'Europe assurant qu'ils soutiennent l'euro».
A PROPOS DE LA DETTE GRECQUE ET DU REFERENDUM !
La Démocratie occidentale: une farce et une escroquerie
Par Dr. Paul Craig Roberts
Par Dr. Paul Craig Roberts
Chaque jour qui passe ajoute à l’image frauduleuse de ce qui est appelée la démocratie occidentale.
Considérez que le monde occidental dans sa totalité est outragé que le premier ministre grec ait annoncé qu’il allait permettre au peuple grec de décider de sa destinée au lieu qu’elle soit décidée par une clique de banksters, de politiciens et de bureaucrates vivant aux crochets de l’argent des contribuables dans des “discussions” qui se tiennent dans la station balnéaire de Cannes sur la Méditerranée.
L’économie grecque fait face à sa quatrième année de déclin et manque de revenus pour honorer sa dette nationale qui est dans les mains des banques privées européennes. Les banques ne veulent pas perdre d’argent, donc une poignée de décideurs ont fait un accord avec les représentants du gouvernment grec: l’effacement d’une partie de la dette en échange de subsides de capitaux par l’Union Européenne, qui seront financées par de sévères mesures d’austérité sur la population grecque. Les salaires, fonds de retraites et sécurité sociale sont amputés alors que le niveau de chômage augmente jusqu’à des niveaux de dépression économique. Les fonctionnaires sont mis au chômage; de très bonnes propriétés publiques sont vendues à des tiers privés pour des queues de cerises. Bref, la Grèce est en passe d’être pillée.
Beaucoup de citoyens grecs sont descendus dans les rues pour protester la politique d’austérité et ont atteint le point de colère suffisant pour commencer à lancer des cocktails Molotov sur la police. Le Grèce est en phase de désintégration politique. Le peuple grec perçoit bien que le “plan de sauvetage” de l’UE ne sauve pas la Grèce. Il sauve les banques françaises, hollandaises et allemandes aux dépends du peuple grec.
Le premier ministre grec, voyant le soutien de son parti et son pouvoir s’effondrer, a annoncé qu’il laisserait les citoyens décider dans un referendum. Après tout, c’est ce que les démocraties sont supposées faire. Mais il faut constater une chose: le “nous avons la liberté et la démocratie” n’est pas supposé être pris au pied de la lettre. Ceci n’est qu’un slogan propagandiste derrière lequel les citoyens sont vraiment gouvernés par leurs des arrangements d’arrière boutique décidés par des intérêts privés très puissants.
L’annonce par le premier ministre grec qu’il allait soumettre le “plan de sauvetage” d’arrière-boutique au vote par referendum a choqué la hiérarchie de l’UE, de Washington et des investisseurs. Mais qui est ce Grec qui pense qu’il va laisser le peuple qui porte le poids de plan, avoir son mot à dire là-dedans ? Qui a laissé sortir ce Grec de sa cage ? ceci n’est pas du tout la manière dont les démocraties fonctionnent.
Les décideurs de l’UE sont outragés par cette action hors procédure du premier ministre grec. Mais celui-ci compte sur le peuple grec pour approuver le plan, et non sans raison.
Le peuple grec a été conditionné depuis des décennies sur l’importance de “faire partie de l’Europe”. Ce qui veut dire être membre de l’Union européenne. Quand les Grecs vont réaliser que voter “non” à ce plan de sauvetage des banksters veut dire être jetté hors de l’UE, ce qu’il vont apprendre d’ici au referendum, ils voteront alors pour le plan de sauvetage d’arrière-boutique.
Les sondages l’indiquent déjà. Un sondage d’un journal grec indique que bien que si 46% s’opposent au plan de sauvetage, 70% veulent rester dans l’UE, ce que les Grecs voient comme une question de vie ou de mort.
Si ce sondage est un indicateur fiable, le premier ministre grec a pris une décision politique brillante. Le peuple grec votera en faveur de ce contre quoi ils manifestent violemment dans la rue. Comme le peuple grec se mettra lui-même les fers, les politiciens seront alors exonérés. Voilà le pari qu’a pris le premier ministre grec.
Quel qu’en soit l’issue, gardez à l’esprit que tout le monde politique occidental et le monde de l’investissement étaient choqués qu’un politicien a dit qu’il allait laisser le peuple décider, au lieu simplement d’imposer le plan d’arrière-boutique. Laisser les peuples décider est un non-non abslou dans les démocraties occidentales.
Si vous désirez plus de preuve concernant cette créature mythique appelée “démocratie occidentale”, considérez le fait que les gouvernements occidentaux ne sont plus redevables devant la loi. Contrastez par exemple les accusations d’harcèlement sexuel qui minent la campagne présidentielle du candidat Herman Cain avec le passe-droit donné à de hauts officiels du gouvernement qui ont clairement violé la loi statutaire.
Ce qui suit n’est pas une défense de Cain. Je ne prend aucun parti-pris sur les accusations. Le point réel est différent. En Amérique, la seule chose qui peut ruiner la carrière politique d’un(e) politicien(ne) est son intérêt pour le sexe. Un politicien par exemple comme George W. Bush, Dick Cheney ou Barack Obama ne peut pas avoir sa carrière ruinée pour avoir enfreint la loi des Etats-Unis ou la loi internationale ou pour avoir traité la constitution comme un “vulgaire bout de papier”. Bush et Cheney peuvent mener l’Amérique en guerre entièrement sur la base de mensonges et de falsifications orchestrés. Ils peuvent commettre des crimes de guerre, faire massacrer un grand nombre de civils pour la cause de la “guerre contre la terreur”, qui est en elle-même une fraude. Ils peuvent violer les lois américaines et internationales contre la torture, simplement parce que “le président l’a décrété.”
Ils peuvent jeter à la poubelle le habeas corpus, ce requis constitutionnel qui dit qu’une personne ne peut pas être emprisonnée sans preuve présentée à une cour de justice. Ils peuvent refuser le droit à un avocat. Ils peuvent violer la loi et espionner les citoyens américains sans mandats de justice adéquats. Ils peuvent envoyer la procédure judiciaire en enfer. En fait, ils peuvent faire simplement ce qu’ils veulent tout comme Hitler et Staline le faisaient avec leur Gestapo et police secrète. Mais s’ils montrent un intérêt déplacé quelconque pour une femme ou la proposition d’une femme… Ils sont cuits.
Très peu de commentateurs ont dit quoi que ce soit à propos de ceci. La chambre des représentants n’a pas empêché le président Clinton pour ses crimes de guerre contre la Serbie. Elle a monté la procédure à propos du mensonge sur une affaire sexuelle avec une interne à la Maison blanche. Le sénat américain qui avait trop d’affaires de ce type en son sein à défendre, n’a même pas essayé d’obtenir une condamnation.
Ceci est l’Amérike (NdT: Roberts écrit volontairement en anglais “Amerika”) d’aujourd’hui. Un président sans aucune autorité de par la loi et sûrement pas de par la constitution, peut faire assassiner des citoyens américains sur la simple rumeur qu’ils soient des “menaces” pour la sécurité de l’état. Aucune preuve n’est requise. Pas de condamnation. Pas de présentation de preuves devant une cour de justice. Juste un assassinat. Ceci est maintenant possible pour tout président amérikain. Mais qu’il essaie de coucher avec une femme qui n’est pas la sienne, et ses carottes sont cuites.
En Amerike, il n’y a plus ce qu’on appelait la torture; il y a les “interrogatoires améliorés”. Un simple changement de mot a éliminé le crime. Donc la torture est permise.
En Amérike aujourd’hui, ou au Royaume-Uni ou dans l’Union Européenne, quiconque dit la vérité est une “menace”. Julian Assange de Wikileaks, qui a rendu publique des informations fuitées par des sources gouvernementales horrifiées par les actions criminelles du gouvernement des Etats-Unis, va être extradé vers la Suède, suite aux enormes pressions exercées par l’Amérike sur les cours de justice britanniques; conséquemment la Suède en échange de faveurs de la “seule super-puissance au monde”, le renverra aux Etats-Unis en ignorant la loi pour qu’il y soit poursuivit sur des accusations fabriquées.
La “civilisation” occidentale est complètement corrompue par l’argent amérikain. Il n’y a plus d’intégrité nulle-part. Pendant une décennie complète, Washington a tué des femmes, des enfants, des vieillards et des journalistes au nom de l’escroquerie de la “guerre contre la terreur”.
De quelle terreur est le monde témoin en fait ?
Le monde est le témoin de la terreur qu’Israël, protégée par Washington, inflige aux Palestiniens.
Le monde voit la terreur que Washington inflige à la Serbie, l’Irak, L’Afghanistan, le Pakistan, le Yémen, la Somalie, la Libye, l’Amérique latine et maintenant l’Afrique, avec la Syrie, le Liban et l’Iran qui attendent leur tour. “La guerre contre la terreur” n’est rien de plus qu’une excuse inventée de toute pièce et orchestrée de telle façon que L’Amérike et Israël puissent parvenir a l’hégémonie tout en enrichissant leurs industries d’armement.
En Grèce, le premier ministre s’est au moins impliqué à donner au peuple son mot à dire quant à sa destinée. Aux Etats-Unis, les citoyens n’ont absolument rien à dire. Les moutons sont contents d’étre protégés par la “sécurité”, les scanners pornographiques des aéroports, les écoutes illégales, la détention indéfinie et la molestation sexuelle. Pour poursuivre son escroquerie de “guerre contre la terreur”, le gouvernement des Etats-Unis s’est élevé lui-même au dessus de la loi.
L’effort des Américains pour responsabiliser par la loi, le mouvement d’occupation de Wall Street, s’il n’est pas annihilé par le froid, la glace et la neige, le sera vraisembleblement par la violence policière. Une émeute déclanchée par des provocateurs (NdT: ici dans le sens de policiers infiltrés), c’est tout ce que cela demandera pour transformer des manifestants pacifiques en “extrémistes domestiques”, le point de focus numéro 1 du département de la sécurité intérieure (NdT: le fameux Department of Homeland Security, DHS, qui ressemble de plus en plus à la securitate roumaine ou la Stasi Est-Allemande…). La presse prostituée consolidera le cas contre les émeutiers et les moutons avaleront la couleuvre une fois de plus.
La police a été militarisée par Washington. Les forces de police locales ne représentent plus les citoyens qui paient leurs salaires. La police locale représente la guerre de Washington contre les Etats-Unis. Les citoyens américains sont tous suspects. Quiconque passe la sécurité des aéroports le sait. La seule loi à laquelle le gouvernement obéit n’est même pas une loi. C’est une règlementation bureaucratique qui empêche, même en temps de guerre, de faire un profil des suspects par pays d’origine ou ethnicité.
Conséquemment, tout américain super-patriote, agiteur de drapeau, né sur le sol des Etas-Unis est suspect quand ils embarquent sur un avion de ligne. Des citoyens qui ont des classifications secret ou confidentiel défense à vie, sont soumis à des scanners pornographiques ou du harcèlement sexuel. La sécurité des aéroports ne peut pas faire la différence entre un “terroriste” et un analyste de la CIA, un général du corps des Marines ou un sénateur américain.
Des membres bien connectés de la classe élitiste dominante comme Michael Chertoff, peuvent devenir riches en vendant ces scanners pornographiques aux contribuables afin “de protéger le public contre les terroristes”.
Les seuls terroristes dont les citoyens feront l’expérience sont ceux financés par leurs propres impôts au sein de leur “propre” gouvernement. Un peuple qui est incapable de distinguer la véritable menace qui pèse sur lui n’a aucune chance de survivre. L’Amérike est peut-être une super-puissance militaire, mais elle n’existe dorénavant plus comme pays libre avec un gouvernement responsable devant la loi ni même comme état de droit.
Addendum du Dr Roberts: Le premier ministre grec a été forcé de retirer le referendum sur la « plan de sauvetage » qu’il avait promis au peuple grec. Les dirigeants européens ont indiqué au premier ministre grec que la démocratie n’a aucun rôle à jouer dans cette décision. La Grèce fut sommée de voter le plan qui lui fut agréé ou alors la Grèce est hors de l’UE. Le premier ministre grec refroidit a dit au parlement que la seule façon de rester dans l’UE est de voter pour le diktat du « plan de sauvetage ».
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