dimanche 18 septembre 2011

CRISE : L' ESCROQUERIE MONETAIRE MONDIALE



Mensonges et tromperies

dans la partie de poker à

propos de l’euro


 

 

 

 

par Eberhard Hamer,
Christian Wulff, président de la République fédérale d’Allemagne
Des banques sauvent des banques,
Des Etats sauvent des banques,
Des Etats sauvent des Etats,
Mais qui sauve les sauveteurs?
Source: Frankfurter Allgemeine Zeitung du 27/8/2011
http://www.mittelstandsinstitut-niedersachsen.de/


Une des causes profondes de l’actuelle crise financière est le fait que la Réserve fédérale américaine (FED) détient la souveraineté en matière de monnaie tout en étant un établissement privé appartenant à 13 banques dont la plupart font partie des groupes de la haute finance les plus importants du monde. Grâce à la FED, ces banques ont la possibilité de créer de l’argent et elles ont, au cours des 35 dernières années, multiplié par 40 la masse de dollars bien que le volume des biens ait seulement quadruplé.

L’escroquerie monétaire mondiale des propriétaires de la FED

Avec cet argent, elles ont pu acheter les matières premières mondiales (pétrole, métaux, etc.), acquérir la plupart des participations majoritaires des grandes sociétés de capitaux, des monopoles dans des secteurs entiers de la production, des services et des médias et, grâce à leur argent et au pouvoir du gouvernement américain, régner sur – le cas échéant faire chanter – la plupart des banques centrales du monde occidental, orienter la politique des pays satellites et organiser des révoltes destinées à éliminer les gouvernements rétifs (Afrique du Sud, Ukraine, Géorgie et maintenant Afrique du Nord).
La FED peut ainsi spéculer sur les taux d’intérêt et accorder sans limites des crédits. Dans leur avidité, les banques propriétaires de la FED ont créé de plus en plus de produits douteux et criminels non couverts et les ont vendus, la plupart du temps au travers de fonds, dans le monde entier pour que le volume monétaire en augmentation ne provoque pas d’inflation aux Etats-Unis. Ainsi, la bulle financière en dollars s’est produite pour 80% à l’étranger et a entraîné dans le monde entier un boom apparent et un excès de liquidités.
Cela rappelle les traites de cavalerie. Ces traites sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus importantes et de plus en plus répandues, mais jamais honorées. Les gagnants ont été ceux qui les ont émises, les groupes américains de la haute finance et leurs banques, telle Goldman-Sachs. (cf. notre ouvrage Der Welt-Geld-Betrug, Unna, 2010).

Protection des banques frauduleuses par leurs serviteurs politiques

Lorsque la grosse bulle financière américaine commença sous forme de crédits immobiliers non couverts et que la première banque (Lehman-Brothers) s’est effondrée, le ministre américain des finances Paulson, qui avait auparavant dirigé pendant dix ans la banque suspecte Goldman-Sachs, évita à ses collègues banksters (banquiers gangsters) le remboursement des produits financiers douteux en annonçant un plan de sauvetage de 700 milliards de dollars en faveur de leurs banques qui accordait ainsi la garantie de l’Etat à la crise financière, c’est-à-dire en faisait une crise financière publique. Il exigea des Etats vassaux qu’ils fassent de même, si bien qu’en Europe également un «plan de sauvetage» reprit les dettes toxiques des banques en les plaçant dans des «bad banks» ou grâce à des payements directs aux banques devenues insolvables. Depuis lors, on ne parle plus, dans le monde, de banques peu sérieuses responsables de la crise financière ou de crise bancaire mais de crises d’Etat et de dettes souveraines. Les grandes banques internationales ont évité la faillite en exerçant un chantage sur les politiques dociles pour qu’ils reprennent leurs dettes sur le dos des citoyens. Depuis lors, les dettes des banques sont nos dettes.
Après la signature de la loi sur le plan de sauvetage, l’ex-président allemand Köhler a démissionné de honte. Les autres politiques ne connaissent pas la honte et se soumettent docilement aux ordres de Washington ou de New York. Et on escroque les citoyens. On leur impose la rigueur (augmentation des allocations Hartz IV de 5 euros seulement) alors que l’on a dépensé des centaines de millions d’euros pour sauver les banksters internationaux, et cela uniquement pour gagner du temps.

La crise du dollar devient la crise de l’euro

En fait, la création de dollars par la FED était un problème américain. Les Etats-Unis avaient besoin chaque année de plus de 400 milliards de dollars pour financer leurs guerres, leur empire mondial et leur empire financier mondial. Lorsque la nouvelle se répandit peu à peu que les dollars n’étaient absolument pas couverts (fiat money) et que d’importants pays exportateurs de matières premières (p. ex. la Russie) n’acceptaient plus le dollar comme contre-valeur de leurs biens précieux, lorsque, en outre, l’abandon du dollar profita à l’euro, les Etats-Unis durent stopper ce mouvement de désaffection. Ils provoquèrent, au plus fort de ce mouvement, des crises de l’euro, c’est-à-dire qu’ils firent annoncer par leurs banques et les agences de notation qui leur appartiennent des crises de l’euro en dégradant des pays endettés de la zone euro (Grèce, Irlande, Portugal). Ainsi, ils détournèrent l’attention de la crise du dollar et la crise de l’euro se trouva au centre des problèmes financiers et le scénario de crise se déplaça des Etats-Unis vers l’Europe.

Des réseaux financiers criminels pilotent la crise de l’euro

Le surendettement de la Grèce n’est pas récent. Elle était déjà surendettée lors de son entrée dans la zone euro. A l’époque, la banque américaine Goldman-Sachs avait établi des bilans falsifiés et confirmé frauduleusement la solidité financière du pays. Depuis, la Grèce était devenue une des plus importantes bénéficiaires des subventions de l’UE sans que sa situation ne s’améliore le moins du monde. Le fait qu’on ait pris subitement conscience de son surendettement est dû à une manœuvre de Goldman-Sachs et de ses agences de notation visant à mettre un terme à la désaffection envers le dollar au profit de l’euro en faisant apparaître l’euro comme aussi peu solide que le dollar. Depuis, en Europe, s’accumulent les violations de statuts, de lois pénales, de traités et de constitutions commises sur l’ordre d’une puissance supérieure et sans conséquences pour les responsables:
–    A l’automne 2010, la FED, grâce à la création illégale de 600 milliards de dollars destinée à compenser l’absence d’apport de dollars en provenance du monde, a sauvegardé la solvabilité des Etats-Unis. Cet argent est perdu.
–    En septembre 2010, la Banque centrale européenne, «à l’initiative» du gouvernement américain et de la FED, a assuré l’apport nécessaire de dollars jusqu’en avril 2011 en rachetant illégalement 500 milliards de dollars et évité ainsi les pressions sur le dollar. En réalité, il s’agissait là d’une malversation aux dépens de l’euro car chacun sait que le dollar ne vaut plus rien. Quand on échange de l’argent sans valeur contre de l’argent qui a de la valeur, on est complice d’une escroquerie ou on la commet directement. Axel Weber, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, n’a pas pu empêcher cela et a protesté en démissionnant.
–    La Grèce avait plus de 360 milliards d’euros de dettes surtout auprès de banques françaises et américaines. Des assurances américaines couvraient encore le défaut de payement. C’est pourquoi Obama, Trichet et Sarkozy ont contraint agressivement Merkel à assumer la responsabilité partagée des dettes de la Grèce par le biais du «plan de sauvetage» afin d’éviter aux banques de devoir faire une croix sur leurs créances. Par conséquent, l’aide apportée à la Grèce était destinée aux banques. La Grèce ne s’en trouvait pas libérée de ses dettes. Sans ce chantage, Merkel et le gouvernement allemand n’auraient jamais osé commettre cette violation de la Constitution consistant à se porter garant de dettes étrangères et ils n’auraient pas imposé cela au peuple.
–    Les banques françaises étaient les principaux créanciers de la Grèce et savaient que leurs crédits ne valaient plus rien. C’est pourquoi le président français a incité son ancien collègue bankster Trichet à racheter par la BCE pour 60 milliards d’euros d’emprunts grecs alors que c’était interdit par l’article 123 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et constituait une escroquerie au préjudice des propriétaires de la BCE car ceux-ci ne sauraient que faire de titres sans valeur. La plainte que j’ai déposée contre Trichet n’a malheureusement pas pu être prise en compte par le Parquet car Trichet jouit de l’immunité. Il a même été récompensé de ses magouilles criminelles par le Karls-Preis à Aix-la-Chapelle et le Weltwirtschaftspreis à Kiel.
–    Depuis une année, de l’argent allemand et européen est versé à la Grèce prétendument pour sauvegarder sa solvabilité et assainir ses finances. Mais en réalité, pendant ce temps, la quantité d’argent qui a fui la Grèce est plus importante que celle qu’elle a reçue au titre de l’aide, la situation du pays ne s’est guère améliorée, elle s’est même plutôt dégradée et les Grecs s’opposent à la rigueur et au désendettement qu’on exige d’eux. L’aide et la garantie financières que l’on demande aux citoyens de la zone euro – en particulier à l’Allemagne – n’ont rien amélioré. On n’a pas apporté d’aide aux Grecs mais aux banques internationales créancières. C’est une escroquerie aux dépens des contribuables.
–    Depuis qu’Obama l’a morigénée au téléphone, Merkel estime que l’argent versé aux banques créancières de la Grèce est l’«unique solution possible». Malgré l’échec du premier plan de sauvetage, on engloutit de l’argent dans d’autres plans et Merkel aggrave les dettes de l’Allemagne au profit des banques créancières de la Grèce et cela dans un ordre de grandeur tel qu’elles ne pourront pas être remboursées en une génération et qu’elles vont encore peser sur l’avenir et les retraites de nos enfants.
–    En juillet, les gouvernements européens sont tombés d’accord sur une nouvelle étape de leur haute trahison sous la forme du Mécanisme européen de stabilité (MES). A la demande de celui-ci, ils se sont engagés de manière irrévocable et sans condition à mobiliser 700 milliards d’euros (article 8 du Traité instituant le MES) et, si nécessaire – cela étant décidé par le Conseil des gouverneurs qui n’a pas été élu et qui n’est soumis à aucun contrôle –, à augmenter à sa guise le capital initial (art. 10). Pratiquement, les gouvernements ont ainsi, après l’union monétaire, signé l’union de dettes et de garantie et ont même abandonné la souveraineté monétaire suprême à un Conseil des gouverneurs doté de pleins pouvoirs en matière de politique financière et échappant à tout contrôle. Le MES peut même racheter des emprunts d’Etat, effectuer des manipulations du marché des capitaux, contracter de nouvelles dettes et prendre des mesures de contrôle, toutes choses que notre gouvernement et notre Parlement avaient refusé jusqu’ici, essayant de sauvegarder ce domaine de souveraineté. Merkel, sans demander l’avis du Parlement a, en abandonnant nos derniers et plus importants droits souverains, transformé l’union de dettes et de garantie, contraire à nos droits souverains, en une union financière en inversant les rapports de force antérieurs: ce ne sont plus les Etats membres qui décident des finances, des dettes et des contrôles financiers de l’UE, c’est le «Bureau politique» de l’UE, c’est-à-dire le Conseil des gouverneurs du MES, qui fixe les besoins financiers, la reprise des dettes et les exigences envers les Etats membres, qui contrôle la politique financière de ces derniers et décide librement à qui on donne et à qui on prend de l’argent. Il en résulte que la souveraineté financière des Etats membres est abolie. Grâce à ce Traité, le Bureau politique de Bruxelles s’est définitivement emparé de la souveraineté financière des Etats membres et, en même temps, les gouvernements des Etats ont commis un crime de haute trahison envers leur Constitution et leurs droits souverains. Reste à espérer que le Bundestag mettra un frein à cette haute trahison, sinon un gouvernement allemand n’aura jamais lésé autant son peuple, aucun chancelier n’aura porté autant atteinte à la prospérité du pays.

Les intérêts en présence dans la partie de poker à propos de l’euro

Plus un phénomène est absurde plus les intérêts qui se cachent derrière sont puissants:
–    Grâce à la crise de l’euro, les Etats-Unis peuvent gagner du temps et détourner l’attention de la crise du dollar. L’effondrement du billet vert ferait imploser non seulement leur empire financier mondial mais également leur puissance militaire mondiale (200 bases) et leur puissance économique. Ils subiraient (et cela arrivera) un effondrement identique à celui de l’empire soviétique mais ils n’y croient pas encore et ne songent pour le moment qu’à gagner du temps. C’est pourquoi ils attisent une crise de l’euro chaque fois que la crise du dollar s’aggrave.
–    L’industrie financière américaine a accordé aux banques de crédit des garanties de bonne fin pour les crédits en souffrance – également les crédits grecs. Donc si les 360 milliards de crédits grecs ne valaient soudainement plus rien, l’industrie financière américaine rencontrerait de grandes difficultés de contre-garantie, voire serait menacée d’effondrement. C’est pourquoi les crédits doivent être maintenus, du moins en apparence, et la Grèce ne peut pas se déclarer en faillite.
–    La BCE a plus de crédits pourris que de capitaux propres, si bien qu’elle est depuis longtemps une «bad bank». Par conséquent, si l’on présentait les crédits grecs comme aussi toxiques qu’ils sont en réalité, la BCE serait en faillite et devrait chercher du capital frais auprès des Etats membres. C’est pourquoi elle est catégoriquement opposée à toute responsabilité solidaire «privée» pour les crédits grecs et contre toute faillite d’Etat, car tous les deux dévaloriseraient ses crédits.
–    Les principaux créanciers de la Grèce sont les Etats-Unis et les banques françaises. En cas de faillite et de dépréciation de la Grèce, elles subiraient des pertes si importantes que les Etats devraient les endosser. C’est pourquoi leurs gouvernements luttent si brutalement contre un assainissement de la Grèce au moyen d’une dévaluation, la seule solution appropriée qui d’ailleurs sera un jour inévitable.
–    Les banques allemandes, avant tout des banques publiques, détiennent environ 20 milliards d’emprunts grecs. Ici, il faudrait dévaluer, c’est-à-dire que l’Etat devrait intervenir directement. C’est ce que craignent Merkel et Schäuble bien que cette aide directe à nos banques serait moins importante que l’argent versé à la Grèce pour les crédits qu’elle a obtenus de banques internationales. Il faudrait mener une enquête pénale visant les anciennes directions pour savoir pourquoi des établissements bancaires publics allemands ont acheté des emprunts grecs alors qu’ils n’étaient pas habilités à le faire.
–    Le Bureau politique bruxellois essaie de manière particulièrement scandaleuse de profiter de la crise de l’euro pour s’arroger la souveraineté budgétaire et financière des Etats membres. Il veut mettre pratiquement la main sur le plus important droit démocratique des peuples, la souveraineté financière, en exerçant un contrôle sur les Etats endettés et, comme l’a déjà reconnu Trichet, introduire un superministère des finances européen, des impôts européens et des euro-obligations. Il s’agit de compléter la centralisation de l’Union européenne – qui a déjà son armée, un ministère des Affaires étrangères, la concurrence européenne – par des finances européennes. Les Etats membres seraient dégradés au rang de provinces obéissant aux ordres du pouvoir central, les parlements nationaux perdraient leur pouvoir et le Bureau politique de Bruxelles acquerrait un pouvoir dictatorial sans contrôle démocratique. Le «haut-parleur» autoproclamé de l’UE Juncker a expliqué comment le Bureau politique procède. «Nous prenons une décision, la faisons connaître et attendons de voir ce qui se passe. Si elle ne suscite pas des hauts cris, si elle ne provoque pas d’émeutes parce que la plupart des gens ne comprennent pas de quoi il s’agit, nous continuons, pas à pas, jusqu’à atteindre un point de non-retour.» Voilà comment on procède à la dédémocratisation de l’Europe et à la prise du pouvoir par la Commission politique de Bruxelles.
–    Le fait que les chefs de gouvernement des 27 Etats membres de l’UE gèrent eux aussi l’union de dettes et de garantie aux dépens de l’Allemagne est lié au fait que 20 d’entre eux bénéficient durablement des paiements de l’UE provenant de l’Allemagne et que la moitié d’entre eux ne peuvent absolument pas rembourser les dettes qu’ils ont contractées en plus et sont donc d’accord parce qu’alors l’Allemagne doit payer et garantir des montants plus élevés. Aussi, lors de la dernière rencontre des chefs de gouvernement, Merkel était-elle isolée. Les pays de l’UE ne pouvaient pas comprendre que l’Allemagne ne soit plus disposée à tout payer sans discuter comme au temps de Kohl.

L’union de transfert est une escroquerie au préjudice de tous les Européens

L’article 125 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne stipule sans ambiguïté qu’aucun Etat membre ne doit répondre des dettes d’un autre Etat membre. C’est d’ailleurs ce que présupposent la plupart des constitutions des Etats. Or les gouvernements soumis aux banques n’ont pas respecté les textes législatifs et se sont mis d’accord sur une mutualisation de la totalité des dettes, considérant qu’il n’y avait pas d’alternative. Merkel a été victime d’un chantage (cf. ci-dessus) et le Bundestag a été contraint d’approuver la mesure sans être informé à temps et de manière suffisante. A l’instar de tous les autres, nous avons dû accepter cette mutualisation, laquelle était avantageuse pour les pays qui reçoivent l’argent et qui sont de toute façon effondrés, mais catastrophique pour les pays donateurs. L’Allemagne doit non seulement verser toujours la part la plus importante mais également ce que les autres ne peuvent ou ne veulent plus payer. Et cela de manière irrévocable.
Maintenant, les citoyens européens doivent casquer pour des dettes étrangères que leurs gouvernements ont accepté de garantir en responsabilité solidaire sans justification. Ils en seront appauvris quelle que soit la solution adoptée:
–    hausse d’impôts dans les pays donateurs,
–    dévaluation des dettes au moyen de l’inflation (ce qui entraîne une dépréciation de la fortune des citoyens),
–    réforme monétaire qui anéantit en partie la fortune et le revenu des citoyens de la zone euro ainsi que leur assurance-vieillesse.
L’Etat qui prend en charge les dettes d’Etats étrangers devra de toute façon payer un jour et s’appauvrira. S’il prend en charge de lourdes dettes, il les fera supporter aux générations suivantes.
Même les Grecs sont floués par le maintien des dettes de leur pays imposé par les banques: Si on les laissait assainir la situ­ation au moyen d’une faillite d’Etat, un ré­échelonnement de la dette et une monnaie à eux dévaluée, ils seraient à nouveau compétitifs pour le tourisme européen et auraient un avenir. En conservant leurs dettes, ils n’ont plus aucune chance de se refaire une santé financière, d’échapper à l’appauvrissement et à l’effondrement de leur économie.
La nouvelle forme de domination financière mondiale consiste en ce qu’elle ne soumet et ne pille plus les peuples par la force des armes mais qu’elle leur accorde des crédits excessifs afin de les dominer financièrement et économiquement au moyen des intérêts (asservissement aux intérêts des emprunts). C’est ce qui s’est passé avec la Grèce. Mais pour ne pas subir de pertes, les banques internationales ont fait en sorte que les pays surendettés ne puissent pas se déclarer en faillite et que les pays aux finances saines soient amenés à prendre en charge leurs dettes, c’est-à-dire qu’ils tombent également sous l’asservissement de la haute finance américaine. Quand la mutualisation des dettes prévue par le Mécanisme européen de stabilité (MES) décidé en juillet 2011 aura été adopté par les parlements, les dettes ne seront définitivement plus le problème des banques créancières mais uniquement celui des Etats débiteurs de l’UE, et en particulier de l’Allemagne.
On se rend compte ici que la nouvelle forme d’impérialisme et de suprématie mondiale de la haute finance américaine ne repose plus sur les baïonnettes mais sur des crédits accordés sans retenue avec de l’argent dopé, donc sur des dettes et leurs intérêts. Les intérêts sont les tributs payés par les pays asservis.
Le système est si intelligemment construit que les citoyens et les pays croient que les mesures sont prises dans un esprit de «solidarité européenne» alors qu’elles ne profitent en réalité qu’à l’impérialisme financier. C’est la raison pour laquelle la Grèce et les autres pays surendettés n’ont pas pu se déclarer en faillite tant que l’union de garantie n’était pas scellée. Après il pourra y avoir des faillites parce qu’à ce moment-là, à cause de la garantie des pays aux finances saines – elles ne nuiront plus aux crédits de la finance internationale.

Pourquoi avons-nous permis cela?

Dans la grande orgie d’endettement de la partie de poker à propos de l’euro, on a préparé le terrain en vue de la ruine économique future des participants. Les principales victimes économiques de ce jeu seront les citoyens allemands parce que l’argent acquis par leur sérieux au travail ne servira plus à financer les réalisations intérieures mais à payer les dettes de pays étrangers.
Si les citoyens avaient percé à jour ce jeu scandaleux, il y aurait eu depuis longtemps dans le pays des manifestations de rue, voire une révolution. Le fait qu’ils n’aient pas remarqué à quel point on mettait en jeu leur avenir est dû à une manœuvre intelligente de la presse manipulée par la haute finance américaine. En effet, elle a désinformé systématiquement les citoyens:
Les politiques n’ont toujours dit qu’une partie de la vérité, commençant par contester tout ce qu’ils ont accepté plus tard.
En outre, ils ont toujours dissimulé les faits désagréables derrière la prétendue nécessité de la «solidarité européenne» et la bêtise qui consistait à se laisser exploiter par les banques nationales et les Etats membres de l’UE a été présentée comme une défense de «l’esprit européen» (Wolfgang Schäuble). On a désinformé la population en lui mentant, en la trompant, en l’induisant en erreur, en détournant son attention des problèmes et par des débats compliqués. A titre d’exemples mentionnons le premier plan de sauvetage, de 120 milliards d’euros, et le second, de 750 milliards auxquels la presse n’a consacré que quelques colonnes alors qu’elle a consacré pendant des semaines des pages entières à la catastrophe locale de Fukushima. Il fallait détourner l’attention de l’immense catastrophe financière intérieure au moyen d’une catastrophe étrangère beaucoup moins grave, et malheureusement, cela a fonctionné.
Que conclure?
Au cours de la partie de poker, notre peuple a été trompé par l’Union européenne comme jamais auparavant sans qu’il puisse faire quoi que ce soit:
–    En violation de toutes les constitutions nationales et des traités européens, on a fait de l’union d’Etats souverains une union de transfert, de garantie et de dettes dominée par un pouvoir central régnant sur des provinces.
–    Certains pays, dont l’Allemagne, ont perdu au profit de Bruxelles leurs droits souverains démocratiques les plus importants et les pays membres se sont eux-mêmes dédémocratisés, ce qui a permis au pouvoir central de Bruxelles de devenir tout-puissant.
–    L’impuissance ou la corruption des politiques européens durant la partie de poker a montré qu’ils ont depuis longtemps abandonné leur pouvoir décisionnel au profit de l’industrie financière, qu’ils obéissent à des instructions au lieu de prendre des décisions, que le monde occidental surtout n’est plus sous le règne de la démocratie mais sous celui d’un impérialisme financier mondial. Sinon comment les banques, les politiques et les gouvernements pourraient-ils faire en sorte que leurs citoyens prennent en charge les dettes de l’industrie financière? Horst Seehofer a écrit: «Les décideurs n’ont pas été élus et les élus n’ont plus leur mot à dire.»
–    A l’avenir, les problèmes budgétaires nationaux et les dettes vont être irrévocablement submergés par la vague des dettes européennes internationales (zone euro: 6000 milliards d’euros). Pendant des décennies, nous devrons payer à des banques internationales spéculatrices un tribut pour quelque chose que nous n’avons même pas reçu et que nos politiques ont dû assumer pour d’autres pays à la demande de la haute finance.
–    Les dettes étrangères déjà reprises à la suite des «plans de sauvetage» et qui le seront à l’avenir par le MES, le soutien de l’euro, l’abandon de la souveraineté financière au Bureau politique de Bruxelles, c’est-à-dire au Conseil des gouverneurs du MES, vont inévitablement entraîner dans les prochaines années le recours aux impôts allemands et pèsera sur la prospérité et le produit social, car il faudra payer des intérêts à la haute finance internationale. Que les pays surendettés se déclarent en faillite ou non – les dettes des pays en faillite devenant celles des pays de la zone euro – les pays aux finances saines devront de plus en plus casquer pour les pays malades. Les intérêts que l’Europe payera à la finance internationale représenteront une charge semblable à celle qui pesa sur l’Allemagne après la Première Guerre mondiale, laquelle charge entraîna l’effondrement de nos finances publiques, de notre économie, de notre prospérité et de notre société. Maintenant déjà, il n’est pas difficile de prédire que la reprise par l’Allemagne de toutes les dettes des pays européens aux finances fragiles, comme la Grèce actuellement, entraînera:
•    une augmentation des contributions versées à Bruxelles pour le payement des intérêts de la zone euro,
•    une augmentation des impôts des travailleurs et de l’économie,
•    une diminution des recettes de l’Etat et de ses prestations sociales,
•    une diminution des profits des entreprises, des licenciements et une baisse des salaires,
•    un déclin de l’économie, du produit social et des excédents d’exportations, et donc
•    des luttes accrues pour la répartition des richesses allant jusqu’à
•    des émeutes populaires et à la révolution. La tromperie des politiques à propos de l’euro – ou plutôt la soumission à la haute finance internationale en matière de mutualisation des dettes – aura modifié non seulement la situation économique mais la situation sociale aura changé de manière irréversible.
–    Bien que les politiques parlent toujours du «sauvetage» de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal ou de l’Espagne, la mutualisation des dettes ne résout en réalité aucun problème car les dettes de ces pays ne sont en rien diminuées. Cela ne rend pas superflue la seule solution valable qui consiste dans la faillite d’Etat, cela ne fait que la retarder et empêche les Etats de se désendetter et d’améliorer leur situation. Même s’ils se débarrassent plus tard de leurs dettes par une faillite, ces dettes subsisteront et pèseront alors sur les pays qui ont adhéré à l’union de garantie avant la faillite et les entraînent dans la même situation de surendettement.
Des milliers d’Allemands, qui pour la plupart, ne sont même pas personnellement concernés, manifestent contre le projet de gare «Stuttgart 21», contre les transports de déchets nucléaires, contre la prestation de serment des recrues de la Bundeswehr et d’autres questions sans importance. Or nous aurions dû descendre dans la rue pour protester contre le premier «plan de sauvetage» des banques internationales. Jamais auparavant les banques n’avaient enregistré des profits aussi scandaleux et obtenu la permission de faire supporter aux citoyens les pertes de leurs opérations spéculatives. Nous devons reconnaître que le grand capital international pratique sans retenue le pillage de tous les citoyens (à vrai dire avec l’aide de politiques manipulés à distance).
Quand le citoyen moyen comprendra qu’il y va à l’avenir de son niveau de vie personnel, de son appauvrissement, on pourra le mobiliser, les politiques pourront de nouveau exercer davantage de pressions nationales et internationales et nous épargner le pire par le refus d’un accroissement de notre endettement dû à de prétendus plans de sauvetage.
Si nous ne pouvons pas mobiliser la population, nous serons bientôt contraints de prendre une mesure radicale, une réforme monétaire, et nous assisterons à l’effondrement non seulement des banques spéculatrices, mais des pays et des citoyens qui ont pris en charge les dettes de ces banques.    •


Toute reproduction autorisée sous réserve de citer : http://doriot-univers.blogspot.com/

STAR WAR



















              Dark Vador


Star Wars ou La Guerre des étoiles, est une épopée cinématographique de science-fiction créée par George Lucas, emblématique du genre space opera, constituée de six longs-métrages réalisés entre 1977 et 2005. L'univers des films se retrouve également dans de nombreux produits dérivés conçus ou non sous l'égide de Lucas : romans, bandes dessinées, jeux vidéos, séries... L'histoire se déroule dans une galaxie lointaine et raconte la lutte entre les chevaliers Jedi et les Sith, avec pour personnage central Anakin Skywalker, qui cède à la tentation du côté obscur de la Force pour devenir Dark Vador.


L'univers Star Wars est une version moderne revisitée et inspirée des chevaliers de la Table ronde et de la tragique légende d'Œdipe évoquée par la relation entre Luke Skywalker et son père, le seigneur Dark Vador. Il reprend l'idée des héros devant lutter contre un ennemi funeste et dont seul le courage, la droiture, et autres valeurs chevaleresques, leur permettent de triompher de leur adversaire, incarnation du mal.





Les six films réalisés ont la particularité de ne pas avoir été tournés dans l'ordre chronologique de l'histoire : ainsi les épisodes IV, V et VI sont sortis entre 1977 et 1983, tandis que les I, II et III sont sortis entre 1999 et 2005. Apparus à une époque où la science fiction connaissait relativement peu de succès au cinéma, et inspirés de séries des années 1930 telles que Flash Gordon, les trilogies Star Wars ont constitué, dès la sortie du premier film, une véritable révolution en termes de technique, et même sur le plan populaire puisqu'ils sont les premiers à connaître un très fort développement des produits dérivés de la saga.

L'impact sur la culture populaire de la série est assez fort et entraîne maintes parodies et références, comme La Folle Histoire de l'espace de Mel Brooks. Nombre de communautés de fans se forment et organisent des conventions et autres manifestations. L'impact est également fort sur le cinéma et plusieurs réalisateurs comme Peter Jackson ont déclaré avoir beaucoup appris de George Lucas.

LYBIA : TO KING SARKOSY THE SPOILS

Guerre Impérialiste de Libye : le roi Sarko et la descente aux enfers


Libye: au roi Sarkozy le fruit du pillage




THE ROVING EYE

Pousses-toi, Lawrence d’Arabie. Le grand libérateur gaulois de la Libye (et tout autre arabe naïf en vu), le président néo-napoléonien français Sarkozy, flanqué de son acolyte Cameron d’Arabie, premier ministre britannique, ont foulé le sol libyen à l’aéroport de Tripoli, bouclé par la soldatesque, pour chanter un air de “la vie en rose” sur les bords de la Méditerannée, célébrant ainsi le bombardement intensif de la Libye pour lui donner la “démocratie”.

Dans leur sillage pour la photo souvenir se tenait l’imbuvable égocentrique et auto-proclamé “nouveau philosophe” Benard-Henri Levy, celui du perpétuel poitrail exposé sous une chemise blanche fraichement repassée, celui du fameux “coup de téléphone” depuis Benghazi qui a “vendu” la guerre au libérateur gaulois si occupé (comme si le roi Sarko refuserait un coup de pouce pour agrandir sa grandeur…).

Pas besoin de se priver des métaphores de la Rome antique “du tour d’honneur” aux “lauriers” en passant par l’inévitable “au vainqueur le fruit de la victoire”, parce que c’est exactement ce que ce fut.

Le roi Sarko et le petit David ne ressemblent peut-être pas à la ravissante jeune femme d’Angola qui vient d’être élue Miss Universe, mais ils n’en sont pas moins dans le même mode du “ne vous privez pas de vous baigner dans notre splendeur”. Un tour d’honneur dans la périphérie de l’empire, même si vous n’êtes de fait qu’un petit proconsul, est certainement plus valorisant que d’être pulvérisé sans merci par la débâcle économique européenne.

Au son des hélicoptères Apaches qui patrouillent la Méditerranée, escortés par des douzaines de flics anti-émeutes, le roi Sarko s’est senti le besoin de dire au monde qui n’en sait guère plus: “Ce que nous avons fait, nous l’avons fait pour des raisons humanitaires. Il n’y avait pas d’agenda caché.”

Mais au cas où le besoin s’en ferait sentir, les deux plus grands hôtels de Tripoli sont envahis par une meute de contracteurs / vautours multilingues et le président du conseil national transitoire, Moustapha Abdul Gelil, a dû expliquer l’agenda de fait:  “les alliés et les amis” auraient “la priorité dans le cadre de la transparence” pour se partager les fruits du pillage en règle. Tant de contrats sur le pétrole, le gaz, l’eau, l’uranium et la reconstruction à empocher et si peu de temps pour le faire.

En écho de Sarko, le petit David a proclamé de manière tonitruante que “Le printemps arabe pourrait devenir un été arabe”. Ceci est la phrase code pour l’OTAN de se préparer à bombarder plus de dictateurs vers l’anéantissement, aussi loin qu’il y ait des “rebelles” opportunistes désirant appeler la cavalerie européenne en montrant “patte blanche pro-démocratie”, simulée ou autre.

Le roi Sarko a même donné en primeur le prochain chapitre: le chemin de Damas. Cher Bashar, il est temps de réserver ton aller-simple vers nulle-part.

Les règles de la Somalie

Le tour éclair de Tripoli du roi Sarko et du petit David fut minutieusement préparé pour éclipser la visite du premier ministre turc Recep Erdogan; car aussi loin qu’est concernée l’âme du printemps arabe: l’Egypte, Recep est la référence, pas les bombardiers de l’OTAN.

Quand on pense que juste hier, les services de renseignement français et britannique étaient si content au lit avec l’appareil de sécurité de Kadhafi… Vraiment dommage que le petit David n’ai pas pris de bon temps avec le nouveau commandant militaire de Tripoli Abdelhakim Belhaj, ancien émir du groupe combattant islamique de Libye, membre d’Al Qaïda, ancien détenu torturé par la CIA, mais (bon pour lui) ennemi éternel de Kadhafi.

Belhaj de son côté, a perdu une excellente opportunité de demander au petit David, en l’absence des américains, une excuse officielle de sa détention et torutre de six ans; peut-être va t’il porter plainte maintenant à la cour pénale internationale.

L’OTAN a capturé essentiellement en Libye un long ruban d’autoroute parsemé de quelques villes le long de la mer Méditérannée. Personne ne sait vraiment ce qui se passe dans le désert… Le véritable agenda de l’OTAN est de voir avec le temps, pendant que Kadhafi et ses forces se regroupent et se réarment au Niger et en Algérie du sud et commence une véritbale guérilla. Ceci sera la parfaite excuse pour l’OTAN de rester, comme en Afghanistan.

Il y a aussi le cas qui n’est pas des moindres, des centaines voire des milliers d’africains sub-sahariens qui ont été harassés ou massacrés par les “rebelles de l’OTAN”, une chose qui va donner un plus grand soutien de l’Afrique à Kadhafi.

Avec l’OTAN ayant la volonté de faire durer le plaisir, pas étonnant que les amants infernaux anglo-français se moquent que leur hôte Gelil jette aux ordures l’état séculier, alors que la charia va devenir “la principale source de la loi”. Une raison de plus pour l’occident d’être vigilant. Attendons-nous à des bagarres de chifonniers à venir. L’homme à observer est Ali as-Salabi, un islamiste pur et dur aligné avec le Sheikh Youssouf al-Qaradawi. Il a déjà lancé une guerre contre le premier ministre du conseil transitoire Mahmoud Gebril, qui est pour l’heure le visage médiatique des rebelles de l’OTAN. As-Salabi décrit Gebril et ses sbires comme étant des “sécularistes extrêmes”, qui mènent la Libye vers “une nouvelle ère de tyrannie et de dictature”. L’homme d’Al Qaïda Belhaj, qui commande des milliers de rebelles armés jusqu’aux dents, est allié très proche d’As-Salabi.

Il n’y a absolument aucune évidence pour croire que le conseil transitoire ait la force de désarmer la milice actuelle, fonctionnant déjà dans le style irakien, à Tripoli et ailleurs. Si le conseil transitoire ne le fait pas, l’OTAN s’en fera une joie. Dans ce cas précis, les paris sont sur la Libye qui deviendrait non pas comme un Afghanistan 2.o ou un Irak 2.0, mais bien comme une Somalie 2.0 et fin de partie ?

Envoyez les Marines et faites de Tripoli un nouverau Fallujah. Obama pourrait même gagner de nouveau les élections en 2012 sur ce seul plan.

Vous voulez parier ? Le jeu (tragique) ne fait que commencer. Voyons donc voir combien de temps cela prendra au roi Sarko et au petit David pour refaire leur tour d’honneur, et surtout dans quel Tripoli ils aterriront la prochaine fois: Kaboul, Baghdad ou Mogadiscio ?…

Libya: to King Sarkozy, the spoils
By Pepe Escobar





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samedi 17 septembre 2011

LIBYE LA GUERRE CIVILE

Le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei./Khamenei aux révolutionnaires arabes : Ne faites pas confiance aux Occidentaux "criminels"



L'Orient-Le Jour

 

 

Le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a conseillé samedi aux révolutionnaires arabes de ne "pas faire confiance" aux Occidentaux, lors d'un discours retransmis par la télévision d'Etat.
"Ne faites jamais confiance aux Etats-Unis, à l'OTAN et aux régimes criminels de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Italie qui se sont longtemps partagés vos pays pour les piller", a déclaré l'ayatollah Khamenei, devant plusieurs centaines d'invités des pays arabes venus à Téhéran pour participer une "Conférence internationale sur le réveil islamique" qui doit durer deux jours.


"Soyez toujours méfiants à leur égard et ne faite pas confiance à leurs sourires. Derrière ces sourires, il y a des complots et des trahisons. Cherchez vos solutions dans l'Islam", a-t-il ajouté. "Ne laissez pas vos ennemis dicter les principes de vos régimes futurs, ne laissez pas sacrifier les principes islamiques aux intérêts immédiats", a-t-il encore affirmé.

M. Khamenei a également dénoncé l'intervention de l'OTAN en Libye en affirmant qu'elle avait "détruit les infrastructures de ce pays". "S'il n'y avait pas eu ces interventions, le peuple libyen aurait peut-être mis plus de temps pour réussir mais nous n'aurions pas eu la mort de tous ces innocents et les ennemis du peuple libyen et les anciens alliés de Kadhafi n'auraient pas eu de prétexte pour prétendre à l'ingérence" politique dans ce pays, a-t-il ajouté, en faisant référence aux Occidentaux.

L'Iran soutient les mouvements de révoltes dans le monde arabe, à l'exception notable de la Syrie, son allié historique dans la région, où il appuie le régime de Bachar el-Assad tout en prônant des réformes.
Téhéran a accusé à de nombreuses reprises ces derniers mois les Occidentaux de chercher à récupérer et à détourner les mouvements de révolte  dans  le monde arabe.


Le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, le secrétaire général du Jihad islamique palestinien, Ramadan Abdullah, et le chef de guerre afghan, Burhanedine Rabbani, participent à cette conférence.


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Libye – La guerre civile a commencé

Dès après l’adoption de la résolution 1973, en mars dernier, par le Conseil de Sécurité de l’ONU, qui permettait l’intervention militaire des appareils de l’OTAN dans l’espace aérien de l’État libyen, d’aucuns avaient prophétisé la fin rapide du chef de facto du gouvernement de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste, le colonel Mouammar Kadhafi.

Tout portait d’ailleurs à le prévoir, puisque, non seulement, l’Alliance atlantique avait anéanti la force aérienne du gouvernement libyen, mais appuyait en outre la progression de la rébellion armée qui s’était déclarée dans l’est du pays, lui assurant la maîtrise de l’air, par le déploiement des avions et bâtiments de guerre des six pays membres de l’OTAN engagés dans cette entreprise. Or, depuis l’avènement de la guerre moderne, sans couverture aérienne, aucune offensive terrestre n’a la moindre chance d’aboutir, à fortiori si l’ennemi seul occupe le ciel.

On rappellera ainsi, à titre d’exemple, comment la puissante armée de Saddam Hussein, en 1991, avait été mise en déroute quasiment sans engagement au sol. Et le principe n’est pas nouveau : c'est ainsi qu'Israël, lors de la Guerre des six jours, en 1967 déjà, après avoir réussi l’exploit d’anéantir l'aviation égyptienne, avait en quelques heures, écrasé les impressionnantes forces arabes massées dans le Sinaï.

Les forces armées libyennes étaient donc condamnées à s’enterrer dans la défensive, sans aucune possibilité de reprendre l’initiative en lançant une offensive contre les rebelles de l’est.Cependant, après plus de six mois de combats, la rébellion n’a toujours pas vaincu, Mouammar Kadhafi reste introuvable et près de la moitié du pays résiste encore. Assiégées depuis des semaines, Beni Oualid et une partie de la Tripolitaine refusent de se rendre, de même que la province de Syrte, ville natale du colonel, et tout le grand sud-ouest, le Fezzan, centré sur la ville de Shebha.

C’est que les prophètes d’alors n’ont pas pris en compte la caractéristique essentielle du terrain sociopolitique libyen, à savoir sa structure tribale clanique segmentaire, dont les multiples implications réservent aujourd’hui bien des surprises.

D’une part, en effet, si les tribus de l’est se sont montrées hostiles au gouvernement de Tripoli, les tribus de l’ouest lui ont en revanche toujours été fidèles. L’image naïve et manichéenne d’une révolte du « peuple libyen » contre le dictateur Kadhafi est ainsi tout à fait erronée.

D’autre part, le problème consiste dans le fait qu'il ne s'agit pas de combattre seulement l'armée régulière, mais aussi les partisans, les hommes et adolescents des clans, qui se fondent dans la population. Les bombardements aériens sont alors impuissants. Sauf si l'on décide de détruire des quartiers entiers des villes (ce que l'OTAN a fait à Tripoli et semble être en train de faire à Syrte, d'où le grand nombre de victimes civiles).

Enfin, jusqu'à présent, les rebelles, essentiellement les clans de l’est, ont libéré des territoires qui appartenaient à leurs tribus. C’était relativement aisé et ils luttaient uniquement contre l’armée régulière. Maintenant, la donne a changé, car ils attaquent, dans l’ouest, les territoires d’autres tribus, pro- Kadhafi, territoires dont les populations se défendent bec et ongles.

A cela, d’autres difficultés s’ajoutent. Les premières divisons apparaissent au sein de la rébellion : les tribus de l’est n’ont pas apprécié le récent transfert à Tripoli du Conseil National de Transition, autoproclamé « gouvernement de la nouvelle Libye » et déjà contesté car dirigé, pour l’essentiel, par d’anciens ministres kadhafistes désormais de plus en plus ouvertement taxés d’opportunisme. Ces tribus réclament son retour à Benghazi, menaçant de faire défection. Les chefs des clans, qui n’ont jamais été complètement sous le contrôle du CNT et ne lui obéissaient que très partiellement, refusent de rendre les armes et entendent bien conserver le contrôle de leurs fiefs. Surtout, des centaines de combattants islamistes ont fait leur apparition, toute une structure jusqu’alors inconnue : j’étais à Benghazi au moment de l’offensive sur Tripoli, lorsque ces milices dormantes se sont révélées, et j’ai pu constater la panique du président al-Jalil et de la plupart des leaders du CNT, confrontés à cette armée parallèle.

Tandis que la rébellion se fissure, Mouammar Kadhafi résiste donc et, s’il semble qu’il ait décidé de mettre sa famille à l’abri dans plusieurs pays d’Afrique qui lui sont reconnaissants de l’aide économique que la Libye leur a apporté des décennies durant (rappelons que l’Union africaine a refusé de coopérer avec la Cour pénale internationale dans le cadre du mandat d’arrêt lancé contre Kadhafi), c’est peut-être pour avoir lui-même les coudées franches et organiser une résistance de guérilla en Libye, où il se trouverait toujours.

En dépit de longues négociations qui devaient livrer Beni Oualid et Syrte au CNT, les chefs tribaux de ces deux régions restent fidèles au gouvernement, et c’est par la force, c'est-à-dire contre la volonté populaire des Libyens de l'ouest, qu’il faudra « conquérir » (et non plus « libérer ») ces territoires.

Quoi qu’il en soit, il apparaît à présent sans ambigüité que Kadhafi a le soutien effectif d'une partie de la population, et pas seulement de l’armée et de mercenaires étrangers.

Deux perspectives dès lors sont envisageables : l’aboutissement de négociations entre le CNT et les tribus de l’ouest pro-Kadhafi (mais il semble que cette tentative ait déjà échoué) ; ou la guerre civile.

Sera-t-il dit qu’un vieux bédouin armé de sa seule kalachnikov, avec son « air folklorique », drapé dans sa gandoura et logeant sous une tente en poil de chameau, aura bousculé, ne fût-ce que l’espace d’un moment, les desseins de la première puissance militaire de la planète ?

Pierre PICCININ
Historien-Politologue (Bruxelle)

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AVATAR


Avatar est un film américain de science-fiction appartenant au genre planet opera, écrit et réalisé par James Cameron tourné en relief 3-D, sorti en Europe le 16 décembre 2009 et en Amérique du Nord le 18 décembre 2009.






L’action se déroule en 2154[1] sur Pandora, une des lunes d’une planète géante gazeuse, dans le système Alpha Centauri. L’exolune, recouverte d’une jungle luxuriante, est le théâtre du choc entre des humains venus y exploiter un minerai rare et susceptible de résoudre la crise énergétique sur Terre, et la population autochtone, les Na’vis qui vivent en parfaite osmose avec leur environnement et tentent de se défendre face à l’invasion militarisée. Un programme est créé par les terriens, le programme Avatar, qui va leur permettre de contrôler des corps Na’vi clonés associés à des gènes humains, afin de s’insérer dans la population et de tenter de négocier avec elle, dans la mesure où le clan Omaticaya est installé dans un gigantesque arbre maison situé sur un des principaux gisements de ce minerai dénommé Unobtainium. Le personnage central de l’histoire est Jake Sully, un marine paraplégique qui, via son avatar, va devoir choisir son camp avec, pour enjeu, le destin de la planète.

La conception d’Avatar débute en 1994, lorsque Cameron écrit un script de 80 pages pour le film[2]. Le début de la réalisation devait commencer en 1997, après la sortie de Titanic[3] mais, d’après Cameron, la technologie nécessaire pour réaliser son film n’était pas encore disponible[4]. Le travail reprend au cours de l’été 2005 et Cameron recommence à développer le script et son univers de fiction début 2006[5],[6].
Ce film est l’un des plus coûteux de toute l’histoire du cinéma, mais son succès public fulgurant lui a permis de dégager des bénéfices après seulement dix jours d’exploitation, puis de récolter plus de 2,73 milliards de dollars américains de recettes (enregistrées au 13 avril 2010[7]) : le film est ainsi le cinquième film à passer la barre symbolique du milliard de dollars de recettes et le premier film à atteindre les 2 milliards. Il devient, après seulement six semaines d’exploitation, le plus gros succès de l’histoire du cinéma, battant Titanic (1,84 milliard de dollars), également réalisé par James Cameron. Devant ce succès phénoménal, Cameron annonce rapidement qu’une trilogie est déjà prévue




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jeudi 15 septembre 2011

STRATEGIE DE MANIPULATION








Les stratégies et les techniques des Maitres du Monde
pour la manipulation de l'opinion publique et de la société...



1  La stratégie de la diversion

Elément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l'attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d'informations insignifiantes.

La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s'intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l'économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique.

« Garder l'attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » (extrait de "Armes silencieuses pour guerres tranquilles")

2  Créer des problèmes, puis offrir des solutions

Cette méthode est aussi appelée "problème-réaction-solution". On crée d'abord un problème, une "situation" prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore: créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.


3  La stratégie du dégradé

Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l'appliquer progressivement, en "dégradé", sur une durée de 10 ans. C'est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n'assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution si ils avaient été appliqués brutalement.


4  La stratégie du différé

Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme "douloureuse mais nécessaire", en obtenant l'accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d'accepter un sacrifice futur qu'un sacrifice immédiat. D'abord parce que l'effort n'est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que "tout ira mieux demain" et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s'habituer à l'idée du changement et l'accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
Exemple récent: le passage à l'Euro et la perte de la souveraineté monétaire et économique ont été acceptés par les pays Européens en 1994-95 pour une application en 2001. Autre exemple: les accords multilatéraux du
FTAA que les USA ont imposé en 2001 aux pays du continent américain pourtant réticents, en concédant une application différée à 2005.

5  S'adresser au public comme à des enfants en bas-age

La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Exemple typique: la campagne TV française pour le passage à l'Euro ("les jours euro"). Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi?
"Si on s'adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d'une personne de 12 ans."  (cf. "
Armes silencieuses pour guerres tranquilles")


6  Faire appel à l'émotionnel plutôt qu'à la réflexion

Faire appel à l'émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l'analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l'utilisation du registre émotionnel permet d'ouvrir la porte d'accès à l'inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements...

7  Maintenir le public dans l'ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage.
"La qualité de l'éducation donnée aux classes inférieures doit être de la plus pauvre sorte, de telle sorte que le fossé de l'ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures."
(cf. "
Armes silencieuses pour guerres tranquilles")



8  Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

Encourager le public à trouver "cool" le fait d'être bête, vulgaire, et inculte...



9  Remplacer la révolte par la culpabilité


Faire croire à l'individu qu'il est seul responsable de son malheur, à cause de l'insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l'individu s'auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l'un des effets est l'inhibition de l'action. Et sans action, pas de révolution!...
 

10  Connaître les individus mieux qu'ils ne se connaissent eux-mêmes

Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le "système" est parvenu à une connaissance avancée de l'être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l'individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes. 

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Q - We Are The Plan