Les cimetières de l'histoire sont remplis << de classes oisives >> qui ne produisaient pas. Les paysans se fatiguent vraiment de voir les aristocrates fainéanter et finissent par leur couper la tête. Les temps modernes regorgent d'admirables expériences de << paradis des travailleurs >> où tout le monde meurt de faim.
On regarde la publicité à la télé, on lit des livres de poche où on nous dit que notre but est d'acheter des loisirs onéreux et que l'idéal est de s'allonger sous les palmiers et ne pas travailler. Des idéologies entières sont bâties sur ce rêve merveilleux d'un monde où jamais personne ne lèverait le petit doigt et où chacun passerait ses journées en soupirant dans une béatitude oisive.
Malheureusement, cela ne s'accorde pas avec les faits. Les petits gosses les plus malheureux du monde sont ceux qui n'ont rien à faire. Ils gémissent, se morfondent, se querelles et sont un vrai fardeau pour leurs mamans. Les personnes vivant d'allocations ou d'aide sociale sont, pour ce qui est du moral, les plus misérables que vous puissiez rencontrer. Ils vous diront qu'ils préféreraient avoir un travail.Le taux de mortalité des retraités est ahurissant. Rejetés et sans but, ne produisant plus rien, ils vont pour la plupart dépérir et mourir ( les compagnies d'assurances vous le diront). Bref, les personnes qui ne produisent pas sont très malheureuses.
Dans le passé, des agitateurs syndicaux ont promis à tous les travailleurs que d'ici quelques décennies ils vivraient comme des coqs en pâte. Moins de travail et plus de salaire, tel était leur slogan. Et où est ce rêve maintenant? Ne produisant pas, les syndiqués sont là par millions, au chômage! Et cette pénurie de production fait tellement monter le coût de la vie que même s'ils travaillaient, ils auraient des problèmes pour trouver suffisamment de billets pour s'acheter un hamburger.
Une certaine dose de farniente sous le soleil est une bonne chose. On ne devrait pas obliger un ouvrier à se tuer au travail.
Mais toutes les choses sont meilleures avec modération. La << classe oisive >> atteint les extrêmes de l'oisiveté, la personne qui travaille est payée beaucoup plus que la valeur de ce qu'elle produit et dans les deux cas l'organisation où le pays dégringole.
Un cadre axé sur les employés essaye de se faire aimer en ne demandant pas de travail à son organisation. Qu'accomplit-il vraiment? il diminue leur niveau de vie, il les pousse vers la pauvreté. S'il ne réussit pas à les persuader de produire, il les tuera. << Allez Jean, prends ta journée. >> Oh! mon pauvre vieux, tu ne devrais pas travailler si dur! >> << Qui se soucie de l'organisation? Travaillons seulement de onze heures à midi. >> << Etes vous à l'aise quand vous somnolez? Oh! c'est bien, bonne sieste! >> Une telle personne n'est sûrement pas un cadre. C'est un imposteur LUI qui les a amenés à une paye aussi basse et c'est LUI qui, à la fin, ayant toléré leur indolence, va les faire mettre à la porte. C'est LUI qui perdra l'organisation. C'est plutôt cher payé pour << être un chic type >>.
Tenant un poste pour lequel il est chargé d'obtenir que les choses soient FAITES, il trahit son organisation et son personnel.