vendredi 26 août 2011

LIBYE, INTERVIEW EXCLUSIF D' AICHA KADHAFI

Par ce message, Aicha Kadafhi dit que les Kadhafis ne se terrent pas dans des << bunkers ! >>  Je ne suis pas anti-française, mais avec les larmes aux yeux, elle veut transmettre un message aux mères et femmes des pilotes français qui ne défendent pas la population mais qui assassinent son peuple, sa famille, ceci pour satisfaire Sarkosy...





Ceux qui sont impliqués de loin ou de près, dans des conflits armés en assassinant des peuples entiers, commettent des crimes majeurs!  Il s'agit d'une transgression grave des codes d'éthique, des lois.

Ils devront répondre de leurs crimes, devant la justice de l'homme, ou pire encore de leur propre conscience!

Ils ne sont pas des héros et ne le seront jamais, mais des criminels, des lâches, des irresponsables.

Ils sont à plaindre, car pour eux, les portes de la liberté se referment...

Aussi certain que le soleil se lève et se couche, leurs crimes  ne resteront pas impunis.

BSU / PAD

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FLORE


                                                                         FLORE ,  AOUT 2011 CLARENS


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LA BATAILLE DE TRIPOLI




Guerres impérialistes, médias et propagande: la leçon potentielle du marasme de l' OTAN en Libye...


La “bataille de Tripoli” lancée ce week-end dernier s’avère être la plus grosse opération de guerre psychologique et médiatique propagandiste de l’après guerre. De la reconnaissance du trucage des “évènements de liesse de la place verte”, vraisemblablement enregistrés depuis des décors de cinéma au Qatar pour miner le moral libyen, au constat que la “mission humanitaire” de l’OTAN (Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord) n’est qu’une farce cachant un agenda impérialiste et néo-colonialiste, en passant par les assassinats et la terreur infligés à une population tripolitaine tant par les bombardements et mitraillages aériens de l’OTAN, que par les troupes au sol débarquées et héliportées par la coalition des criminels qui les encadres de ses commandos, tout n’est qu’illusion, poudre aux yeux et enfumage total à la fois de la population libyenne mais surtout des opinions publiques occidentales.


Au-delà de cette mascarade impérialiste de reconquête du continent africain par l’occident dissimulée sous un couvert pseudo-humanitaire, il convient de nous poser la question du paragdigme dans lequel nous vivons depuis l’après 11 septembre 2001, soit bientôt 10 ans.


Suite aux attentats au sujet desquels la vérité se doit toujours d’être faite, car ces évènements constituent la clef de toute l’opération impérialiste qui s’ensuivît, les Etats-Unis, non sans avoir au préalable renforcé leur état policier intra-muros par le Patriot Act, et ses alliés de l’OTAN, sur la base des mensonges de la théorie de la conspiration officielle des gouvernements concernant les attentats du 11 Septembre, ont envahi l’Afghanistan.


Il est depuis longtemps établi que la véritable raison de l’invasion de l’Afghanistan par l’empire anglo-américain et ses marionnettes satellisées (dont la France) fut la rupture du contrat de construction d’un pipeline pétrolier devant traverser le pays et amener le pétrole eurasien dans un port pakistanais en contournant la Chine, que les Talibans alors au pouvoir et mis en place par les Etats-Unis, avaient dénoncé.


Il suffit de regarder la carte d’occupation du pays pour s’apercevoir que par sans doute le plus commun des hasards, les bases militaires les plus importantes états-uniennes sont sur la route que devait emprunter ce pipeline.


Dont acte, premier mensonge, première guerre…


Puis, par les effets propagandistes de la vaste machine guerrière américaine, ces toujours fameux attentats du 11 Septembre furent peu à peu liés de manière fallacieuse au régime de Saddam Hussein. L’Irak devint une fois de plus le démon de midi et de minuit. Saddam (dictateur s’il en est, mais mis au pouvoir, financé et aidé, puis complice des Etats-Unis ne l’oublions jamais…Notemment dans la guerre de 10 ans qui opposa l’Irak à l’Iran) abritait Al Qaïda, Saddam avait des armes de destruction massive dont on agitait des “échantillons” en flacon devant les membres de l’ONU appeurés… ou hilares c’est selon… L’Irak, bien que minée et mise hors d’état de nuire par 10 ans d’embargo qui tuèrent plus de 500,000 enfants, que la criminelle de guerre (Yougoslavie) Madeleine Albright, ex-secrétaire d’état d’un autre criminel de guerre: Bill Clinton, balaya d’un revers de la main en déclarant ces morts “utiles” au développement de l’agenda en cours, se vit donc couverte, début 2003, d’un tapis de bombes, massacrants des centaines de milliers de civils, puis envahie par les forces colonialistes de l’empire, au nom de la “démocratie” que l’occident ne manque jamais d’apporter aux peuples “barbares” d’outre-mer, le tout bien sûr toujours à la pointe des fusils et jamais par l’exemple.


Depuis lors: l’Irak est un pays brisé, que les troupes d’occupation n’ont jamais contrôlé, mais qui sert un but bien précis, celui de maintenir chaos et division, savamment entretenu par les services spéciaux et mercenaires de l’empire afin de manipuler le chaos et empêcher l’unification d’un peuple pour virer l’occupant. Il en va de même depuis en Afghanistan.


Dont acte, second mensonge, seconde guerre…


La politique à terme de l’empire est la recolonisation du continent africain. Pourquoi ? Pour contrôler les ressources naturelles; nous avons dit contrôler, ce qui ne veut pas dire forcément exploiter, nuance… La stratégie est de couper la Russie et surtout la Chine des matières premières dont elles ont besoin, surtout au niveau énergétique concernant la Chine.


Pour ce faire, il faut briser les liens commerciaux de ces pays avec les pays non alignés sur la politique hégémonique occidentale. La prospérité de pays comme la Libye et l’Iran, malgré des sanctions et quelques embargos de peu d’effet, est inacceptable. Ces pays (tout comme le Vénézuela en amérique latine) sont capables de resister à l’hégémonie impérialiste, car ils ont une indépendance énergétique dûe à leurs réserves de pétrole et de gaz naturel, qu’ils vendent et dont les revenus servent à développer leur nation et contenter les peuples par une saine redistribution des richesses acquises par la mane pétrolière. Ces pays ont une politique de redistribution des richesses par le biais de programmes sociaux totalement inadmissibles pour les rats de la finance et du monopole industriel occidentaux. Ils contentent leur peuple dans un système progressiste social qui éradique les fléaux qui minent l’occident dont les sociétés sont en vaste majorité fondées sur la disparité sociale et le dogme capitaliste.


Alors oui ces régimes peuvent être autocratiques, selon certains critères, mais les résultats sociaux sont là. La Libye de Kadhafi par exemple, au-delà de ce qu’on peut penser du bonhomme est passée d’une société monarchique féodale et rétrograde au pays le plus développé du continent africain et où il y avait le moins de disparités sociales entre “classes” de la société. Aucun système étatique n’est parfait loin s’en faut, nous sommes même de ceux qui pensent que tout système étatique ne peut pas être juste et équitable car les fonctions de l’état sont justement celles de préserver les avantages des plus nantis. Nos sociétés occidentales en sont les exemples vivants…


Néanmoins, certains états ont résolus plus de problèmes sociaux que d’autres et il est triste de constater (bien que historiquement non surprenant…) que ces états ne sont pas occidentaux.


Le cas de la Libye est un cas particulier, lié à la personnalité de Kadhafi. Depuis 1969 et sa prise de pouvoir, la Libye est devenue la Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste. Etat  dont le pouvoir a été décentralisé totalement aux conseils de région et qui, s’il ne peut pas être qualifié d’autonome et d’autogéré, est certainement ce qui s’en rapproche le plus dans un système étatique. Le Vénézuela bolivarien fonctionne d’une façon similiare adaptée aux besoins et à la culture vénézuéliens.


Pas étonnant que ces deux pays aient beaucoup en commun et soient vus comme des “dictatures” par l’oligarchie occidentale. La Libye de Kadhafi était très influente dans l’Union Africaine et Kadhafi était en train du reste, de travailler à la création d’une banque centrale africaine, indépendante des banques privées du cartel de la finance internationale, et planifiait le retour à une monnaie basée sur un étalon or, choses totalement hérétiques aux yeux du dogme néo-libéral fasciste monopoliste et ses sbires vampirisant les économies mondialee à l’aide de leurs armes de destructions massives: le FMI et la Banque Mondiale, qui écrasent les pays sous le joug de la dette odieuse dont le paiement des intérêts engraissent les rats de la finance à vue d’œil.


La Libye étant le pays africain ayant les plus vastes réserves pétrolières, sans parler des réserves d’eau sous-terraines, toutes les conditions, en plus de sa position géographique (accès directs à la Méditérannée et au continent africain), font du pays un enjeu géostratégique majeur dans la région. Il fallait se débarasser de Kadhafi, semer le chaos, contrôler les ressources pétrolières et se faisant, implanter des bases militaires géantes sur son sol, comme au Kosovo, de façon à avoir un potentiel de rayonnement mortifère sur le continent africain, ce qui fait défaut à l’empire anglo-américain jusqu’ici, au point que l’AFRICOM états-uniens est obligé d’être basé en Allemagne.


L’exécuteur des basses œuvres du cartel banquier, nous avons nommé l’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord ou OTAN, sous commandement américain, a donc sur commande, monté un scénario “d’urgence humanitaire” en appuyant, armant et entraînant une frange insurrectionnelle déjà existante en Cyrénaïque. Ceci a mené à une vaste opération de propagande accusant Kadhafi d’avoir bombardé son peuple dans l’Est du pays et d’avoir occasionné plus de 6 000 victimes civiles tuées au cours de bombardements, qui n’eurent en fait jamais lieu.


Le procureur de la CPI saisie de l’affaire au nom des droits de l’Homme, ne peut de son propre aveu, baser son dossier que sur environ 200 victimes (résultant de combats entre force rebelles et loyalistes).


Sur ce mensonge dont personne ne vérifia les sources, le conseil de sécurité de l’ONU fut saisi pour qu’une “zone d’exclusion aérienne” fut établie sur la Libye, comtrôlée par l’OTAN sous mandat de l’ONU. La résolution 1973 fut votée (Chine et Russie s’abstenant, mais ne mettant pas de veto), l’OTAN fut mandaté pour faire respecté la zone d’exclusion avec pour directives de ne pas avoir de troupes au sol, un embargo sur les armes des deux côtés de la belligérence étant mis en vigueur. Cette résolution était une résolution humanitaire afin de protéger les population civiles de l’engrenage du conflit interne.


Depuis lors, nous allons de mensonges propagandistes en violations de la résolution de l’ONU. Pas de militaires de l’OTAN au sol ?… Les forces spéciales commandos françaises, américaines et britanniques y sont depuis avant même le départ de l’opération pour entrainer et diriger les “rebelles” dans leurs actions militaires. Les “manifestants” anti-gouvernement libyens n’ont jamais été pacifiques. Ils ont toujours été armés, lourdement même. Il ne s’agit pas de “manifestations contre le régime” mais bel et bien depuis le départ, d’une guerre civile, fomentée, attisée surtout par les parties de l’OTAN intéressées dans la chute du régime.


Kadhafi a mis son aviation au sol dès les premières heures de la mise en vigueur de l’exclusion aérienne prévue par la résolution 1973. De fait, la mission de l’OTAN était accomplie: plus rien ne volait plus dans le ciel libyen à part les avions de l’OTAN. Fin du boulot ?… Que nenni. Il fallait pousser l’agenda jusqu’au bout: celui du changement de régime; ce qui n’a jamais été le but à en croire les instances politiques otanesques. Encore un mensonge éhonté renforcé par la propagande atlantiste de la presse occidentale à la botte de l’oligarchie.


Les forces aériennes de l’OTAN ont donc commencé à appuyer les attaques au sol des “rebelles” (dont la vaste majorité a été recrutée par les services saoudiens et qataris, au sein de la nébuleuse d’Al Qaïda, créée et alimentée depuis la fin des années 70 par la CIA, le MI6 avec l’aide des services pakistanais et saoudiens. Les saoudiens étant les financiers, recruteurs, tout ceci géré sur le terrain par un certain Ossama Ben Laden et ses lieutenants tous, comme Ben Laden, agents de la CIA…) et ainsi ont pris position directement dans le conflit armé. Encore une violation de la résolution 1973 et un mensonge sur une base “d’assistance humanitaire”.


L’enlisement dure depuis 5 mois, l’échéance de la mi-Septembre et la fin de l’applicabilité de la résolution 1973 approche. Il fallait des résultats. Vient donc l’épisode de la bataille de Tripoli, qui si réelle sur le terrain fut et est toujours couverte par un rideau de propagande et de désinformation rarement atteint dans l’histoire des médias.


Au-delà de ces nouveaux mensonges il résulterait ceci:


Les “rebelles” assassins d’Al Qaïda ont été débarqués par la mer ou ont été héliportés dans Tripoli par l’OTAN


Ils sont appuyés au sol par des commandos français, britanniques et américains (notamment des unités de tireurs d’élite)


Les avances des “rebelles” encadrés par des officiers des forces spéciales de l’OTAN se font de nuit après des bombardements et des mitraillages par Hélicoptères Apaches des zones civiles afin de nettoyer le chemin de progression


Les populations civiles de Tripoli ne participent pas à la “liesse” dont la propagande fait part. Elles sont cloîtrées chez elles, pour l’heure terrifiées. De grosses pertes civiles ont été enregistrées


La prise et la “liesse” de la Place Verte ont été reconnues comme ne s’étant jamais passées sur le terrain, mais a priori dans un décor de reconstitution se situant au Qatar (ce qui rendît le travail plus facile pour la télé locale Al Jazeera). Ce fait a été publiquement reconnu dans une interview télévisée par le président du conseil transitoire “rebelles” Mustapha Abdul Jalil (vidéo)


Les journalistes étaient cloués dans un hôtel par des tirs hostiles rebelles pendant les “opérations”, seuls les journaleux rendant compte du consensus de l’OTAN et de la propagande en vigueur purent et peuvent envoyer des reportages en concordance avec la propagande en vigueur


Il est plus que probable qu’une vaste opération d’occupation de la Libye par les troupes de l’OTAN soit en préparation. Bien sûr, il faudra au préalable provoquer une “crise humanitaire” de plus grande envergure et que le conseil transitoire libyen “appelle au secours pour raisons humanitaires” afin que l’ONU vote une nouvelle résolution entérinant de facto l’occupation du pays par l’OTAN qui sera mandaté par l’ONU.


L’ONU n’est pas neutre, elle n’est que le laquais des banquiers et du gros business international. Les décisions prisent à l’ONU ne sont que des extensions des décisions prises en conseil d’administration des grosses multinationales de la finance et de l’industrie.


Le but est de re-coloniser l’Afrique, d’implanter des bases militaires de l’empire sur le continent, de contrôler les ressources énergétiques et de matières premières (notemment l’Uranium) et de couper la Chine et la Russie de sources commerciales importantes, tout en maintenant les pays africains dans la précarité, le développement économique et technologique ne s’appliquant pas aux yeux des oligarques, aux gens des pays émergents, qui doivent rester émergents de façon à ce que l’hégémonie blanche ne soit jamais contestée.


Le plan de contrôle et de remodelage suit les grandes lignes édictées en 1999 par le think-tank néo-conservateur Project for a New American Century (PNAC). Projet qui a déterminé l’élément catalyseur pour une poussée impérialiste globale et l’instauration d’états policiers en occident: les attentats du 11 Septembre 2001.


Dans son texte “Rebuilding Americas Defense”  le PNAC prévoit un évènement de “l’ampleur d’un nouveau Pearl Harbor” afin de conquérir l’opinion publique américaine à l’idée d’entrer en guerre, d’accepter des lois liberticides intra muros et promulguer la continuité de la doctrine de la “Pax Americana” de manière globale.


Le monde d’aujourd’hui est la résultante de l’ultime poussée globaliste pour l’établissement d’un Nouvel Ordre Mondial fasciste. De la gouvernance mondiale d’une infime faction de l’oligarchie parasitaire qui utilise les états-nations et leurs armées comme les cerbères de la doctrine.


Après le “printemps arabe” des révolutions colorées méthode ex-Europe de l’Est, fomenté ou récupéré par l’oligarchie, nous assistons à l’élargissement de la guerre impérialiste à la Libye, puis viendra le tour de la Syrie, avec ils espèrent l’élimination bonus du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais afin d’isoler plus l’Iran, qui sera le gros morceau de l’opération dans la région; le but ultime étant l’encerclement et l’isolation plus avant de la Russie et de la Chine en prévision du dernier règlement de compte à OK Coral.


Le système propagandiste est en place et continue à déverser ses tonnes de mensonges à la journée. Jusqu’à quand les peuples se laisseront-ils impunément bafouer, mentir, sans jamais rien dire?…


Nous avons été victimes de 4 énormes mensonges en 10 ans qui ont amenés le monde au bord du chaos total tant voulu par les oligarques et renforcé par la crise économique mondiale depuis 2008, elle aussi planifiée par les parasites de la haute finance. Ces 4 mensonges (11 Septembre, guerre d’Afghanistan, guerre d’Irak et maintenant guerre de Libye) doivent être dénoncés. Assez est assez !


Le point positif et la leçon potentielle de ces affaires est, à notre avis, la suivante: Tous ces évènements ont incité une masse grandissante de citoyens de tous pays à contester les dogmes établis, la pensée unique et le bellicisme généralisé. Les médias corrompus et phagocytés depuis bien longtemps par les instances du fric et du pouvoir remplissent leur devoir de mensonge et de propagande envers leurs maîtres. Mais au fil du temps, pas à pas, s’est établi globalement un contre-pouvoir, une force de contestation et de lumière contre laquelle il est très difficile de lutter: la dissidence qui émane de l’internet et aujourd’hui des dizaines de milliers de médias alternatifs et citoyens qui exposent au grand jour, toujours plus chaque jour ce qu’il se passe, les médiamensonges de la clique gouvernante et sa machine au service du dogme du capitalisme fou et criminel.


La crise libyenne et plus particulièrement la “bataille de Tripoli” fut aussi la “bataille de l’information”, celle de la propagande étatique et oligarchique contre la voix de la vérité qui s’est élevée de partout pour contre-carrer les plans des globalistes et de leurs larbins criminels de l’OTAN. Des journalistes dissidents alternatifs présents sur place et qui ont été menacés de mort pour certains, à l’armée de fantassins de l’info citoyenne, qui avec les moyens du bord, a relayé nuit et jour l’info alternative afin de contre-carrer la propagande de masse et la vaste campagne de lavage de cerveau dans laquelle s’est lancée l’OTAN en bonne entreprise terroriste au service de ses maîtres et seigneurs, tous à l’unisson avont relevé le défi du mensonge.


Aujourd’hui 6 jours après “l’invasion de Tripoli” et la victoire annoncée par l’OTAN et ses pantins du conseil transitoire libyen, les combats font toujours rages à Tripoli, l’OTAN bombarde sans cesse (pourquoi bombarder une ville qui est aux mains des rebelles ?…si ce n’est que la ville ne l’est pas et loin s’en faut), Kadhafi et ses fils sont introuvables et les rebelles sont étirés de Misrata à Tropoli et ne peuvent rien faire sans l’appui constant des bombardements de l’OTAN.


C’est plus qu’un début… C’est un résultat ! La mobilisation sur la toile pour obtenir la protection sur place des journalistes menacés de mort fut aussi un grand moment alternatif. Peut-être avons-nous tous contribué un petit peu à leur sécurité. Nous nous plaisons à le penser.


Résultat ? Les commentaires de la blogosphère francophone ont été au delà de toute espérance. L’éveil soudain de milliers de gens aux turpitudes propagandistes et aux mensonges éhontés de nos gouvernements et de nos médias crasses sur ce qu’il se passait à Tripoli est une grande victoire de la presse alternative et citoyenne. Les commentaires dans les blogs et forum n’ont laissé aucun doute sur le fait que de moins en moins de gens gobent les mouches sans questionner l’information présentée.


Quelle avancée !… Quel véritable bonheur que de pouvoir enfin constater cela. Nous sommes également persuadés que le message est passé haut et clair à l’oligarchie: Vos turpitudes sont exposées, la mayonnaise de votre propagande prend de moins en moins ! Gare, les peuples se réveillent et plus dure sera la chute !


Nous devons continuer le momentum. Camarades d’éveil et de lutte, ne vous rendormez pas !… Continuez à chercher et approfondir toute information donnée. Ne faites confiance à aucune source d’information, recherchez par vous-même, faites vous une idée éclairée qui seule pourra vous faire prendre les décisions essentielles.


Le salut de l’Humanité et de nos sociétés est dans l’information et dans l’éducation qui par la pensée critique mènent à l’action directe salvatrice. Les oligarques le savent, c’est pourquoi ils font tout pour la bloquer, de l’enseignement à la diffusion de l’info, tout n’est pour l’essentiel que vaste fumisterie et écran de fumée.


L’internet est notre arme de défense, l’oligarchie fait tout pour le museler. Nous devons nous battre pour le garder en l’état, l’améliorer et non le détruire. La plus grosse bataille pour la survie des peuples, est la bataille de l’information. Cette expérience libyenne doit nous le faire comprendre à tout jamais. Que la multitude de nos frères civils libyens ne soient pas morts en vain. Qu’avec leur mémoire nous fassions tomber le mur de la propagande.


La lutte contre l’oligarchie et le Nouvel Ordre Mondial passe par gagner la bataille de l’information ! Halte à la propagande, halte au fascisme néo-colonialiste d’un occident perverti par ses soi-disant “élites” de pacotille et qui mènent le monde au chaos dont ils se gargarisent.


- Résistance 71 -
 

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jeudi 25 août 2011

SYRIE: LES RACINES DE LA CRISE



Boris Dolgov : « Il y a un consensus occidental pour frapper la Syrie »

Entretien que nous accorde à Damas, le 22 août, le docteur Boris Dolgov, membre de l’Académie russe des Sciences et de l’Institut des Etudes orientales de Moscou, et docteur en histoire. Ami de la Syrie et de son président, Boris Dolgov nous donne son sentiment sur la situation en Syrie, sur les racines de la crise, et sur la position de la Russie.

par infosyrie

-Infosyrie : Pourriez-vous d’abord nous préciser les raisons de votre présence à Damas et à Hama ?


-Boris Dolgov : Je suis ici à l’invitation du gouvernement syrien, et je suis l’un des 25 membres de la délégation russe, qui comprend des représentants du monde de la culture et du journalisme, ainsi que des délégués d’associations d’amitié russo-syrienne.


-IS : On a le sentiment que l’actuel soutien de la Russie à la Syrie a valeur de message aux Occidentaux. Un message qui dirait en substance : « Nous ne sommes pas dupes de vos grands discours sur la démocratie et les droits de l’homme, qui servent à légitimer votre ingérence et vos plans de déstabilisation ». Qu’en pensez-vous ?


-BD : En effet, on a déjà eu ce scénario, cette façon de faire en Libye, il n’est pas admissible que cela se répète en Syrie. En Libye, l’Occident ne combat pas pour la démocratie, il encourage et intervient dans une guerre civile. Et la Russie ne veut pas que la Syrie soit victime des mêmes manoeuvres.


-IS : En France, on oppose souvent Medvedev et Poutine, dans l’espoir de diviser l’exécutif russe. Est-ce que le soutien à la Syrie fait l’objet d’un consensus à Moscou, ou bien y a-t-il des divergences ?


-BD : Je crois effectivement qu’il y a deux tendances au Kremlin : l’une plus pro-occidentale que l’autre. Mais pour le moment, la ligne officielle est celle du soutien au régime syrien. Cela peut-il changer par la suite, je ne sais pas.


-IS : Ne pensez-vous pas que les Américains refont en Syrie ce qu’ils ont tenté naguère aux portes de la Russie, en soutenant les révolutions « oranges » en Ukraine et en Georgie, via des ONG ?


-BD : Oui, c’est pratiquement la même chose. Certaines forces voudraient changer le régime à Damas pour installer à sa place un qui serait plus favorable à l’Occident.


-IS : Savez-vous si le président Medvedev et le premier ministre Poutine ont des contacts fréquents avec Bachar al-Assad, notamment depuis le début de la crise ?
-BD : Honnêtement, je ne sais pas.


-IS : Et est-ce que la Russie a les moyens d’aider la Syrie à faire face, dans les prochains mois, aux différents embargos technologiques et économiques dont les Euro-américains veulent accabler le pays ?


-BD : La Russie aide la Syrie dans différents domaines, ne serait-ce que parce que les liens entre les deux pays sont aussi anciens qu’étroits, et remontent à la période soviétique. Cela dit, je ne pense pas que d’éventuels achats russes de gaz ou de pétrole syriens constitueront l’essentiel de l’aide de Moscou.


-IS : Est-ce que les médias russes relaient les informations sur la présence en Syrie de groupes armés d’obédience salafiste, et responsables de crimes, ou bien l’information est-elle manichéenne comme chez nous ?


-BD : La majorité de la presse russe donne une information qu’on pourrait qualifier de « neutre » avec des reportages sur l’opposition, d’autres sur les soutiens du régime. Les informations plus détaillées, moins formatées, sont le fait des revues et journaux plus « pointus ». L’existence des groupes armés est aussi mise en avant par une presse plus engagée.


-IS : Mais est-ce que le peuple russe soutient globalement la ligne pro-syrienne, ou est-il sensible à la propagande occidentale sur le sujet ?


-BD : Une grande partie de l’intelligentsia russe, notamment les milieux universitaires, est très au fait des enjeux et des péripéties de la situation, et elle soutient la démarche pro-syrienne du gouvernement russe. Les milieux populaires sont, évidemment, moins sensibilisés par cette question.


-IS : Le représentant russe à l’OTAN, Rogozine, a évoqué une prochaine agression des forces occidentales contre la Syrie. Croyez-vous vraiment que ce soit possible ?


-BD : Oui, je crois que c’est possible, surtout après la chute de Kadhafi en Libye. Mais certainement pas dans l’immédiat. Il y a un consensus occidental pour frapper la Syrie.


-IS : Mais est ce-que vous pensez que la Russie, avec la Chine, tiendra bon au Conseil de sécurité, et ne concèdera aux Occidentaux aucune résolution, dont on a vu, dans le cas de la Libye, qu’elle pouvait servir de tremplin à une agression militaire ?


-BD : Oui, je crois, car la subversion de la Syrie aurait des conséquences trop graves sur la région. Mais il faut dire que la très grave situation économique que connaissent, entre autres, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne leur donne guère la possibilité de se lancer dans une nouvelle aventure militaire.


-IS : Pensez-vous que l’attitude des Américains est liée aussi à l’existence de la base navale russe de Tartous ?


-DB : Ce n’est pas à mon sens, la raison essentielle, car cette base a une activité plus modeste que du temps de l’URSS.


-IS : En cas d’escalade américaine et européenne contre Damas, que pourrait faire Moscou pour défendre la Syrie ? Et pourquoi la diplomatie russe n’a-t-elle pas d’avantage soutenu Kadhafi ?


-DB : Je l’ai déjà dit, il y a au Kremlin deux tendances : l’une pro-syrienne, l’autre tentée par un rapprochement avec les Occidentaux. Il y a aussi la question des relations économiques avec les pays occidentaux, qui ne peuvent être à chaque fois sacrifiées aux considérations strictement géopolitiques. De toute façon, on y verra plus clair après les prochaines présidentielles.


-IS : Et où en est la diplomatie russe vis-à-vis d’autres pays musulmans stratégiques comme la Turquie et l’Egypte, ou l’Irak ?


-DB : En ce qui concerne l’Egypte, je constate une certaine islamisation du pays qui ne va pas dans le sens des intérêts américains et israéliens, et une récente actualité le confirme. La diplomatie russe a tendance à privilégier le côté pratique, c’est-à-dire économique, des relations avec ces pays, au détriment de la géostratégie.


-IS : Comment voyez-vous l’avenir de la Syrie, après cette nouvelle adresse à la nation de Bachar, et après cette visite de Hama. ? Les choses vont-elles se calmer, la crise va-t-elle au contraire repartir?


-BD : Je vois deux tendances ; l’une positive, avec la reprise de contrôle des autorités dans les zones et villes problématiques, et avec le soutien, j’en suis persuadé, d’une majorité de Syriens. Il ne faut pas oublier que le régime baasiste a fait beaucoup – par exemple les études et la Santé sont gratuits – et la situation sociale et économique en Syrie est bien meilleure que dans les pays limitrophes. D’après moi, d’ailleurs, et c’est l’aspect négatif, les raisons essentielles de la crise se trouvent à l’extérieur beaucoup plus qu’à l’intérieur des frontières syriennes. En effet, il existe des plans de démembrement de  ce pays, l’un d’entre eux prévoyant par exemple l’attribution d’une portion de territoire syrien à la Turquie, d’une autre à Israël, un troisième « morceau » allant à un Kurdistan indépendant. Mais encore une fois une intervention étrangère contre le pays me parait impensable pour le moment.


-IS : Ce plan que vous évoquez, qui l’a concocté, les Américains, les Israéliens ?


-BD : J’ai connu ce plan par des articles de certains experts géopolitiques russes. Il s’inscrit de toute façon dans le contexte des relations historiques de la Syrie avec la Jordanie, Israël, la Turquie. Par exemple, ce dernier pays est l’héritier de l’empire ottoman qui contrôlait l’actuel territoire syrien. Et aujourd’hui Ankara est à nouveau une puissance régionale qui n’a sans doute pas renoncé à récupérer tout ou partie de ses anciens territoires. et puis Israël, bien sûr, a tout intérêt à affaiblir la Syrie.


-IS : Une intervention armée contre la Syrie embraserait à coup sûr la région. On peut même dire qu’on frôlerait alors dangereusement une guerre mondiale. Dans ces conditions, le véto russe ne protège pas seulement la Syrie, mais le monde entier, de la folie euro-américaine…


-BD : Absolument. Mais je répète qu’une résolution anti-syrienne n’a aucune chance d’être avalisée par la Russie dans un avenir prévisible.


-IS : Vous avez écouté hier l’intervention télévisée de Bachar al-Assad (vous parlez l’arabe couramment). Considérez-vous que ce discours peut « calmer » les chancelleries occidentales, ou bien celles-ci sont de toute façon décidées à chercher l’incident et à aggraver la crise, quelles que réformes que puisse promouvoir le n°1 syrien ?


-BD : Les réformes sont nécessaires pour réconcilier les Syriens entre eux. Mais le puissances occidentales veulent, elles, un changement de régime. A tout prix. Les réformes ne les intéressent pas.


-IS :  Une dernière question : croyez-vous que la politique réformiste de Bachar puisse rapidement isoler l’opposition radicale des factions plus réformistes et modérées ?


-BD : Il y a en effet deux oppositions syriennes : le dialogue est possible avec l’une
d’entre elles. D’autant qu’une loi sur le multipartisme a été promulguée. Reste que l’article 8 de la constitution proclamant le rôle dominant du Baas continue de faire problème, en tout cas aux yeux des réformistes. On verra si un dialogue peut faire avancer les choses. Pour les radicaux, il n’y a que le langage des armes, et le pouvoir ne peut faire autrement que de les réprimer.


-IS : Vous avez des informations sur l’importance numérique des groupes armés ?


-BD : D’après tout ce que je sais, ça se compte en quelques centaines d’individus. C’est un phénomène très minoritaire, mais efficace à son niveau.


-IS : M. Dolgov, nous vous remercions.


Propos recueillis par Guy Delorme


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SYRIE: LES OCCIDENTAUX NE RENONCENT PAS... LES RUSSES NON PLUS



Medvedev et Bachar à Damas (mai 2010) : apparemment le couple fonctionne toujoursLA LIBYE SOUS CONTROLE DE L'OCCIDENT!


 PROCHAINE
CIBLE: LA SYRIE, L'IRAN, LA RUSSIE, LA CHINE ?



Par Louis Denghien,



On sait qu’à défaut de pouvoir obliger le peuple syrien à changer de gouvernement, les Américains et leurs affidés européens et arabes font le forcing, ces derniers jours, pour stigmatiser diplomatiquement et surtout économiquement le pays. Aux exigences de démission de Bachar émanant des Euro-américains, aux rappels d’ambassadeurs arabo-atlantistes (Saoudiens, Qataris, etc), à la publication d’un rapport d’une commission d’enquête de l’ONU concluant à la possibilité d’une action internationale contre Damas pour « crime contre l’humanité », à l’envoi sur place d’une « mission humanitaire » mandatée par le « conseil des droits de l’homme » de l’ONU et aux menaces de saisine de la Cour pénale internationale, se sont ajoutées de nouvelles mesures de rétorsion économique : à Bruxelles, les représentants de 27 gouvernements européens ont décidé de préparer un plan d’embargo sur les importations de pétrole syrien en Europe : selon des sources françaises, 95% des exportations de pétrole syrien vont vers l’Europe, ce qui représenterait un tiers des recettes commerciales du pays ! Et, histoire de ne pas s’arrêter en si bon chemin, les mêmes ont voté – à mains levées ? – la suspension de l’aide de la Banque européenne d’investissement à Damas.

Très clairement, les Européens, ou plutôt les Eurocrates parient sur l’asphyxie économique du pays, pour relancer l’agitation politique. C’est une idée, mais une idée qui n’a jamais marché, ni en Irak, ni en Yougoslavie, pays qui ont été « réduits » par une intervention armée, les boycotts et blocus économiques s’étant révélés inefficaces, bien que douloureux pour les populations.
Il faut aussi rappeler que les principaux clients de la Syrie à l’exportation demeurent ses voisins irakien (30% des exportations en 2009) et libanais (12,21%) ; les partenaires européens qui comptent sont l’Allemagne (8,90% des exportations en 2009) et l’Italie (4,93%). La capacité de nuisance de l’Union européenne est donc, dans ce domaine, réelle mais relativement limitée.
De tout cela il ressort au moins une bonne nouvelle, pour les fédéralistes européens : l’intégration européenne, ça existe, mais c’est une intégration par le bas et l’inféodation à l’empire américain : 27 pays et Obama/Clinton ne voient qu’une seule tête, bien inclinée devant eux !

La Russie soutient – plus que jamais – Bachar et sermonne l’opposition


Décidément fourmillant d’idées pour domestiquer la Syrie – à défaut d’en avoir pour sortir leurs peuples de la crise – les dirigeants européens repartent à l’attaque au Conseil de sécurité de l’ONU, espérant obtenir une résolution imposant des sanctions, telles qu’embargo sur les armes, gel d’avoirs syriens et interdictions de déplacements à l’étranger pour les dirigeants syriens. Une constance dans l’effort qui mériterait d’être « récompensée » !

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mercredi 24 août 2011

ISLAM OCCIDENT LA GUERRE TOTALE

LIBYE
L'Occident et sa « compassion » soudaine pour les peuples opprimés
par Jules Dufour


L'année 2011 a permis d'observer un changement notoire dans l'approche des grandes puissances occidentales dans le déploiement de leurs opérations de conquête, d'occupation et de contrôle des territoires et des ressources stratégiques. En premier lieu, nous avons été à même de constater que les deux principales approches de la politique étrangère des États-Unis, soit celui de la puissance intelligente et celui de la main tendue, ont été appliquées dans le processus d'émancipation des peuples arabes de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient, d'abord en Égypte et en Tunisie et ensuite en Libye, à Bahreïn, au Yémen et en Syrie. À plusieurs reprises, l'Administration Obama et les pays membres de l'UE ont indiqué aux divers protagonistes la voie à suivre tout en leur offrant leur collaboration.  
Les États-Unis et l'Union européenne ont introduit, en effet, dans leur discours et leurs interventions un nouveau volet, soit celui de la compassion pour les peuples opprimés de ces pays. Cette variation nouvelle dans la voix de l'impérialisme nous a paru tout de suite extrêmement trompeuse quand on sait très bien que la nature de l'impérialisme n'a jamais été assortie de sentiments et de traitements humanitaires pour la majorité. Bien au contraire, la main mise sur les ressources a toujours passé par le contrôle et l'asservissement des peuples. La collaboration au développement de la puissance des empires est récompensée, tandis que la résistance est sévèrement punie ou tout simplement éradiquée.

La guerre contre la Libye. Un modèle efficace pour le contrôle de la gouvernance mondiale?
La guerre livrée contre la Libye, en s'appuyant sur une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, a été essentiellement définie dans un contexte dans lequel les membres les plus puissants de l'OTAN ont été autorisés à survoler et à bombarder à volonté le territoire libyen tout en assurant la protection de la population civile. C'est ainsi que les bombes larguées par cette organisation qui ne rend de comptes à personne ont été qualifiées, en dérision, comme étant des bombes « humanitaires ». Elles ont, dans les faits, servi à soutenir l'avancée des forces rebelles en direction de Tripoli dans des combats acharnés, au sol, qui ont causé un grand nombre de victimes. Il y a lieu de nous demander en quoi ce caractère soi-disant humanitaire ait pu se traduire dans la réalité. La guerre des tous puissants sacrifie, dans les faits, la vie et l'avenir de la population d'un pays tout entier.

Cette approche ou ce modèle opérationnel qui sera désormais suivi pour évincer du pouvoir tout leader infidèle semble se définir ainsi:
- Infiltration dans les réseaux sociaux de messages faisant appel au renversement du pouvoir en place et déstabilisation des institutions nationales;
- Accusations de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité logées contre le Président du pays et son régime devant être évincé du pouvoir;
- Constitution d'un gouvernement provisoire rendu légitime par une reconnaissance formelle de la part des gouvernements occidentaux;
- Résolution du Conseil de sécurité autorisant le recours à la force armée contre le régime en place dans le but de « sauver » des vies humaines;
- Création d'une zone d'exclusion aérienne;
- Demandes répétées au Président ou au Premier ministre de quitter illico le pouvoir, demandes accompagnées par des menaces de sanctions;
- Adoption de sanctions économiques et politiques;
- Reconnaissance de la victoire obtenue par les combattants maintenant perçus par Washington comme étant des révolutionnaires.
La raison d'être de cette guerre a résidé, selon les analystes avertis, dans la nécessité pour les forces impérialistes d'étouffer l'influence du leader libyen dans l'ensemble du continent africain à l'instar de celle qu'exerce Hugo Chavez en Amérique latine. La neutralisation des interventions de M. Kadhafi en Afrique et ailleurs dans le monde était devenue nécessaire et même impérieuse pour l'Italie, la France, le Royaume-Uni qui sont encore les principales puissances à spolier et à se partager les richesses du continent africain. Selon le Président des États-Unis, M. Barack Obama,  « cette opération militaire avait permis de mettre un frein aux avancées du colonel Kadhafi et prévenir un massacre qui aurait pu ébranler la stabilité d'une région entière » (AP, AFP et La Presse Canadienne, 2011).
La puissance intelligente des États-Unis, dans ce conflit, s'est sans doute affirmée dans leur retrait du commandement direct de cette opération guerrière qui sera dirigée désormais par d'autres belligérants, membres de l'OTAN, sur lesquels ils exercent déjà un parfait contrôle et sur lesquels ils pourront compter lorsque viendra le temps de se partager les ressources de territoire conquis.  

La guerre contre la Libye s'est aussi exercée dans les médias. Ceux de l'Occident ont été submergés par deux dépêches principales: la diabolisation de Mouammar Kadhafi d'une part et la détermination et le courage des membres du Conseil national de transition libyen (CNT) et de leurs combattants sur le terrain d'autre part. Dès le début des bombardements on a voulu glorifier ces insurgés qui avaient pour objectif de renverser, dans un laps de temps très court, le régime en place et de chasser le colonel Kadhafi du pouvoir et même du pays. De plus, l'OTAN et les insurgés agiraient avec l'aval de l'ONU. Au départ, ces éléments ont été suffisants pour convaincre une partie importante de l'opinion publique du bien-fondé de cette agression armée. Après six mois de guerre, même si l'appui à cette opération s'est affaibli en Europe et dans tous les pays engagés les combats se sont poursuivis jusqu'à la chute du régime. La reconnaissance formelle du Conseil national de transition (CNT) libyen comme étant le nouveau gouvernement légitime de la Libye qui s'est opérée en dehors du cadre de l'ONU a été un autre élément déterminant à l'intérieur de ce processus. La déclaration du président Barack Obama disant que "Kadhafi doit renoncer 'expressément" au pouvoir est venue consacrer la fin de cette guerre. Le grand patron avait parlé...
Conclusion

L'ordre mondial dicté et maintenu par les forces impérialistes n'est plus tout simplement tolérable. Partout, dans le monde, des voix s'élèvent pour crier: Assez, c'est assez! Cet ordre, il est sans cesse mis en place selon une approche qui fait fi des droits humains et des libertés fondamentales. Il est bâti suivant un processus de conquête, de domination et d'occupation systématique des continents, des océans et de l'espace. Tout doit être sacrifié pour l'expansion de l'empire. La moindre résistance au développement de ce processus fait l'objet d'interventions qui peuvent prendre de multiples formes: assassinats de leaders politiques, renversements de régimes politiques, sanctions économiques, instauration de plans d'austérité, aide militaire, agressions armées, etc.

Les révoltes auxquelles nous avons assisté en Tunisie et en Égypte ont suivi le plan d’intervention des grandes puissances. La Secrétaire d’État des États-Unis, Madame Hillary Clinton, en tournée éclair, dans ces deux pays, s’est montrée satisfaite du processus de transition en cours. Pourrait-on alors parler de révolutions avortées ou inachevées? Rien n’a vraiment changé dans ces pays. En Égypte, l’armée nationale entraînée et équipée par les États-Unis détient le pouvoir et veille à ce que la «démocratie» s’installe sur les bases de l’ancien régime et selon les termes de la diplomatie étasunienne, soit ceux de la «puissance intelligente» et de la «main tendue». Comment aurait-on pu assister à un autre scénario quand on connaît le haut degré d’assujettissement de ce pays vis-à-vis des forces impérialistes? Les choses ne pouvaient changer en un jour. Peut-on encore espérer que les Tunisiens et les Égyptiens se libéreront un jour de ces chaînes qui continuent de les attacher? Il faudrait plus qu’un c
L’un des derniers chapitres en cours a été marqué par la plus grande imposture que l’on puisse imaginer. Un scénario tissé de mensonges éhontés : Une intervention militaire par les forces de plusieurs pays occidentaux contre la Libye. Une intervention avalisée par le Conseil de sécurité de l’ONU voulant soit-disant protéger la population libyenne, une opération qui, dans les faits, a provoqué, par les bombardements (plus de 1200 missions de frappes aériennes) (V. Mazataud, 2011) la mort de plus d'un millier de civils libyens et la destruction des infrastructures du pays qui n'a jamais demandé, par d'ailleurs, à l'OTAN d'intervenir. On ne peut imaginer un acte aussi cruel et barbare et une action aussi illégale et injustifiée. hangement de garde.
Les médias occidentaux nous ont fait rager plus d’une fois, mais ici, dans le processus de préparation de cette intervention armée, leur servilité aux plus puissants a été exemplaire. Ils ont mis en exergue, en première page et en primeur, de façon systématique, les mensonges véhiculés à l’échelle mondiale et ils ont su, comme ils l’avaient fait avec Saddam Hussein, diaboliser au plus haut point le colonel Khadafi et ses partisans tout en glorifiant les «insurgés» dont les motifs et l’origine ont été gardés secrets jusqu’à maintenant.
Dans ce contexte horrifiant, heureusement quelques voix se sont levées pour demander un cessez-le-feu et faire appel à la diplomatie dans la résolution de ce conflit armé. Comment pouvons-nous accepter qu’un pays souverain fasse l’objet d’une attaque militaire alors qu’il n’a jamais agressé un autre pays? Le droit international a été encore une fois piétiné et le système onusien, comme en Côte d’Ivoire, s’est montré soumis aux ordres des grandes puissances. Quelle tristesse et quel avenir commun nous est réservé !
Les appels répétés pour l’instauration de réformes sociales et politiques par les forces impérialistes, en Tunisie, en Égypte, au Yémen, et en Syrie cachent les véritables intentions de l’Empire : assurer le contrôle à un accès facile et soit disant légal aux ressources stratégiques de ces espaces. L’impérialisme impose ses lois implacables par la violence armée selon la doctrine de la «guerre permanente» et de celle de «l’intervention militaire préventive». Nous croyons que seule l’union des peuples, dans un environnement révolutionnaire mondial, pourra mettre un terme aux tueries barbares de l’Occident
Enfin, le discours de Madame Hilary Clinton sans cesse répété sur la nécessité pour les chefs d'états arabes de procéder à une transition marquée par des réformes dans la gouvernance et la dispensation des services publics n'est certes pas inspiré par un sentiment de compassion et de solidarité pour les peuples concernés. Les États-Unis et les membres de l'UE entretiennent des relations d'affaires avec tous les pays de la planète; ils ont rarement éprouvé de la sympathie pour ceux et celles qui n'obéissent pas aux doctrines de la 'démocratie' à l'occidentale.

Jules Dufour, né en 1941 à Jonquière au Québec (Canada), est un géographe. Il assume les fonctions de professeur et de chercheur au département des sciences humaines de l'Université du Québec à Chicoutimi depuis 1971[1].

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Q - We Are The Plan